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Le Journal d'Abou Naddara = Abū Naẓẓāra = The Man with the Glasses = garīdat abī naẓẓāra = The Journal of the Man with the Glasses = Journal Oriental Illustré — Paris, 1909

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Issue 2 (03.1909)
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https://doi.org/10.11588/diglit.56685#0008
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A

N' 2. — MARS 1909.

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Abonnements : 1 an. . fr.
Avec suppléments et
album annuel . . . . fr.

JOURNAL ORIENTAL ILLUSTRÉ
Directeur et Rédacteur en chef :
Le Cheikh J. SAND A ABOU NADDABA
48. rue Richer, PARIS

,33?


"L'Ahou Naddara", “l’AUawadod" et l’Almonsef" réunis. — P«r Imta wimsiiiatioii tt tende, fitoueanti, iidrawr u Dinclwh Jnnil.

L’AVENIR RESPLENDISSANT
DE L'EMPIRE DU CROISSANT
Ces deux rimes que mon cœur dicte à mes lèvres, me sont inspirées
par les paroles sages et intelligentes que S. A. Hilmi Pacha, notre émi-
nent Grand Vizir, a daigné dire le mois dernier au correspondant du
grand journal parisien, le Matin. Qu’on en juge :
Je sais, dit Son Altesse au correspondant du Matin, que mon devoir
envers la nation était de me vouer entièrement à elle.
J’ai choisi comme collaborateurs des hommes <jne 'je connais et en qui
j’ai entièrement çonflançe. Mon cabinet est constitué avec les meilleurs
éléments possibles, selon moi. On dit que si.Rifat Pacha, notre ambas-
sadeur à Londres, accepte le portefeuille des Affaires Etrangères que je
lui propose, j’enverrai à sa place Naoum Pacha. On le regretterait à
Paris, car Naoum Pacha a su conquérir l’estime et l’affection de tous
ceux qui le connaissent. Quant à mon programme sur la politique
étrangère, en voici quelques indications :
Au point de vue extérieur voici la dépêche que j’ai envoyée hier à nos
ambassadeurs à l’étranger, avec piière de communiquer aux gouverne-
ments auprès desquels ils sont accrédités.
En attendant, je puis vous dire en substance que la direction de iios
affaires extérieures reste toujours la même, laquelle appliquée et suivie
d’une façon sage et ferme depuis le rétablissement de noire régime
constitutionnel a rencontré et mérité la pleine approbation des puissan-
ces et de l’opinion publique.
Nous poursuivons par la voie la plus pacifique le règlement prompt
et équitable des questions qui nous concernent dans l’ordre international
et en cela nous comptons, comme par le passé, sur l’appui bienveillant
et amical des puissances.
Tous nos eilorts seront consacrés au raffermissement des relations
d’amitié qui existent heureusement entre deux pays

Au point de vue intérieur, continue le Grand Vizir, je travaillerai
avant tout à l’établissement des réformes d’administration dont nous
avons grand besoin, surtout dans la justice, les finances, l’armée et la
marine.
En ce qui concerne la question de la défense nationale, j’ai déjà
décidé d’avoir recours à des officiers anglais, français et italiens qui ont
si bien organisé le service de la gendaimerie macédonienne, pour ensei-
gner et appliquer leurs méthodes et leurs connaissances dans la capi-
tale et les autres grands centres ottomans comme Smyrne et Bey-
routh.
Quant à nos difficultés avec la Bulgarie et l’Autriche, elles sont sur le
point d’être arrangées. .
Je suis de l’opinion de mon grand confrère parisien, le Matin, qui dit :
« L’un des hommes les plus remarquables de l’empire ottoman est
incontestablement S. A. Hilmi Pacha.
Avec un programme si beau, si patriotique, j’ai donc raison de voir
briller l’avenir de l’Empire Ottoman.
Puisse l’entente cordiale qui unit les deux nations sœurs, France et
Turquie, se raffermir et prospérer et puisse la Constitution ottomane
grandir et triompher ! Amen. Abou Naddaba.

A S. E.
Muse du Nil, reprends ta lyre
Et fais entendre tes doux vers
Au guerrier patriote Enver,
Le héros que le monde admire.
Dis-lui combien ton vieux poète
L’aime et le célèbre toujours
Dans ses écrits et ses discours
Couronnant de lauriers sa tête.

ENVER BEY
Enver, honneur de notre armée,
Invincible Lion ottoman,
En Orient, en Occident,
Belle et grande est ta renommée.
« Vive Enver ! chaque Ottomamcrle,
Champion de la Liberté !
Par sa rata intrépidité,
Il a sauvé notre patrie »,
Abou Naddaba.


S'




l honneur de l’Ottoman
L’Anglais. — Et votre champagne ! Ah I magnifique ! J’en ai beau-
coup bu. Je suis sûr que notre bién-aimé Roi, l’Empereur des Indes, B.’en
fias de meilleur dans sa cave, Envoyez-moi quelques bouteilles pour
a fête de mon épouse la. semaine prochaine, elle vous remerciera par
une belle lettre, elle fait des vers.
L’Egyptien. — Vous serez obéi.
L’Italien. — Quelle belle journée. Le temps est' d’une beauté par-
faite. Ciel limpide, brillant soleil, doux zéphyr, fleurs parfumées et
beaux oiseaux chantant mélodieusement. Je suis sûr que le Paradis
terrestre, dont nos premiers parents furent chassés, était ici même,
dans ce beau grand jardin. D’ailleurs, ces quatre jolies filles d’Eve qui
nous honorent de leur radieuse présence et font battre nos cœurs, sont
les Houris du Ciel. Liberté, Fraternité, Justice et Egalité! Partout où


Garden-party égyptien en
Le Français. — Hors de l’Egypte, il n’y a pas d’hospitalité !
L’Italien. — L’hospitalité est une vertu orientale.
,, L’Egyptien. — Merci, chers amis, de vos gracieux compliments.
Æ- L’hospitalité n’est pas une vertu pour nous, mais un devoir que nous
remplissons avec un plaisir immense. Notre vertu, peut-être la seule
ÿ: que. nous possédons, c’est la reconnaissance que nous consacrerons
^entièrement à la Grande-Bretagne le jour ou Elle, remplira la promesse
|que son gouvernement nous a faite.
Le Français (à-part à L'Egyptien). — Nous parlerons de cela avant
"départir.
L’Allemand (à L’Egyptien) - Tout est bon dans votre pays, sur-
tout la cuisine. J’ai savouré votre somptueux repas. Quels plats déli-
cieux I Et vos pâtés, et vos gâteaux, ils sont dignes de la table de notre
■ Kaiser !
æn -
: PARIS IMP. G. LEFEBVRE, g 4,7 RUF CLAUDE VELLEFAUX.

Tirage justifié : 15.000. — Le Gérant : G. Lefebvre. T. S. V. P.
 
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