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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Editor]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 3): Les approches du temple — Le Caire, 1940

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0035
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COUR.

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place par les inconnus qui exploitèrent méthodiquement tous les monuments de la région sont
les seuls vestiges de ces portes.
Les parois de la cour, comme celles des autres locaux du monument, sont construites en
blocs de calcaire de Tourah, soigneusement taillés et parés, assemblés à angles droits et disposés
en assises régulières d'une coudée de hauteur. Ce n'était là toutefois que des façades derrière
lesquelles l'intérieur du mur était constitué par un bourrage en matériaux de second ordre,
déchets de taille et gravats, bien tassés, mais ne formant pas une masse homogène. Du côté sud,
la muraille a été démolie et arrachée jusqu'en ses fondations, mais partout ailleurs, les assises
inférieures sont encore en place, sur une hauteur très variable qui atteint, du côté nord, quatre
assises, c'est-à-dire 2 mètres.
Dans les temples funéraires de la V" dynastie, les parois de la cour sont décorées, et le grand
développement de leurs surfaces a permis aux sculpteurs d'y faire entrer des tableaux beaucoup
plus importants comme dimensions que dans les autres salles du temple. Ici, il ne semble y
avoir existé rien de semblable, et ni sur les murs encore debout ni dans les décombres je n'ai
relevé d'indice relatif à une décoration murale de la cour. Les fragments de bas-reliefs, moins
nombreux d'ailleurs que dans les autres parties du temple, provenaient en majeure partie des
tableaux du couloir.
Le sol de la cour est revêtu de dalles de calcaire de grandeur très variable et de formes irré-
gulières, encore en bon état de conservation; ce pavage est aménagé suivant une pente à peu
près insensible partant des quatre parois et aboutissant au centre à nn trou carré destiné à
l'écoulement des eaux de pluie (pi. M); de ce trou, un conduit souterrain se dirigeait directe-
ment vers l'est pour déboucher sans doute à l'extérieur, mais le sol étant bouleversé au delà
de la porte du vestibule, il n'a pu être repéré sur tout son parcours.
Tout le long des murailles et à intervalles réguliers, de gros blocs de granit aux contours
arrondis et imprécis sont encastrés dans le dallage en calcaire avec lequel ils se confondraient
si leur surface n'était légèrement en saillie sur les dalles voisines. De plus, une surélévation
légère, mais aux contours parfaitement nets, se dessine sur chacun de ces blocs, indiquant clai-
rement que ce sont les bases des gros piliers carrés qui couraient tout autour de la cour, à
raison de sept sur les longues faces, de quatre sur celles de l'est et de l'ouest. Toutes les bases
sont encore en place, sauf celle de l'angle sud-est qui a été arrachée; il est possible que ce
soit celle-là même qui a été retrouvée juste au-dessus de ce point du plan, mais à un niveau
de deux mètres plus élevé, dans les décombres.
Des dix-huit piliers qui reposaient sur ces bases, un seul a été retrouvé, couché dans les
déblais; bien que dégradé aux deux extrémités, ce pilier, par sa forme et sa décoration, a été
reconnu comme provenant de l'angle nord-ouest du pourtour et a pu être dressé à son empla-
cement original (6g. g). H s'agit là en elfet d'un pilier d'angle, reconnaissable à ce que sa base,
au lieu d'être carrée, est rectangulaire, de manière à donner un meilleur point d'appui au
croisement des architraves. La matière dans laquelle est taillé ce bloc est une quartzite du
Gebel Ahmar, très dure et compacte, mais d'une contexture grossière, d'une couleur rougeâtre
qui lui donne une certaine ressemblance avec le granit, substance plus précieuse employée
pour les portes, les seuils et les bases.

4.
 
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