VlNGT-ET-UNlÈME ANNEE I (W7> (\Jl q A, A l CVTV V V
Oirectein’^t^^^SeuT en Chef " ^^^30
J. SANÜA ABOÜ NADDARA —-
6. Rue Geoffroy - Marie, P A RIS J Toute communication et demande d’abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal
N° 10. 15 Octobre 1897
ABONNEMENTS :
Avec la revue Attawadod
et suppléments.... i an. 26f »
Abonnement simple, i an. 15 »
LA RÉVOLTE DES INDES
A ce sujet, la France Militaire a interviewé le Cheikh Abou
Naddara, et lui a consacré deux longues colonnes de la première page
de son numéro du 28 septembre. Voici quelques-unes des réponses
que le Cheikh a faites aux questions du reporter de ce journal :
I — Je puis vous affirmer, a dit Abou Naddara, que S. M. I. le Sultan
n’envoie aucun émissaire, ni aux Indes, ni ailleurs.
Du reste, pourquoi en )enverrait-il ? Serait-ce pour informer les fidèles
croyants que leur Commandeur a été victorieux? Mais tous, sans excep-
tion, le savent. Ceux des Indes surtout, car là-bas, aux rives du Gange,
la presse est, ou plutôt était, il y a peu de temps encore, absolument
libre; à Calcutta, à Bombay, à Madras, à Haiderabad, ainsi que même
dans les plus petites localités, on était renseigné au jour le jour, relati-
vement à ce qui se passait sur le théâtre de la guerre turco-grecque 1
Voyant l’enthousiasme que soulevait parmi les populations hindoues
la nouvelle des victoires turques, l’Angleterre a pensé qu’il serait bon
de mettre un frein à la liberté de la presse. La preuve en est qu’elle a
fait condamner à dix-huit mois de prison (lisez : à ne pas vivre plus d’un
mois), certain journaliste hindou, nommé Tylack. Elle a, du reste, agi
de même auprès des journalistes de toutes les contrées envahies par
elle, et je puis vous certifier qu’en Egypte nos confrères ont reçu l’ordre
formel de mettre une sourdine à leurs chants d’allégresse.
Pour en revenir à la question, je dois vous dire qu’à tous les maho-
métans du monde, le succès de l’armée turque a fait un plaisir immense ;
car, à la fin du compte, tous les adeptes du Coran se considèrent comme
frères; et. dans les pays où l’Angleterre domine, suivant sa coutume,
avec férocité, ce succès a ouvert les cœurs à l’espoir d’une prochaine
délivrance. Voilà pourquoi les Indiens se sont soulevés.
De façon à vous donner une idée des sentiments nourris par les popu-
lations d’Asie et d’Afrique contre l’Anglais envahisseur et encombrant,
je puis vous dire que dans ces pays, alors qu’une révolte éclate, les
aversions de castes et de cultes disparaissent. Dans l’Hindoustan,
boudhistes et musulmans font cause commune ; riches et pauvres se
groupent autour de l’étendard de la révolte.
Mais, hélas ! je ne pense pas que, pour cette fois encore, les pauvres
Hindous parviennent à briser le joug que l’Angleterre fait peser sur eux
depuis tant d’années. Les Mohmands et les Afridis de l’Inde, de même
que les Soudanais, sont pour moi des héros d’Homère.
Le nombre ne peut, en effet, lutter contre les armes perfectionnées.
Mais il est bien certain qu’au lieu d’apaiser les esprits dans les autres
contrées, la répression de cette révolte de la frontière nord-ouest sou-
lèvera les 120 millions d’indigènes qui peuplent l’Hindoustan. Chaque
goutte de sang versé par un martyr de la patrie et de la liberté fera
surgir vingt nouveaux vengeurs intrépides et la haine des Hindous,
ainsi que, du reste, de tous les peuples soumis à l’Angleterre n’ira qu’en
croissant.
