LA GUERRE DU TONKIN
20b
« 12 décembre. — Au bord du Daï, arrêt.
« Le pont n’est pas terminé, nous dit-on tout d’abord, -—puis, peu après, nous
apprenons que les renseignements donnés au capitaine Dupommier étaient fort
inexacts. Tout a été préparé pour établir un pont de 40 mètres et le Daï a plus de
80 mètres de largeur1. Nous nous installons dans le lit abandonné par le Daï, et
les bouteilles réservées pour les jours de bataille sont vidées très rapidement.
Marche sur Sontay. — Bivouac de l’infanterie de marine.
« Les turcos sont enchantés ; ils étaient las de l’éternelle verdure, ce sable
chaud leur rappelle le pays et ils s’y roulent avec plaisir. On traverse le fleuve en
bateaux. Quatre sampans, deux jonques ont servi à transporter les troupes; aussi
a-t-il fallu treize heures et demie pour faire passer 2,000 hommes d’une rive à
l’autre.
1. A l’excuse delà direction du génie, il faut dire ici que, jusqu’alors, la digue de Phong, for-
tement retranchée, avait été occupée par des Pavillons-Noirs qui s’étaient seulement repliés devant
notre marche en avant; ce qui fait qu’on n’avait pas pu prendre de mesures exactes ; néanmoins,
se tromper de moitié c’est beaucoup, d’autant qu’à cette époque les eaux étaient basses.
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« 12 décembre. — Au bord du Daï, arrêt.
« Le pont n’est pas terminé, nous dit-on tout d’abord, -—puis, peu après, nous
apprenons que les renseignements donnés au capitaine Dupommier étaient fort
inexacts. Tout a été préparé pour établir un pont de 40 mètres et le Daï a plus de
80 mètres de largeur1. Nous nous installons dans le lit abandonné par le Daï, et
les bouteilles réservées pour les jours de bataille sont vidées très rapidement.
Marche sur Sontay. — Bivouac de l’infanterie de marine.
« Les turcos sont enchantés ; ils étaient las de l’éternelle verdure, ce sable
chaud leur rappelle le pays et ils s’y roulent avec plaisir. On traverse le fleuve en
bateaux. Quatre sampans, deux jonques ont servi à transporter les troupes; aussi
a-t-il fallu treize heures et demie pour faire passer 2,000 hommes d’une rive à
l’autre.
1. A l’excuse delà direction du génie, il faut dire ici que, jusqu’alors, la digue de Phong, for-
tement retranchée, avait été occupée par des Pavillons-Noirs qui s’étaient seulement repliés devant
notre marche en avant; ce qui fait qu’on n’avait pas pu prendre de mesures exactes ; néanmoins,
se tromper de moitié c’est beaucoup, d’autant qu’à cette époque les eaux étaient basses.