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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Hrsg.]
La pyramide d'Aba — Le Caire, 1935

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https://doi.org/10.11588/diglit.36869#0015
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TEXTES FUNÉRAIRES.

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côté de la porte du couloir, des pans de mur étaient encore debout, mais déchiquetés par les
démolitions et privés, par la chute d'éclats pins ou moins importants, d'une bonne partie de leur
surface décorée. En face, un tiers environ de la paroi Sud demeurait sur toute sa hauteur, don-
nant des fragments importants des cinq registres d'inscriptions, très éprouvés également par l'é-
clatement des blocs. Enfin, des deux petites parois Est et Ouest il ne restait plus une pierre
en place.
Les déblais qui remplissaient et recouvraient les restes de la pyramide, déblais formés en
bonne partie des rebuts de la démolition et de l'exploitation, contenaient un grand nombre de
blocs de pierre de toutes grandeurs et d'éclats portant des lambeaux de textes gravés dont la
provenance n'était pas douteuse. L'étude de ces fragments aux divers points de vue de la taille
des pierres, de la forme des cassures, du type des signes et du sens des inscriptions m'a permis
de reconnaître la position primitive de beaucoup d'entre eux et leur rapport avec les blocs restés
en place. J'ai pu ainsi reconstruire les quatre murs de la chambre funéraire en encastrant dans
la maçonnerie nouvelle les fragments identifiés, et reconstituer une série de textes qui, bien que
mutilés et d'une valeur assez relative comme rédaction, orthographe et gravure, apportent
cependant un complément important à la connaissance du livre funéraire royal de la fin de
l'Ancien Empire.
La disposition générale des textes dans la salle est à peu de chose près la même que dans les
pyramides des reines femmes de Pepi 11. Toute la surface des parois, à l'exception de l'espace
réservé à la représentation de la stèle-façade, à la tête du sarcophage, est couverte de colonnes
d'hiéroglyphes serrées. La seule originalité est la division presque constante des parois en cinq
registres, sauf sur un des panneaux où les colonnes d'écriture occupent toute la hauteur de la
chambre.
Les lignes de texte sont d'une largeur de ô,5 à 5 centimètres. Les signes sont gravés en
creux et ne présentent aucune trace de peinture; l'exécution en est très irrégulière : dans les
parties hautes, la gravure est extrêmement peu soignée, au point que les signes sont parfois
presque illisibles; elle va en s'améliorant à mesure qu elle s'approche du sol, jusqu'à être très
nette et même bonne dans les deux registres inférieurs. Seul le panneau près de la porte du
couloir, où les colonnes occupent toute la hauteur de la paroi, est couvert d'une écriture à peu
près homogène du haut en bas.
Pour expliquer des différences aussi marquées dans le travail de gravure, on peut émettre deux
hypothèses : ou bien la tâche a été confiée à plusieurs ouvriers, les moins liahiles étant chargés
des parties supérieures, à peu près hors de vue dans une chambre où l'éclairage naturel faisait
défaut, ou bien, la mort du roi étant survenue prématurément, il a fallu mettre en état la
tombe inachevée en un temps très limité et compléter à la hâte la décoration des murs.
Tous les textes rentrent dans la catégorie de ceux qui couvrent les parois des appartements
funéraires dans les pyramides des rois et des reines de la VE dynastie. La plupart ont pu être
identifiés et reconnus comme reproduisant des textes dont nous possédons déjà un ou plusieurs
exemplaires. Cette version nouvelle, qui est la plus récente de toutes, ne s'apparente pas plus
étroitement avec l'une de celles déjà connues qu'avec les autres; si elle est fautive, ce qui est
très souvent le cas, c'est sans doute le copiste qui en est responsable plutôt que le document
 
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