Quoi qu’on en dise, l’astre britannique, selon l’expression d’un de nos
poètes arabes, se noircit de la malédiction des millions de créatures,
qu’Albion oprime ignominieusement !
— Et la France dans tout ceci ?
— Eh bien, la France bénéficie de l’accumulation de ces haines, en
collectionnant les sympathies qu’ont pour elle les opprimés, qui la
considèrent comme la vraie rivale de l’Angleterre au point de vue
colonial.
LES ANGLAIS AU SOUDAN
On lit ce qui suit dans le Petit Journal du 20 septembre dernier :
Le cheikh Abou Naddara, ce patriote égyptien dont on connaît les senti-
ments d’affection pour la France où il a trouvé un asile, reçoit du Caire
d’intéressants renseignements sur le corps expéditionnaire anglo-égyptien,
actuellement en marche sur Khartoum :
Outre les troupes anglaises, dont l’effectif est très peu nombreux, et qui
appartiennent presque toutes au corps du génie, l’armée anglo-égyptienne
se compose d’Arabes d’Egypte et de nègres du Soudan. A ces derniers,
l’état-major anglais réserve toutes les faveurs, au pauvre soldat égyptien,
au fellah, toutes les corvées pénibles. C’est lui qu’on accable de travail, lui
faisant transporter sous un soleil de feu, à chaque cataracte, les lourdes
pièces des canonnières démontées.
C’est lui qu’on place toujours en avant-garde quand on est en marche, et
en première ligne quand le combat s’engage. Le soldat égyptien, marié ou
célibataire, n’a qu’une solde dérisoire de 3o piastres par mois. Le soldat
soudanais touche, lui. 60 piastres, s’il est célibataire, et 90 s’il est marié.
Pourquoi cette différence ? Pourquoi cette préférence, ces faveurs aux
Soudanais? Allah seul peut le savoir et Allah fera justice.
Peut-être trouverait-on l’explication de cette différence de traitement dans
une réponse que fit dernièrement un officier anglais à un officier égyptien
qui lui demandait si l’Angleterre évacuerait l’Egypte après la conquête du
Soudan.
— Je ne le pense pas, répondit l’Anglais, mais si nous étions ol figés
d’évacuer l’Egypte, le Soudan nous resterait.
Ainsi, même si l’Angleterre rendait un jour l’Egypte aux Egyptiens, elle
prétendrait conserver la clé de l’Egypte en conservant le Soudan qui la
ferait maîtresse du Haut-Nil, et dont la possession maintiendrait, même
après l’évacuation, l’Egypte sous la domination anglaise.
LA PRISE DE BERBER
Comédie anglo-soudanaise en un acte.
Personnages : Le général Kitchener, commandant l’armée anglaise du
Soudan. — Le colonel Hunter, vice-amiral de la flotte britannique
du Nil. — Bechara, interprète de l’expédition. — Le Fellah. —
Soudanais et Egyptiens.
Hunter {une énorme clef et un drapeau à la main). — Voilà Kitchener
qui arrive et je ne me suis pas encore recueilli pour improviser mon
speach. Je dirai... Dieu m’inspirera. Non. Plutôt le diable. Chut! Le
voilà. Est-il beau à cheval ! Le fez lui va à ravir. (A Kitchener) : Bonjour,
général.
Kitchener. — Bonjour, colonel.
Hunter (luiprésentant la clef et le drapeau). — Voici la clef de Berber,
de cette ville formidable dont la prise a été héroïque.
Kitchener (prenant la clef). — Pourtant, on m’avait dit que vous
l’avez prise sans coup férir.
Hunter. — N’écoutez pas nos adversaires. Ce sont des correspon-
dants de journaux de Paris qui vous ont donné cette fausse nouvelle.
Ils sont si jaloux de nos victoires I
Kitchener. — Tant mieux. Vous vous êtes donc battus.
Hunter. — Comme les lions de ce désert...
Kitchener. — Et combien des nôtres sont tombés glorieusement sur
le champ de bataille?
