Suite de Lcndres* du 11 Oct obre.
D epuis quelque tems, de grand» poisson» vo-
racea qui paroieaent sur les cötes d’Ecosee, y
fönt iib ravage terrible parmi les harengs qu’ils
devorent apres avoir rompu les filete. Jacques
Macdowall, serrurier de profesHon , avantap-
pergu dans rne riviere nn de ces poissons , se
deshabilla et ee jetta dans l’eau , arme d’une
fourche avec Isquelle ii vouloit faire echouer
le poisson für le rivage. II lui porta un coup
d’une gründe violence , mal« saus qu’il lui füt
possible de le pousser au bofcd, seit que le pois-
son fit uns trop forte zesistance, soit que l’eau
Kit trop profonde. Cependant il s’approchoit
lui-meme du rivage, poussaut toujour# devant
lui le poisson enfourchs, lorsqu’epuise de fall»
gue , il renonca ä son entreprise, et retira sa
fourche du corps de l’animal. Mais alora le
poisstm venant ä lui la gueule ouverte pour le
devorer , Macdowall lui porta un second coup
de fourche dans le gosier, Le poisaon jetta un
cri epouvantsble, agita l’eau et se renversa
sur le dos avec une teile violence que Macdo-
wall , qui tenoit encore la fourche par son
manche, fiit lance en l’air a quelques toises de
distance. La fourche s’etoit brisee dans sa
main: mais eon tron^on eile courant de l’eau
lui raffirent pour pousser au rivage le monstre
sffoibli par la perte de son sang. Cet animal
horrible avoit treize pieds et demi delöng, neuf
de circonference. Sa queus avoit trois pieds
ds large, la nageoire de son dos 20 pouces de
hauteur, et 5 rangees de deute gsrnijsoi'pnt sa
gueule. Il pesolt neuf qnintaux et trois quarts;
Oß en a tire 29 galons d’hnile pure.
Extrait des Nouvelles de Paris, du
18 Oetovr«.
Le prüfet de la Seine, les conseillers de pre-
fecture, et les maires de Paria se sont rendns
hier au matin prea le premier cousul, pour
lui exprimer l’indignaiion qu’iis ont ressentie
a la nouvelle de 1'attentat medite contre sa
personne. C’eat le citoyen Frochot, prefet, qui
a porte la parole.
Le gen. Birthler etoit le 15 vendemiaire (“)a
Barcelone ; il y recevra sa nomiaatioa au ml«
nietere de la guerre.
L'ex*ministre Carnot part aujotjrd’'hui pour
St. Omer. Il va demeurer pres de ceite ville
dang nn domaine de sa femme.
M. Murray, 1‘un dea trois pleifeotentiaires
americain?, ministxe a la Haye, est reparti hier
de Pa ia pour cette destination.
Le Journal officiel vient de publier differen-
tes pleces relatives ä la Situation, de St. Do-
ptingue. La prämiere est nne proclamado.n de
Toussaint« Louverture, general en chef de ihr-
mee de St. Dom’ngae aitx habitans du departe».
