DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.33465#0079
L'EMPIRE EGYPTIEN AU TROISIÈME SIÈGLE
en synode à Memphis après le retour du roi victorieux, Antiochus se serait enfui
en jetant ses insignes royaux. 11 se retirait à Antioche, d'où) peut-être inquiet de
Tattitude d'Achæos, il envoyait à Ptolémée une ambassade pour la paix. Sosibios
fut chargé de la négocier et Pon conclut une trêve d'un an. Malgré la trêve, si l'on
en croit encore le décret de Memphis, le roi d'Egypte aurait mis son camp en pays
ennemi, sans s'abstenir de quelques opérations militaires. Antiochus aurait donc
traité sous la menace. La paix ne fut pourtant pas trop dure pour lui. L'Egypte
recouvrait les possessions syriennes qui lui avaient été un moment enlevées, mais
elle abandonnait Séleucie de l'Oronte, qu'elle avait tenue pendant vingt ans. Philo-
pator ne poussait pas jusqu'au bout sa paradoxale fortune. Polybe juge sévèrement
ce souverain indolent, fils de l'indolent Evergète, indigne de ses glorieux prédéces-
seurs, sacrihant les intérêts du royaume à sa hâte de retourner à sa vie de débauche
et sans doute il n'a pas tort de dater de ce règne le commencement de ia déca-
dence. Tandis que le vaincu de Raphia allait, par une action énergique, restaurer
l'Empire séleucide et ravir bientôt aux Ptolémées cette Syrie du Sud, cause éternelle
de conflit entre les deux monarchies rivales, Philopator se trouvera aux prises avec
ies difhcultés les plus graves.
65
5
en synode à Memphis après le retour du roi victorieux, Antiochus se serait enfui
en jetant ses insignes royaux. 11 se retirait à Antioche, d'où) peut-être inquiet de
Tattitude d'Achæos, il envoyait à Ptolémée une ambassade pour la paix. Sosibios
fut chargé de la négocier et Pon conclut une trêve d'un an. Malgré la trêve, si l'on
en croit encore le décret de Memphis, le roi d'Egypte aurait mis son camp en pays
ennemi, sans s'abstenir de quelques opérations militaires. Antiochus aurait donc
traité sous la menace. La paix ne fut pourtant pas trop dure pour lui. L'Egypte
recouvrait les possessions syriennes qui lui avaient été un moment enlevées, mais
elle abandonnait Séleucie de l'Oronte, qu'elle avait tenue pendant vingt ans. Philo-
pator ne poussait pas jusqu'au bout sa paradoxale fortune. Polybe juge sévèrement
ce souverain indolent, fils de l'indolent Evergète, indigne de ses glorieux prédéces-
seurs, sacrihant les intérêts du royaume à sa hâte de retourner à sa vie de débauche
et sans doute il n'a pas tort de dater de ce règne le commencement de ia déca-
dence. Tandis que le vaincu de Raphia allait, par une action énergique, restaurer
l'Empire séleucide et ravir bientôt aux Ptolémées cette Syrie du Sud, cause éternelle
de conflit entre les deux monarchies rivales, Philopator se trouvera aux prises avec
ies difhcultés les plus graves.
65
5