par ordre de temps, comme elles ont dû être écrites; et divisées presque en séries,
elles représentent (ce sont les termes de Galletti) toutes les périodes de la vie, c'est
à dire des rapports de Francesco avec Blanche, à commencer par son arrivée à
Florence jusqu'à l'époque où tous les deux semblent presque complètement heureux.
En réalité l'analyse des madrigaux faite par Galletti permet de suivre pas
à pas les vicissitudes de cette passion, à travers des détails qu'on pourrait
dire inédits et qui, s'ils sont parfois piquants, éclairent d'un jour nouveau
et meilleur une histoire d'amour illustre, qui peut-être est à récrire entiè-
rement. Nous retenons tout à fait remarquables les 4 compositions écrites pour
calmer la belle et très blonde amie, désespérée par l'arrivée à Florence de Jeanne
d'Autriche et par la célébration du mariage, ainsi que celles qui se réfèrent à l'al-
téra sposa, et enfin, sous un autre aspect, les poésies sur la mort tragique de don
Gargia, insérées de f. 29 r. à f. 35 v., aussi bien que les vers au sujet de la mort de
l'autre frère Giovanni. Bien qu'il n'y ait aucun doute sur l'authenticité du petit
codex, reconnue par Bartolomeo Podestà et vérifiée par Galletti dans de nombreux
documents des Archives de l'État, ni sur l'identité de l'auteur, nous rappelons, à
titre de curiosité, que l'on crut pouvoir attribuer quelques-unes de ces rimes à
Torquato Tasso. Mais si, pour Francesco dei Medici, qui pourtant fut un homme cul-
tivé (élève, comme on le sait, de Pier Vettori et loué par Ange Bargeo « pour l'heu-
reux et facile talent»), ces poésies peuvent être citées à titre de louange, on ne
peut pas dire qu'elles augmenteraient la réputation du Tasse comme poète lyrique.
Pour la bibliographie sur B. C. v. Salvini, Délia morte di Francesco de Medici e
B. C, Archivio Stor. ital., XV et XVIII, 1863; Romanin, Lezioni di storia veneta,
II, Firenze, 1875; B. Capello, Memorie, Arch. Veneto, XVI, 1886.
262). MVSAEVS. De Herone et Leandro (Texte grec et traduction latine de Marcus
Musurus). — (à la fin, en grec) Imprimé à Venise aux frais et par la dextérité d'Aide
le Phillelène et le Romain. In-4to, rel. ancienne vélin, encadrement doré sur les plats.
Venezia: Aldo Manuzio, c. 1496.
22 ff. non chiff., avec sign. alternées a10 (pour le grec) b12 (pour la traduction latine); 2 grandes
figures gravées sur bois, initiales et en-têtes. F. 1 r.: titre en grec et en latin; v.: Ad verte
post eum versum.... plus bas, in Musaeum epithaphium, en grec et en latin. F. 2 r.: pré-
face grecque d'Aldo. F. 2 v. et 3 r.: vers grecs et latins de Marcus Musurus. F. 3 v.: Musaei
de Herone et Leandro; en face. F. 4 r.: le text grec. -F. 11 v. et 12 r.: les deux grandes
figures gravées sur bois représentant Léandre traversant à la nage le Bosphore et Héro se
précipitant d'une fenêtre de la tour de Sestos, au pied de laquelle gît le corps de Léan-
dre. F. 21 v., après le l. 6: finis (en grec); plus bas le colophon. F. 22 r., après la l. 6:
FINIS. Hain-Copinger, 11653; Br. M. Cat., V, 552; Proctor, Printing of Greek, 95; Re-
nouard, 257-58.
EDITIO PRINCEPS et le premier livre illustré publié par Aide. Dans la préface
Aide a dit de ce volume: « J'ai voulu que le poème de Musée ouvrît la marche à
l'Aristote et aux autres philosophes que je compte bientôt imprimer ». C'est pour cela
que le Musaeus a été considéré comme le premier livre sorti des presses d'Aide,
quoique sur le premier catalogue du grand imprimeur on le trouve rangé après le
Théocrite et même l'Aristophane. Comme les signatures des feuillets latins ne sont
pas les mêmes dans tous les exemplaires, voici comme est coté le nôtre, qui est
très bien conservé, grande de marges et avec quelques apostilles mss. du XVe
siècle: sans sign. oc, b, an, b (par faute de typographie c), am, bmi, ami, v (la
lettre b est tombée), aura, bvi.
i34
elles représentent (ce sont les termes de Galletti) toutes les périodes de la vie, c'est
à dire des rapports de Francesco avec Blanche, à commencer par son arrivée à
Florence jusqu'à l'époque où tous les deux semblent presque complètement heureux.