ment du Sad. En voici quelques pas’ages: „Ci-
toyens, Fhumanite et la sensibilite qui ont tou-
jours ete la base de ma conduite et de tonte«
naes action«, m’obiige de vous prevenir encore
des malhems qui vous menacent, quoiquevous
ayez toujours ete sourds ä mes proclamations et
adresses, par lefiquels je vous invitois ä rentrer
dans le devoir, avousrarger «ec« les drapea;:x
de la ropublique. J’ai re^u des ordres du gou-
vernement franqois, qui me prescrivent de re-
tablir la paix et la tranquillite dana cette mal-
heureuse colonie, de faire cesser la guerre in-
teßtlne qui nona deaole tous, et d’employer pour
cela tous les ponvoirs dont je suis revetu; «1
consequence, voulant vous prouver combienje
auia jaloux de vous etre utile, malgre votre per-
aeverance dans votre rebellion, je vorn accorde
ä tuns, meine a ceux du Nord et de I’Oaest,
qui abandonnerent leura famille« et leurs pro-
pnetes, parcequ’ils furent trompea, le pardon
de votre erreur et amnietie, si aussitot la pro-
mu’gation de ia presente proclamaiion, vous
mettsz bas les arme». Profitez, citoyens, de
cette derniere tentative.... Le general de di-
vision Michel, le citoyen Raimond, ex-com»
missaire , et le cit. Vincent, directeur des for-
tifications de St. Domingue, arrivent de France;
je les ai pris ä temoin de toutes mes Operation® ;
ils sauront, n’en dontez pas, que j'aur&i fait
tont ce qui aura ete en mon pouvoir pour vous
ramener ä I’ordre, et retablir la tranquillitö
dans le Sud, et que vous vous y serez. obstlne-
ment refase......,,
Lss amres pieces contiennent les Instruction«
donnees par TonsasinbLouverture a »ss depu-
te» pour la paciäqaiion du Sud. On y voit que
liigaud a pris le parti d’absndonner ce depar-
temaat pour aller rendre compte de sa conduite
an gouvernement francois.
Le general Lecourbe etoit avant-hier audmer
dn consul Lebrun.
Les braves du camp d’Amiens aya>?t appri» le
complot forme contre le premier consul, ont
demand® avec la plus vive instance de venir ä
Paris. Il a ete permis ä cinquante d’entre eux
de venir exprimer &u premier consul le« senti-
nens de leur« camarades; il« se sont presentes
ä lui le gac sn dos, et Font harsngue av<?c
l’accent da Findignatio^ et du devouemvnt. IU
ont di^.e chez le cit. Didier, aide de-Camp da
general Murat, f Moniteur, )
Du ecrit d’Ma-de Leon (adeuxHeues deCadix)
en date du 0,6 Septembre: „Les force« angloise®
a Gibraltar etoient de 15 vaisseaux de ligne,
D epuis quelque tems, de grand» poisson» vo-
racea qui paroieaent sur les cötes d’Ecosee, y
fönt iib ravage terrible parmi les harengs qu’ils
devorent apres avoir rompu les filete. Jacques
Macdowall, serrurier de profesHon , avantap-
pergu dans rne riviere nn de ces poissons , se
deshabilla et ee jetta dans l’eau , arme d’une
fourche avec Isquelle ii vouloit faire echouer
le poisson für le rivage. II lui porta un coup
d’une gründe violence , mal« saus qu’il lui füt
possible de le pousser au bofcd, seit que le pois-
son fit uns trop forte zesistance, soit que l’eau
Kit trop profonde. Cependant il s’approchoit
lui-meme du rivage, poussaut toujour# devant
lui le poisson enfourchs, lorsqu’epuise de fall»
gue , il renonca ä son entreprise, et retira sa
fourche du corps de l’animal. Mais alora le
poisstm venant ä lui la gueule ouverte pour le
devorer , Macdowall lui porta un second coup
de fourche dans le gosier, Le poisaon jetta un
cri epouvantsble, agita l’eau et se renversa
sur le dos avec une teile violence que Macdo-
wall , qui tenoit encore la fourche par son
manche, fiit lance en l’air a quelques toises de
distance. La fourche s’etoit brisee dans sa
main: mais eon tron^on eile courant de l’eau
lui raffirent pour pousser au rivage le monstre
sffoibli par la perte de son sang. Cet animal
horrible avoit treize pieds et demi delöng, neuf
de circonference. Sa queus avoit trois pieds
ds large, la nageoire de son dos 20 pouces de
hauteur, et 5 rangees de deute gsrnijsoi'pnt sa
gueule. Il pesolt neuf qnintaux et trois quarts;
Oß en a tire 29 galons d’hnile pure.