Hunter. — Pas un seul, Dieu merci. Mais nous avons perdu un grand
nombre de soldats égyptiens.
Kitchener {à part). — Je comprends ça : nous les mettons toujours
en première ligne. (A Hunter) : Toutes mes félicitations, colonel. Vous
serez nommé amiral; je l’espère.
Hunter. — Merci, général. Mais c’est à vous tout le succès de cette
campagne glorieuse, car c’est vous qui en dirigez les merveilleuses
opérations. Sa Gracieuse Majesté vous donnera sans doute le titre de
Lord of Berber.
Kitchener. — C’est vous qui serez Lord of Berber.
Hunter. — Et vous, mon cher général, Lord of Khartoum.
Kitchener (à part en souriant). — Il est malin, le colonel; il fera son
chemin.
Hunter (lui donnant le drapeau). — C’est à vous, Milord, l’honneur
d’arborer ce drapeau... égyptien sur Berber. (A part) : Il sera bientôt
remplacé par notre drapeau britannique.
Kitchener (prenant Le drapeau). — Vous êtes très aimable, amiral.
Mais qui sont donc ces Soudanais et ces Arabes massés derrière vous ?
Hunter. — Ce sont des prisonniers, des Emirs soudanais et des
Chefs arabes des tribus amies qui ont déserté nos rangs pour passer
aux Derviches.
Kitchener (furieux). — Les traîtres ! Eh bien, les Emirs soudanais
seront envoyés à Londres pour déposer leur soumission aux pieds du
trône Impérial britannique. (A l’interprète) : Dites-leur cela dans leur
langue.
L’Interprète (s’inclinant).— J’obéis. (Il traduit les ordres du général.)
Les Soudanais (entre eux). — Quelle chance ! Nous irons au pays
des belles Anglaises, qui nous aiment tant et nous donnent de si bon
brandy.
Paris. Imp. Lefebvre, 5 et 7, rue Claude-Veliefaux. Le Gérant : G. LEFEBVRE.
T. S. V. P.
Oirectein’^t^^^SeuT en Chef " ^^^30
J. SANÜA ABOÜ NADDARA —-
6. Rue Geoffroy - Marie, P A RIS J Toute communication et demande d’abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal
N° 10. 15 Octobre 1897
ABONNEMENTS :
Avec la revue Attawadod
et suppléments.... i an. 26f »
Abonnement simple, i an. 15 »
LA RÉVOLTE DES INDES
A ce sujet, la France Militaire a interviewé le Cheikh Abou
Naddara, et lui a consacré deux longues colonnes de la première page
de son numéro du 28 septembre. Voici quelques-unes des réponses
que le Cheikh a faites aux questions du reporter de ce journal :
I — Je puis vous affirmer, a dit Abou Naddara, que S. M. I. le Sultan
n’envoie aucun émissaire, ni aux Indes, ni ailleurs.
Du reste, pourquoi en )enverrait-il ? Serait-ce pour informer les fidèles
croyants que leur Commandeur a été victorieux? Mais tous, sans excep-
tion, le savent. Ceux des Indes surtout, car là-bas, aux rives du Gange,
la presse est, ou plutôt était, il y a peu de temps encore, absolument
libre; à Calcutta, à Bombay, à Madras, à Haiderabad, ainsi que même
dans les plus petites localités, on était renseigné au jour le jour, relati-
vement à ce qui se passait sur le théâtre de la guerre turco-grecque 1
Voyant l’enthousiasme que soulevait parmi les populations hindoues
la nouvelle des victoires turques, l’Angleterre a pensé qu’il serait bon
de mettre un frein à la liberté de la presse. La preuve en est qu’elle a
fait condamner à dix-huit mois de prison (lisez : à ne pas vivre plus d’un
mois), certain journaliste hindou, nommé Tylack. Elle a, du reste, agi
de même auprès des journalistes de toutes les contrées envahies par
elle, et je puis vous certifier qu’en Egypte nos confrères ont reçu l’ordre
formel de mettre une sourdine à leurs chants d’allégresse.
