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Jouguet, Pierre [Hrsg.]; Chapot, Victor [Hrsg.]; Diehl, Charles [Hrsg.]; Hanotaux, Gabriel [Bearb.]
Histoire de la nation égyptienne: Ouvrage publ. sous les auspices et le haut patronage de sa Majesté Fouad I., Roi d'Égypte (Band 3): L' Égypte ptolémaïque 323-30 avant Jésus-Christ — Paris, 1933

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https://doi.org/10.11588/diglit.33465#0588

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LA GONQUÊTE DE L'ËGYPTE PAR LES ARABES

T^ERTE DE En attendant la ratiAcation du traité, les Arabes achevaient
A L'ÉGYPTE la soumission du pays. Au printemps de 642, les musulmans
s'emparaient des villes du Delta, Rosette, Baralous, Damiette, Tinms, dans
une des îles du lac Menzaleh, qui tombèrent sans grande résistance. Dès
avant la signature du traité de novembre 641, ils avaient d'autre part com-
mencé la conquête de la Haute-Egypte, et Antinoé, la capitale de la Thébaïde,
avait succombé sans que l'oihcier qui y commandait fît rien pour la défendre.
Après le traité, le reste du pays se soumit avec la même facilité. Et déjà, aux
portes de Babylone, les Arabes bâtissaient une ville, Fostat, et Amr y élevait
la première mosquée, comme un symbole de l'occupation déhnitive de l'Egypte
par les musulmans.
Entre temps, le gouvernement de Byzance avait ratihé le traité, et déjà beaucoup
de gens s'apprêtaient à quitter Alexandrie. Le patriarche Cyrus ne vit point l'éva-
cuation Anale qu'il avait préparée. 11 mourut le 21 mars 642, <( avec le remords,
dit Jean de Nikiou, d'avoir livré Alexandrie aux mains des musulmans )). 11 avait
en eifet eu le temps de voir l'oppression assez dure que les vainqueurs faisaient
peser sur l'Egypte ; il avait constaté la vanité des interventions qu'il avait tentées
auprès d'Amr en faveur des chrétiens. Mais il était trop tard. 11 ne restait aux repré-
sentants du gouvernement byzantin qu'à exécuter le traité. L'augustal Théodore
et le commandant militaire Constantin en acceptèrent la lourde charge. 11s ras-
semblèrent à Alexandrie les garnisons qui tenaient encore dans le Delta, et le 17 sep-
tembre 642 — un an presque jour pour jour après le retour triomphal du patriarche
Cyrus — la Aotte byzantine quittait Alexandrie, emmenant l'armée impériale.
Une bonne partie de l'aristocratie locale, les gens riches, les orthodoxes avaient
abandonné la ville, et c'est dans une cité partiellement dépeuplée qu'Amr entra
le 29 septembre 642 avec ses soldats.
^^ccupATioN D'ALEXAN- Les splendeurs d'Alexandrie, la cité tout en
vV DRiE PAR LES ARABES marbre, semblent avoir ébloui les musulmans vic-
torieux ; l'écho de leur admiration se retrouve dans la lettre que les chroniqueurs
arabes attribuent à Amr, et par laquelle il annonçait au khalife la prise de la ville.
Le général vainqueur paraît avoir été très her de sa conquête et de la soumission
à l'Islam de cette Egypte qu'il appelait justement « un grenier de blé, d'argent, de
richesse et de bénédictions de toute sorte ". S'il en faut croire la légende, il aurait
été moins sensible à d'autres trésors que lui livrait Alexandrie; on connaîtl'anec-
dote relative à la destruction de la fameuse bibliothèque et le dilemmeoù se résu-

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