La Roncière, Charles M. [Hrsg.]; Hanotaux, Gabriel [Bearb.]: Histoire de la nation égyptienne: Ouvrage publ. sous les auspices et le haut patronage de sa Majesté Fouad I., Roi d'Égypte (Band 1): Introduction générale (Paris: Plon, 1931)

LIVRE V
LE DÉSERT ARABIQUE
LES MINES

Les mines d’or de l’antiquité. — Les villes mortes des mines d’or, d’albâtre
et de porphyre. — La mine d’émeraude du Gebel Zabarah. — La brèche verte de
l’Ouâdi Hammâmât. —Les routes antiques du désert. — Qoséir, l’antique «Leucos
limen ». — Un port de pèlerinage disparu : Aidhab. — Le pétrole du littoral de
la mer Rouge. — Le printemps du désert arabique : La rose de Jéricho et la pomme
de Sodome.

urpris par le souffle embrasé du Khamsin, exposé au supplice
de la « ragle », la gorge brûlée par la soif, le cœur tenaillé par
l’angoisse d’une catastrophe, le voyageur qui s’aventure dans le
désert a la vue hallucinée par de décevants mirages : les pierres
lui paraissent des édifices ; les plantes, des forêts ; les ombres,
des précipices ; l’horizon, un mur.
Quels attraits a donc le désert arabique pour qu’on s’expose ainsi dans des
régions où il n’y a point d’oasis ? Ce qu’il a, ce sont ses richesses minéralogiques :
porphyre du Gebel Doukhan, émeraudes du Gebel Zabarah, topazes de Kachab,
or de l’Ouâdi Allaki, serpentine, albâtre jaune de miel, agates et onyx dont les
lithographes faisaient des camées, cornalines et aventurines disséminées dans la


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