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https://doi.org/10.11588/diglit.36869#0014
A
LA PYRAMIDE D'ABA.
la région, avaient été préalablement garnies de murs maçonnés suivant le système caractéristique
de l'époque, en pierres cassées non retaillées et assemblées au mortier d'argile.
Le couloir qui descendait du milieu de la paroi Nord, suivant une pente de 2 5°, a été
démoli, sauf en un point où l'on voit encore en place non seulement les parois et le long bloc de
couverture, mais encore le blocage intérieur. De la partie
horizontale qui terminait le couloir, il ne reste qu un
vestige de paroi; la herse de granit a également disparu.
Les parois Nord et Sud de la chambre funéraire étaient
encore en partie conservées, mais celles de l'Est et de
l'Ouest avaient été détruites jusqu'à leurs arasements;
grâce à quelques indices, j'ai pu toutefois en retrouver
la place exacte et les reconstruire. Le plan de la salle est
le même, à peu de chose près, que celui de la tombe de
Neit; la seule différence importante est que le sarcophage,
au lieu d'être isolé des parois, était formé ici d'un énor-
me bloc de granit occupant toute l'extrémité de la pièce
et encastré de trois côtés dans les murs; le vide rectangu-
laire destiné à recevoir le cercueil devait être pratiqué
dans la partie antérieure du bloc, tout l'arrière restant
plein pour servir d'appui temporaire au couvercle, avant
la fermeture. Le plafond de la chambre, qui devait être
fait de grandes dalles de calcaire posées de champ, n'a
laissé aucune trace.
Fig. 3. — GraiRti dans le serdab. Au milieu du mur Est devait être ménagée une petite
ouverture établissant la communication entre la chambre
funéraire et le serdab, pièce étroite et longue dont toute la partie Sud a disparu, mais dont le
plan se reconstitue aisément grâce à la disposition des parois de la fosse.
Tout l'angle Nord-Est du serdab, par contre, est bien conservé sur presque toute sa hauteur
et montre une construction bien appareillée en grands blocs de calcaire dont la surface apparente
n'est pas épannelée, et forme une série de bossoirs très irréguliers sur lesquels sont peints à grands
coups de pinceau, des hiéroglyphes colossaux répétant à plusieurs reprises des indications numé-
riques et les mots —^^ : de chef des Tahennoun (?); je me borne à reproduire ce texte
curieux (fig. 3), sans chercher à en tirer des conclusions historiques tentantes, mais purement
hypothétiques.
TEXTES FUNÉRAïRES.
Le pillage du tombeau et l'exploitation méthodique des matériaux ont laissé la pyramide d'Aba
dans un état de ruine lamentable, et ce qui restait de la chambre funéraire ne paraissait pas
devoir donner autre chose que des textes trop morcelés pour pouvoir être de grande valeur. A
LA PYRAMIDE D'ABA.
la région, avaient été préalablement garnies de murs maçonnés suivant le système caractéristique
de l'époque, en pierres cassées non retaillées et assemblées au mortier d'argile.
Le couloir qui descendait du milieu de la paroi Nord, suivant une pente de 2 5°, a été
démoli, sauf en un point où l'on voit encore en place non seulement les parois et le long bloc de
couverture, mais encore le blocage intérieur. De la partie
horizontale qui terminait le couloir, il ne reste qu un
vestige de paroi; la herse de granit a également disparu.
Les parois Nord et Sud de la chambre funéraire étaient
encore en partie conservées, mais celles de l'Est et de
l'Ouest avaient été détruites jusqu'à leurs arasements;
grâce à quelques indices, j'ai pu toutefois en retrouver
la place exacte et les reconstruire. Le plan de la salle est
le même, à peu de chose près, que celui de la tombe de
Neit; la seule différence importante est que le sarcophage,
au lieu d'être isolé des parois, était formé ici d'un énor-
me bloc de granit occupant toute l'extrémité de la pièce
et encastré de trois côtés dans les murs; le vide rectangu-
laire destiné à recevoir le cercueil devait être pratiqué
dans la partie antérieure du bloc, tout l'arrière restant
plein pour servir d'appui temporaire au couvercle, avant
la fermeture. Le plafond de la chambre, qui devait être
fait de grandes dalles de calcaire posées de champ, n'a
laissé aucune trace.
Fig. 3. — GraiRti dans le serdab. Au milieu du mur Est devait être ménagée une petite
ouverture établissant la communication entre la chambre
funéraire et le serdab, pièce étroite et longue dont toute la partie Sud a disparu, mais dont le
plan se reconstitue aisément grâce à la disposition des parois de la fosse.
Tout l'angle Nord-Est du serdab, par contre, est bien conservé sur presque toute sa hauteur
et montre une construction bien appareillée en grands blocs de calcaire dont la surface apparente
n'est pas épannelée, et forme une série de bossoirs très irréguliers sur lesquels sont peints à grands
coups de pinceau, des hiéroglyphes colossaux répétant à plusieurs reprises des indications numé-
riques et les mots —^^ : de chef des Tahennoun (?); je me borne à reproduire ce texte
curieux (fig. 3), sans chercher à en tirer des conclusions historiques tentantes, mais purement
hypothétiques.
TEXTES FUNÉRAïRES.
Le pillage du tombeau et l'exploitation méthodique des matériaux ont laissé la pyramide d'Aba
dans un état de ruine lamentable, et ce qui restait de la chambre funéraire ne paraissait pas
devoir donner autre chose que des textes trop morcelés pour pouvoir être de grande valeur. A