En réalité l'analyse des madrigaux faite par Galletti permet de suivre pas
à pas les vicissitudes de cette passion, à travers des détails qu'on pourrait
dire inédits et qui, s'ils sont parfois piquants, éclairent d'un jour nouveau
et meilleur une histoire d'amour illustre, qui peut-être est à récrire entiè-
rement. Nous retenons tout à fait remarquables les 4 compositions écrites pour
calmer la belle et très blonde amie, désespérée par l'arrivée à Florence de Jeanne
d'Autriche et par la célébration du mariage, ainsi que celles qui se réfèrent à l'al-
téra sposa, et enfin, sous un autre aspect, les poésies sur la mort tragique de don
Gargia, insérées de f. 29 r. à f. 35 v., aussi bien que les vers au sujet de la mort de
l'autre frère Giovanni. Bien qu'il n'y ait aucun doute sur l'authenticité du petit
codex, reconnue par Bartolomeo Podestà et vérifiée par Galletti dans de nombreux
documents des Archives de l'État, ni sur l'identité de l'auteur, nous rappelons, à
titre de curiosité, que l'on crut pouvoir attribuer quelques-unes de ces rimes à
Torquato Tasso. Mais si, pour Francesco dei Medici, qui pourtant fut un homme cul-
tivé (élève, comme on le sait, de Pier Vettori et loué par Ange Bargeo « pour l'heu-
reux et facile talent»), ces poésies peuvent être citées à titre de louange, on ne
peut pas dire qu'elles augmenteraient la réputation du Tasse comme poète lyrique.
Pour la bibliographie sur B. C. v. Salvini, Délia morte di Francesco de Medici e
B. C, Archivio Stor. ital., XV et XVIII, 1863; Romanin, Lezioni di storia veneta,
II, Firenze, 1875; B. Capello, Memorie, Arch. Veneto, XVI, 1886.
262). MVSAEVS. De Herone et Leandro (Texte grec et traduction latine de Marcus
Musurus). — (à la fin, en grec) Imprimé à Venise aux frais et par la dextérité d'Aide
le Phillelène et le Romain. In-4to, rel. ancienne vélin, encadrement doré sur les plats.
Venezia: Aldo Manuzio, c. 1496.
22 ff. non chiff., avec sign. alternées a10 (pour le grec) b12 (pour la traduction latine); 2 grandes
figures gravées sur bois, initiales et en-têtes. F. 1 r.: titre en grec et en latin; v.: Ad verte
post eum versum.... plus bas, in Musaeum epithaphium, en grec et en latin. F. 2 r.: pré-
face grecque d'Aldo. F. 2 v. et 3 r.: vers grecs et latins de Marcus Musurus. F. 3 v.: Musaei
de Herone et Leandro; en face. F. 4 r.: le text grec. -F. 11 v. et 12 r.: les deux grandes
figures gravées sur bois représentant Léandre traversant à la nage le Bosphore et Héro se
précipitant d'une fenêtre de la tour de Sestos, au pied de laquelle gît le corps de Léan-
dre. F. 21 v., après le l. 6: finis (en grec); plus bas le colophon. F. 22 r., après la l. 6:
FINIS. Hain-Copinger, 11653; Br. M. Cat., V, 552; Proctor, Printing of Greek, 95; Re-
nouard, 257-58.
EDITIO PRINCEPS et le premier livre illustré publié par Aide. Dans la préface
Aide a dit de ce volume: « J'ai voulu que le poème de Musée ouvrît la marche à
l'Aristote et aux autres philosophes que je compte bientôt imprimer ». C'est pour cela
que le Musaeus a été considéré comme le premier livre sorti des presses d'Aide,
quoique sur le premier catalogue du grand imprimeur on le trouve rangé après le
Théocrite et même l'Aristophane. Comme les signatures des feuillets latins ne sont
pas les mêmes dans tous les exemplaires, voici comme est coté le nôtre, qui est
très bien conservé, grande de marges et avec quelques apostilles mss. du XVe
siècle: sans sign. oc, b, an, b (par faute de typographie c), am, bmi, ami, v (la
lettre b est tombée), aura, bvi.
i34