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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0416
MOD. DES PLANS DES TEMPLES. 387
3° Les surfaces totales des ptéromas ne diminuent pas toujours
dans la même proportion que leurs largeurs, parce que le second
élément qui contribue à les former, la profondeur, ne varie pas
d'une manière analogue; on a toujours tenu à réserver surtout en
avant du pronaos un espace aussi grand que possible pour y célé-
brer les sacrifices et les autres cérémonies du culte (1)
4° Les exemples des temples ioniques ne sont pas assez nombreux
pour qu'on puisse raisonnablement en rien conclure. On remarquera
cependant que les ptéromas du temple d'Apollon sont beaucoup plus
spacieux que ceux du temple de Minerve Poliade et- des temples
doriques de la Grèce, et on comprendra que cette disposition soit
parfaitement motivée dans un édifice depuis longtemps célèbre qui
devait attirer un grand concours de peuple.
5° Une dernière conclusion ressort enfin de ce tableau, c'est que
les temples primitifs présentaient par leur aspect extérieur l'expres-
sion juste et obligée des besoins religieux et politiques auxquels ils
devaient satisfaire ; que plus tard, alors qu'un porche et une cella suf-
fisaient aux cérémonies seules de la religion, les portiques n'avaient
plus de raison d'être. C'était une belle forme consacrée et sa beauté
triompha chez les Grecs de la froide logique qui la condamnait ;
(4) A cet égard il y a une différence très-grande, on pourrait dire anormale entre le
temple T et les autres édifices élevés à la même époque. Il semblerait que dans le plan
primitif il devait y avoir sur le devant un double ptéroma, comme au temple D, et que
le pronaos s'arrêtait aux antes : dans ce cas les ptéromas auraient eu dans le sens de la
longueur les 366/1000es dé la longueur totale et leur surface aurait été les 742/i000çs de
la surface totale. A l'époque où l'on reprit la construction du temple, il était facile de
modifier la donnée première par celle retrouvée, puisqu'il suffisait seulement de repor-
ter dans l'axe des antes les deux colonnes placées au milieu des ptéromas latéraux; il est
fort possible d'ailleurs que ces colonnes et les murs au dessus dans la longueur du pté-
roma ne fussent pas encore élevés. En tous cas le travail qu'entraînaient ce changement
et la construction des deux autres murs prolongeant ceux de la cella n'était pas con-
sidérable, et le pronaos se trouvait ainsi nettement séparé du ptéroma par une dispo-
sition pittoresque mais qui ne semble pas avoir été traditionnelle puisqu'on n'en re-
trouve qu'un exemple au petit temple de Pcestum.
3° Les surfaces totales des ptéromas ne diminuent pas toujours
dans la même proportion que leurs largeurs, parce que le second
élément qui contribue à les former, la profondeur, ne varie pas
d'une manière analogue; on a toujours tenu à réserver surtout en
avant du pronaos un espace aussi grand que possible pour y célé-
brer les sacrifices et les autres cérémonies du culte (1)
4° Les exemples des temples ioniques ne sont pas assez nombreux
pour qu'on puisse raisonnablement en rien conclure. On remarquera
cependant que les ptéromas du temple d'Apollon sont beaucoup plus
spacieux que ceux du temple de Minerve Poliade et- des temples
doriques de la Grèce, et on comprendra que cette disposition soit
parfaitement motivée dans un édifice depuis longtemps célèbre qui
devait attirer un grand concours de peuple.
5° Une dernière conclusion ressort enfin de ce tableau, c'est que
les temples primitifs présentaient par leur aspect extérieur l'expres-
sion juste et obligée des besoins religieux et politiques auxquels ils
devaient satisfaire ; que plus tard, alors qu'un porche et une cella suf-
fisaient aux cérémonies seules de la religion, les portiques n'avaient
plus de raison d'être. C'était une belle forme consacrée et sa beauté
triompha chez les Grecs de la froide logique qui la condamnait ;
(4) A cet égard il y a une différence très-grande, on pourrait dire anormale entre le
temple T et les autres édifices élevés à la même époque. Il semblerait que dans le plan
primitif il devait y avoir sur le devant un double ptéroma, comme au temple D, et que
le pronaos s'arrêtait aux antes : dans ce cas les ptéromas auraient eu dans le sens de la
longueur les 366/1000es dé la longueur totale et leur surface aurait été les 742/i000çs de
la surface totale. A l'époque où l'on reprit la construction du temple, il était facile de
modifier la donnée première par celle retrouvée, puisqu'il suffisait seulement de repor-
ter dans l'axe des antes les deux colonnes placées au milieu des ptéromas latéraux; il est
fort possible d'ailleurs que ces colonnes et les murs au dessus dans la longueur du pté-
roma ne fussent pas encore élevés. En tous cas le travail qu'entraînaient ce changement
et la construction des deux autres murs prolongeant ceux de la cella n'était pas con-
sidérable, et le pronaos se trouvait ainsi nettement séparé du ptéroma par une dispo-
sition pittoresque mais qui ne semble pas avoir été traditionnelle puisqu'on n'en re-
trouve qu'un exemple au petit temple de Pcestum.