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Hulin de Loo, Georges
Heures de Milan: troisième partie des Très-Belles Heures de Notre-Dame enluminées par les peintres de Jean de France, Duc de Berry et par ceux du Duc Guillaume de Bavière ...; vingt-huit feuillets historiés reproduits d'après les originaux de la Biblioteca Trivulziana a Milan — Bruxelles [u.a.], 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0042
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Planche XVIII. — La Résurrection de Notre-Seigneur et les Saintes Fem-
mes au tombeau. (Il y a lieu cependant de faire remarquer que ce dernier tableau
présente quelques caractères assez spéciaux, et que l’identité de la main, avec les
deux précédents, n’est pas absolument incontestable.)
Par contre, le groupe F3 ne comprend que des lettres et des bas-de-pages,
assez nombreux, distribués comme suit :
i° Les quatre feuillets dont les tableaux sont de F1, c'est-à-dire Milan
pl. XII, XIII, XIV, XV.
2° Les deux premiers feuillets dont les tableaux sont de F2 (Milan pl. XVI
et XVII).
3° Une partie des feuillets dont les tableaux avaient été exécutés pour le
duc de Berry par C, savoir :
Turin. — Pl. XXXI, XXXII, XXXIII et XLV ;
Milan. - Pl. IX et X.
4° Enfin, un des feuillets de Milan, orné seulement d’une lettre et d’un
bas-de-page, sans tableau (pl. XIX).
Quand on considère le groupe F1 à part, on peut se demander s’il n’a pas
été exécuté pour le duc de Berry, et si ce n’est pas un effet du hasard qui fait que
ses feuillets se trouvent tous dans la partie de l’ouvrage qui passa dans la possession
du duc de Bavière.
A n’en juger que d’après le style, ces peintures pourraient être contemporaines
de celles de C.
Les plis des draperies sont encore traités suivant la formule de la fin du
xive siècle.
Par contre, le xve siècle se marque déjà dans la richesse du coloris (où
l’on voit, par exemple, les draperies en deux tons : écarlate orangé et rouge
pourpré), dans les types, et dans l’opposition assez forte des clairs et des ombres,
laquelle est même relativement conséquente, au moins dans les têtes.
La préoccupation du clair-obscur se développe davantage dans le groupe F2,
par exemple dans le tableau de la « Nativité de la Vierge ». Les plis des draperies
aussi tendent à se simplifier.
Enfin, on remarquera surtout, à la pl. XVIII, l’ange assis sur le tombeau
du Christ et qui annonce aux saintes femmes la Résurrection. La manière toute
nouvelle dont est arrangée sa coiffure, avec les cheveux crêpés, bouffant fortement
au-dessous d’un ruban qui serre la tête, est exactement celle que l'on rencontre
dans les œuvres des frères van Eyck. Le type du visage de l’ange lui-même paraît
inspiré de ceux-ci.
Le caractère Eyckien s’affirme d’une façon indubitable dans les lettres et
bas-de-pages qui forment le groupe F3.
Si, à considérer isolément le groupe F1, on incline à le dater du temps du
duc de Berry, par contre, à considérer isolément le groupe F3, on est tenté, comme

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