Extrait des Nouvelles de Paris, du
18 Oetovr«.
Le prüfet de la Seine, les conseillers de pre-
fecture, et les maires de Paria se sont rendns
hier au matin prea le premier cousul, pour
lui exprimer l’indignaiion qu’iis ont ressentie
a la nouvelle de 1'attentat medite contre sa
personne. C’eat le citoyen Frochot, prefet, qui
a porte la parole.
Le gen. Birthler etoit le 15 vendemiaire (“)a
Barcelone ; il y recevra sa nomiaatioa au ml«
nietere de la guerre.
L'ex*ministre Carnot part aujotjrd’'hui pour
St. Omer. Il va demeurer pres de ceite ville
dang nn domaine de sa femme.
M. Murray, 1‘un dea trois pleifeotentiaires
americain?, ministxe a la Haye, est reparti hier
de Pa ia pour cette destination.
Le Journal officiel vient de publier differen-
tes pleces relatives ä la Situation, de St. Do-
ptingue. La prämiere est nne proclamado.n de
Toussaint« Louverture, general en chef de ihr-
mee de St. Dom’ngae aitx habitans du departe».
ment du Sad. En voici quelques pas’ages: „Ci-
toyens, Fhumanite et la sensibilite qui ont tou-
jours ete la base de ma conduite et de tonte«
naes action«, m’obiige de vous prevenir encore
des malhems qui vous menacent, quoiquevous
ayez toujours ete sourds ä mes proclamations et
adresses, par lefiquels je vous invitois ä rentrer
dans le devoir, avousrarger «ec« les drapea;:x
de la ropublique. J’ai re^u des ordres du gou-
vernement franqois, qui me prescrivent de re-
tablir la paix et la tranquillite dana cette mal-
heureuse colonie, de faire cesser la guerre in-
teßtlne qui nona deaole tous, et d’employer pour
cela tous les ponvoirs dont je suis revetu; «1
consequence, voulant vous prouver combienje
auia jaloux de vous etre utile, malgre votre per-
aeverance dans votre rebellion, je vorn accorde
ä tuns, meine a ceux du Nord et de I’Oaest,
qui abandonnerent leura famille« et leurs pro-
pnetes, parcequ’ils furent trompea, le pardon
de votre erreur et amnietie, si aussitot la pro-
mu’gation de ia presente proclamaiion, vous
mettsz bas les arme». Profitez, citoyens, de
cette derniere tentative.... Le general de di-
vision Michel, le citoyen Raimond, ex-com»
missaire , et le cit. Vincent, directeur des for-
tifications de St. Domingue, arrivent de France;
je les ai pris ä temoin de toutes mes Operation® ;
ils sauront, n’en dontez pas, que j'aur&i fait
tont ce qui aura ete en mon pouvoir pour vous
ramener ä I’ordre, et retablir la tranquillitö
dans le Sud, et que vous vous y serez. obstlne-
ment refase......,,
Lss amres pieces contiennent les Instruction«
donnees par TonsasinbLouverture a »ss depu-
te» pour la paciäqaiion du Sud. On y voit que
liigaud a pris le parti d’absndonner ce depar-
temaat pour aller rendre compte de sa conduite
an gouvernement francois.
Le general Lecourbe etoit avant-hier audmer
dn consul Lebrun.
Les braves du camp d’Amiens aya>?t appri» le
complot forme contre le premier consul, ont
demand® avec la plus vive instance de venir ä
Paris. Il a ete permis ä cinquante d’entre eux
de venir exprimer &u premier consul le« senti-
nens de leur« camarades; il« se sont presentes
ä lui le gac sn dos, et Font harsngue av<?c
l’accent da Findignatio^ et du devouemvnt. IU
ont di^.e chez le cit. Didier, aide de-Camp da
general Murat, f Moniteur, )
Du ecrit d’Ma-de Leon (adeuxHeues deCadix)
en date du 0,6 Septembre: „Les force« angloise®
a Gibraltar etoient de 15 vaisseaux de ligne,