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Hulin de Loo, Georges
Heures de Milan: troisième partie des Très-Belles Heures de Notre-Dame enluminées par les peintres de Jean de France, Duc de Berry et par ceux du Duc Guillaume de Bavière ...; vingt-huit feuillets historiés reproduits d'après les originaux de la Biblioteca Trivulziana a Milan — Bruxelles [u.a.], 1911

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0036
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Fragment de Rothschild :

page 162. — Le Baptême de Jésus-Christ.
Il semble que les pages 203, « Le Portement de la Croix » ; 209, « Le
Crucifiement », et 216, « La Descente de la Croix », ont été également peintes par
C, mais sur des dessins au trait par le « Maître du Parement de Narbonne » (A).

Fragment de Turin :
/

Planche XXXI. — Saint Jean-Baptiste dans le désert.
Planche XXXII. — Groupe de patriarches, prophètes et apôtres.
Planche XXXIII. — Jésus chez Simon.
Planche XXXIV. — Le martyre de plusieurs saints.
Planche XXXV. — Groupe de saints confesseurs.
Planche XLIV. — La Vierge avec l’Enfant Jésus, assise sur un trône et
ayant à ses pieds le duc Jean de Berry, vêtu de son manteau d’apparat, agenouillé
devant un prie-Dieu armoyé.
Planche XLV. — Saint Jérôme compulsant les Saintes Ecritures.

Fragment de Milan :

Planche IX. — L’Annonciation.
Planche X. — L’Entrée de Jésus à Jérusalem (dimanche des Rameaux).
Planche XI. — La Sainte Cène.

Comme on le voit, lors de cette reprise du travail, seuls les tableaux furent
peints. On renonça à orner les lettres, le bas des pages, les marges.
L’artiste appartient à une autre école que le « Maître du Parement de
Narbonne » : Cette fois, c’est la couleur qui attire toute son attention. Cette
couleur est brillante. On y voit plusieurs tons de vert, de bleu, de rouge, des
vermillons orangés superposés à des rouges carminés ou cramoisis, combinaison
éclatante qui n’apparaît pas, je pense, avant le début du xve siècle. L’Annon-
ciation, notamment, est une peinture fort réussie au point de vue du coloris.
Les conventions du xive siècle sont abandonnées en partie, dans le rendu des
draperies : on ne trouve plus les enroulements en volute.
Le dessin, par contre, est dépourvu de la science qui caractérise l’artiste A.
C ne connaît plus les canons de proportions : ses figures sont tantôt allongées,
tantôt trapues; dans le tableau de Jésus chez Simon, par exemple, ce sont devrais
magots. Les doigts sont démesurément longs et maigres.
On remarquera aussi des types étrangers à la tradition parisienne, tel, par
exemple, le saint Jean-Baptiste, quelques-uns des patriarches, prophètes et apôtres,
etc. ; visages barbus, à grands nez, dont l’arête est, parfois, presque verticale.
Certains visages ont un caractère plus ou moins sauvage. Us se rapprochent
davantage des peintures originaires de la région mosane ou bas-rhénane que des
types de la peinture française du xive siècle.
 
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