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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0258
MÉLANGES HULIN DE LOO
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heureux de pouvoir donner la reproduction. Cependant
une comparaison avec le portrait antérieur, qui se trouve
au Musée de Stockholm, est encore plus instructive.
Pour constater le rapport entre Claessoon et le maître
plus jeune il suffit de faire attention à la position carac-
téristique de la figure, position qu’on retrouve dans une
manière essentiellement analogue dans le portrait de Pieter
Bicker (fig. 5; bois, 84 X65 cm.). Aussi la façon dont le
personnage se découpe sur le fond est identique. La table
et les quelques objets qui s’y trouvent étalés, ont pour
ainsi dire la même fonction de commentaire pratique, bien
que le meuble soit placé moins obliquement et d’une façon
plus correcte. Les mains au contraire ne sont plus repré-
sentées jointes et inertes, mais en pleine activité avec
l’intention de les rendre expressives au plus haut degré
possible. Dans le regard décidément fixé semble se révéler
la volonté inflexible de l’artiste à pratiquer une méthode
personnelle de travail : vérédique, à ne jamais relâcher.
Derrière la tête, au lieu des armoiries, nous voyons un
miroir encadré et pas très grand, qui reflète le profil de
l’homme représenté. Sur le portrait de la femme il y a,
suspendue au même endroit, une corbeille d’osier.
Les cadres renouvelés portent la date 1529, qui évidem-
ment a été copiée de l’encadrement original. En effet,
d’autres portraits de Pieter Bicker et de sa femme de 1560
— dont nous connaissons les copies au « Rijksmuseum »
à Amsterdam — confirment que les époux étaient nés en
1497 et en 1504 respectivement. Les deux tableaux désor-
mais célèbres conservés chez la douairière Schimmelpen-
ninck van der Oye, les représentent donc à l’âge de 34 et
de 26 ans, comme les cadres l’indiquent. Une erreur dans
ce cas est bien exclue.
Pieter Bicker était citoyen d’Amsterdam où il possédait
une brasserie et en même temps une savonnerie florissante.
En 1557 et en 1559, il était échevin de la ville (1). Sur le
(1) Commelin, Amsterdam, I, p. 338.
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heureux de pouvoir donner la reproduction. Cependant
une comparaison avec le portrait antérieur, qui se trouve
au Musée de Stockholm, est encore plus instructive.
Pour constater le rapport entre Claessoon et le maître
plus jeune il suffit de faire attention à la position carac-
téristique de la figure, position qu’on retrouve dans une
manière essentiellement analogue dans le portrait de Pieter
Bicker (fig. 5; bois, 84 X65 cm.). Aussi la façon dont le
personnage se découpe sur le fond est identique. La table
et les quelques objets qui s’y trouvent étalés, ont pour
ainsi dire la même fonction de commentaire pratique, bien
que le meuble soit placé moins obliquement et d’une façon
plus correcte. Les mains au contraire ne sont plus repré-
sentées jointes et inertes, mais en pleine activité avec
l’intention de les rendre expressives au plus haut degré
possible. Dans le regard décidément fixé semble se révéler
la volonté inflexible de l’artiste à pratiquer une méthode
personnelle de travail : vérédique, à ne jamais relâcher.
Derrière la tête, au lieu des armoiries, nous voyons un
miroir encadré et pas très grand, qui reflète le profil de
l’homme représenté. Sur le portrait de la femme il y a,
suspendue au même endroit, une corbeille d’osier.
Les cadres renouvelés portent la date 1529, qui évidem-
ment a été copiée de l’encadrement original. En effet,
d’autres portraits de Pieter Bicker et de sa femme de 1560
— dont nous connaissons les copies au « Rijksmuseum »
à Amsterdam — confirment que les époux étaient nés en
1497 et en 1504 respectivement. Les deux tableaux désor-
mais célèbres conservés chez la douairière Schimmelpen-
ninck van der Oye, les représentent donc à l’âge de 34 et
de 26 ans, comme les cadres l’indiquent. Une erreur dans
ce cas est bien exclue.
Pieter Bicker était citoyen d’Amsterdam où il possédait
une brasserie et en même temps une savonnerie florissante.
En 1557 et en 1559, il était échevin de la ville (1). Sur le
(1) Commelin, Amsterdam, I, p. 338.