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Hulin de Loo, Georges
Heures de Milan: troisième partie des Très-Belles Heures de Notre-Dame enluminées par les peintres de Jean de France, Duc de Berry et par ceux du Duc Guillaume de Bavière ...; vingt-huit feuillets historiés reproduits d'après les originaux de la Biblioteca Trivulziana a Milan — Bruxelles [u.a.], 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0094
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lors de l’inventaire dressé vers 1467 (sinon M. Durrieu, grâce à son étude spéciale du texte,
aurait, sans nul doute, réussi à l’identifier avec l’un des livres d’Heures mentionnés dans cet
inventaire, qu’il connaît mieux que personne), il y a lieu de croire, ou bien qu’il était échu à
un des cohéritiers de Philippe le Bon, ou bien que celui-ci en avait fait don avant 1467.
L’une comme l’autre hypothèse autorise la conjecture que le livre passa alors à une des
sœurs de Philippe, Agnès de Bourgogne, mariée dès 1426 avec Charles, duc de Bourbon. On
s’expliquerait ainsi, de façon particulièrement plausible, sa migration en Italie, car une fille d’Agnès,
Marguerite de Bourbon, épousa Philippe de Savoie, alors comte de Beaugey, et depuis duc de
Savoie (1496-1497), le père de Philibert II.
Si, au contraire, le manuscrit était resté dans la bibliothèque de Philippe le Bon et de
Charles le Téméraire, il y aurait lieu de supposer que ce fut Marguerite d’Autriche qui, par
son mariage avec Philibert II, l’aurait apporté en Savoie.
Il ne semble pas, en effet, qu’il faille s’arrêter à l’hypothèse d’un achat qu’aurait fait un
duc de Savoie du xvne ou du xvine siècle : les princes de cette maison ne paraissent pas avoir,
à cette époque, été amateurs de manuscrits enluminés flamands ou français ; par contre, nous
savons que d’autres ouvrages analogues leur sont arrivés par héritage dès le XVe ou le xvie siècle.
Peut-être le seigneur qu’on voit dans le tableau de la planche XXVII de Turin repré-
sente-t-il le personnage pour qui l’enluminure fut complétée, vers 1460. Dans ce cas l’identifica-
tion du portrait serait un indice précieux. Il offre quelque ressemblance avec Philippe le Bon,
mais cette ressemblance n’est pas suffisamment étroite pour être probante; d’ailleurs le seigneur
en question ne porte pas le collier de la Toison d’Or ; ce n’est donc pas Philippe le Bon.
Serait-ce le duc de Bourbon (t 1456) ? — Les traits de ce dernier nous sont inconnus.
Quoi qu’il en soit, le fragment qui constituait les « Heures de Turin » était au nombre
des manuscrits donnés en 1720 par le roi de Sardaigne Victor-Amédée, à la Bibliothèque de
l’Université de Turin. (C’est peu après, au mois d’août 1725, qu’un des feuillets peints fut volé,
comme l’atteste une note marginale.)
A un moment indéterminé, mais qui paraît antérieur à la donation de Victor-Amédée, le
manuscrit avait été divisé en deux volumes d’épaisseur à peu près égale, sans doute en vue de la
reliure. Le second volume ainsi formé doit être sorti, de façon inconnue, et vraisemblablement
irrégulière, de la bibliothèque ducale. — C’est celui-ci qui passa ensuite aux comtes d’Aglié, puis
entra dans la bibliothèque Trivulzienne, et dont on trouve ici reproduites les peintures, sous le
titre « Heures de Milan ».
Page i3, avant-dernière ligne. — Effacer le mot bliauts qui constitue un lapsus. A l’époque
de cette peinture la robe longue des hommes et des femmes ne portait plus ce nom.
Page 16 (Groupe B). — Il résulte des constatations signalées ci-dessous, à propos des
pages 23-27 (groupes F1 et F2), que la participation de B à la décoration du manuscrit a
été plus considérable qu’il ne m’avait paru : La plupart de ses peintures ayant été en
grande partie repeintes par F, étaient, de prime abord, méconnaissables.
Une nouvelle analyse montre qu’il faut ajouter aux feuillets cités du fragment de Milan
(pl. VI, pl. VII et pl. VIII, retouchée) les tableaux suivants du même volume que j’avais
groupés sub F1 :
pl. XII — le Couronnement de la Vierge,
pl. XIII — l’Adoration des Mages,
pl. XIV — la Purification ou Présentation de l’Enfant Jésus au Temple,
pl. XV — l’Ascension.
Ces quatre tableaux ont été remaniés par F, qui a notamment repeint toutes les têtes,
en même temps qu’il historiait les bas-de-pages et les lettrines.
Le peintre B a donc travaillé au manuscrit plus longtemps qu’il ne paraissait, et la

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