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Hulin de Loo, Georges
Heures de Milan: troisième partie des Très-Belles Heures de Notre-Dame enluminées par les peintres de Jean de France, Duc de Berry et par ceux du Duc Guillaume de Bavière ...; vingt-huit feuillets historiés reproduits d'après les originaux de la Biblioteca Trivulziana a Milan — Bruxelles [u.a.], 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0078
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FOLIO 87 VERSO — PLANCHE V.

Tableau. — La Sainte Trinité. — a (Maître du Parement de Narbonne}.
La Sainte Trinité est représentée par les deux figures semblables du Père et du
Fils, assis côte à côte et tenant le globe, et par la colombe qui touche celui-ci
du bec, tandis que ses ailes sortent des bouches des deux autres Personnes. Le
tout se détache sur un fond doré, fait de bustes d’anges dessinés au trait comme
chez Jacquemart de Hodin, et est enfermé dans une amande. Les écoinçons sont
occupés par les symboles des quatre évangélistes. Le Père et le Fils portent la
même robe d’un ton carminé.
Lettre b. — Prêtres disant la messe devant l'autel. — a ou Abls.
Bas-de-page. — La messe de mariage. — a ou Abis.
Le prêtre, accompagné de son assistant, et placé devant l’autel, se détourne à
moitié pour bénir. Deux jeunes garçons tiennent les bouts d’un long drap qui
recouvre les têtes des mariés prosternés devant l’autel. Derrière ceux-ci, sur un
banc, sont posées leurs couronnes ; plus loin, quatre femmes agenouillées.
Les costumes et les coiffures des femmes et des garçons sont conformes aux modes
du règne de Charles V et du commencement de celui de Charles VI.
Marges. — Six anges en prière. — a ou Abis.
Le duc Jean de Berry adorant la Trinité. — a.
Excellent portrait du duc, portant une longue barbiche blonde, et paraissant âgé
d’une cinquantaine d’années (donc vers i3go); il est vu de profil, agenouillé, vêtu d’un
manteau d’apparat bleu, à camail (« goule ») et doublure d’hermine. Il porte sur la tête
une couronne formée d’un cercle d’or sur lequel sont appliquées quatre roses de
pierreries, chacune composée d’un rubis entouré de quatre saphirs posés en croix et
de huit perles, dont quatre en sautoir autour du rubis, et quatre en croix à l’extérieur
des saphirs. Devant lui, un prie-Dieu couvert d’un drap écarlate. Derrière, son écu
porté par le cygne blessé.
Le duc a le teint coloré, le modelé est fortement accusé, en tons brunâtres.
L’attitude, le modelé et les mains rappellent de près les portraits du Parement de
Narbonne.

FOLIO 90 RECTO — PLANCHE XI.
Tableau. — La sainte Cène. — c.
Cette peinture est à comparer surtout au Jésus chez Simon, de Turin (pl. XXXIII).
Le coloris est varié et vif.
Lettre c. — L’Eucharistie dans un ostensoir. — j ?
Bas-de-page. — La Confession et la Communion. — j.
Les personnages sont vêtus à la mode de la période i5i5-i540.
FOLIO 93 VERSO — PLANCHE XX.
Tableau. — La naissance de saint Jean. — g (le présumé Hubrecht van Eyck).
C’est un véritable tableau d’intérieur, tel que les petits maîtres hollandais du
XVIIe siècle aimeront à les peindre.
Le bâtiment se compose de deux corps disposés à angle droit. La salle où se passe
la scène occupe toute la profondeur de l’un de ces corps. Il faut la supposer éclairée

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