Pour en revenir à la question, je dois vous dire qu’à tous les maho-
métans du monde, le succès de l’armée turque a fait un plaisir immense ;
car, à la fin du compte, tous les adeptes du Coran se considèrent comme
frères; et. dans les pays où l’Angleterre domine, suivant sa coutume,
avec férocité, ce succès a ouvert les cœurs à l’espoir d’une prochaine
délivrance. Voilà pourquoi les Indiens se sont soulevés.
De façon à vous donner une idée des sentiments nourris par les popu-
lations d’Asie et d’Afrique contre l’Anglais envahisseur et encombrant,
je puis vous dire que dans ces pays, alors qu’une révolte éclate, les
aversions de castes et de cultes disparaissent. Dans l’Hindoustan,
boudhistes et musulmans font cause commune ; riches et pauvres se
groupent autour de l’étendard de la révolte.
Mais, hélas ! je ne pense pas que, pour cette fois encore, les pauvres
Hindous parviennent à briser le joug que l’Angleterre fait peser sur eux
depuis tant d’années. Les Mohmands et les Afridis de l’Inde, de même
que les Soudanais, sont pour moi des héros d’Homère.
Le nombre ne peut, en effet, lutter contre les armes perfectionnées.
Mais il est bien certain qu’au lieu d’apaiser les esprits dans les autres
contrées, la répression de cette révolte de la frontière nord-ouest sou-
lèvera les 120 millions d’indigènes qui peuplent l’Hindoustan. Chaque
goutte de sang versé par un martyr de la patrie et de la liberté fera
surgir vingt nouveaux vengeurs intrépides et la haine des Hindous,
ainsi que, du reste, de tous les peuples soumis à l’Angleterre n’ira qu’en
croissant.
Quoi qu’on en dise, l’astre britannique, selon l’expression d’un de nos
poètes arabes, se noircit de la malédiction des millions de créatures,
qu’Albion oprime ignominieusement !
— Et la France dans tout ceci ?
— Eh bien, la France bénéficie de l’accumulation de ces haines, en
collectionnant les sympathies qu’ont pour elle les opprimés, qui la
considèrent comme la vraie rivale de l’Angleterre au point de vue
colonial.
LES ANGLAIS AU SOUDAN
On lit ce qui suit dans le Petit Journal du 20 septembre dernier :
Le cheikh Abou Naddara, ce patriote égyptien dont on connaît les senti-
ments d’affection pour la France où il a trouvé un asile, reçoit du Caire
d’intéressants renseignements sur le corps expéditionnaire anglo-égyptien,
actuellement en marche sur Khartoum :
Outre les troupes anglaises, dont l’effectif est très peu nombreux, et qui
appartiennent presque toutes au corps du génie, l’armée anglo-égyptienne
se compose d’Arabes d’Egypte et de nègres du Soudan. A ces derniers,
l’état-major anglais réserve toutes les faveurs, au pauvre soldat égyptien,
au fellah, toutes les corvées pénibles. C’est lui qu’on accable de travail, lui
faisant transporter sous un soleil de feu, à chaque cataracte, les lourdes
pièces des canonnières démontées.
C’est lui qu’on place toujours en avant-garde quand on est en marche, et
en première ligne quand le combat s’engage. Le soldat égyptien, marié ou
célibataire, n’a qu’une solde dérisoire de 3o piastres par mois. Le soldat
soudanais touche, lui. 60 piastres, s’il est célibataire, et 90 s’il est marié.
Pourquoi cette différence ? Pourquoi cette préférence, ces faveurs aux
Soudanais? Allah seul peut le savoir et Allah fera justice.
Peut-être trouverait-on l’explication de cette différence de traitement dans
une réponse que fit dernièrement un officier anglais à un officier égyptien
qui lui demandait si l’Angleterre évacuerait l’Egypte après la conquête du
Soudan.
— Je ne le pense pas, répondit l’Anglais, mais si nous étions ol figés
d’évacuer l’Egypte, le Soudan nous resterait.
Ainsi, même si l’Angleterre rendait un jour l’Egypte aux Egyptiens, elle
prétendrait conserver la clé de l’Egypte en conservant le Soudan qui la
ferait maîtresse du Haut-Nil, et dont la possession maintiendrait, même
après l’évacuation, l’Egypte sous la domination anglaise.
LA PRISE DE BERBER
Comédie anglo-soudanaise en un acte.
Personnages : Le général Kitchener, commandant l’armée anglaise du
Soudan. — Le colonel Hunter, vice-amiral de la flotte britannique
du Nil. — Bechara, interprète de l’expédition. — Le Fellah. —
Soudanais et Egyptiens.
Hunter {une énorme clef et un drapeau à la main). — Voilà Kitchener
qui arrive et je ne me suis pas encore recueilli pour improviser mon
speach. Je dirai... Dieu m’inspirera. Non. Plutôt le diable. Chut! Le
voilà. Est-il beau à cheval ! Le fez lui va à ravir. (A Kitchener) : Bonjour,
général.
Kitchener. — Bonjour, colonel.
Hunter (luiprésentant la clef et le drapeau). — Voici la clef de Berber,
de cette ville formidable dont la prise a été héroïque.
Kitchener (prenant la clef). — Pourtant, on m’avait dit que vous
l’avez prise sans coup férir.
Hunter. — N’écoutez pas nos adversaires. Ce sont des correspon-
dants de journaux de Paris qui vous ont donné cette fausse nouvelle.
Ils sont si jaloux de nos victoires I
Kitchener. — Tant mieux. Vous vous êtes donc battus.
Hunter. — Comme les lions de ce désert...
Kitchener. — Et combien des nôtres sont tombés glorieusement sur
le champ de bataille?
Hunter. — Pas un seul, Dieu merci. Mais nous avons perdu un grand
nombre de soldats égyptiens.
Kitchener {à part). — Je comprends ça : nous les mettons toujours
en première ligne. (A Hunter) : Toutes mes félicitations, colonel. Vous
serez nommé amiral; je l’espère.
Hunter. — Merci, général. Mais c’est à vous tout le succès de cette
campagne glorieuse, car c’est vous qui en dirigez les merveilleuses
opérations. Sa Gracieuse Majesté vous donnera sans doute le titre de
Lord of Berber.
Kitchener. — C’est vous qui serez Lord of Berber.
Hunter. — Et vous, mon cher général, Lord of Khartoum.
Kitchener (à part en souriant). — Il est malin, le colonel; il fera son
chemin.
Hunter (lui donnant le drapeau). — C’est à vous, Milord, l’honneur
d’arborer ce drapeau... égyptien sur Berber. (A part) : Il sera bientôt
remplacé par notre drapeau britannique.
Kitchener (prenant Le drapeau). — Vous êtes très aimable, amiral.
Mais qui sont donc ces Soudanais et ces Arabes massés derrière vous ?
Hunter. — Ce sont des prisonniers, des Emirs soudanais et des
Chefs arabes des tribus amies qui ont déserté nos rangs pour passer
aux Derviches.
Kitchener (furieux). — Les traîtres ! Eh bien, les Emirs soudanais
seront envoyés à Londres pour déposer leur soumission aux pieds du
trône Impérial britannique. (A l’interprète) : Dites-leur cela dans leur
langue.
L’Interprète (s’inclinant).— J’obéis. (Il traduit les ordres du général.)
Les Soudanais (entre eux). — Quelle chance ! Nous irons au pays
des belles Anglaises, qui nous aiment tant et nous donnent de si bon
brandy.
Paris. Imp. Lefebvre, 5 et 7, rue Claude-Veliefaux. Le Gérant : G. LEFEBVRE.
T. S. V. P.