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métropole du Nouveau Monde; elle suscite
l'admiration des passants et fait l'objet des
discussions des critiques d'art et d'architec-
ture.
Ses murs massifs s'élevant majestueuse-
ment en sept assises superposées ne la font
ressembler en rien aux immeubles voisins.
C'est un contraste absolu avec le style neutre,
carré et sombre préféré des grands archi-
tectes new-yorkais, ou avec la grâce latine
de certains palais modernes.
LA GALERIE DES SCULPTURES
Prenant, en façade, 24 mètres sur la
5e Avenue et 61 mètres sur la 77e rue, ce
palais n'est pas le plus grand de la cité; la
résidence de Cornélius Vanderbilt et peut-
être deux ou trois autres occupent plus de
terrain. Mais si elle perd le premier rang
quant aux dimensions, elle le conserve quant
au prix, car on peut dire sans se tromper
que jamais on n'a mis autant d'argent sur un
espace relativement aussi réduit. Un philo-
sophe pourrait y puiser le sujet d'une disser-
tation sur l'amour croissant de l'ostentation
des Américains opulents, mais il devra égale-
ment admettre que c'est, ou promet d'être, un
exemple remarquable de l'ingéniosité et de
l'habileté des constructeurs américains, capa-
bles de produire non seulement le comble du
luxe, mais encore quelque chose de merveil-
leux au point de vue du confort. Tout ce que
les occupants peuvent imaginer de fantaisie
réalisable est, on le pense, prévu dans ce
moderne palais d'Aladin. Pour le réchauffer
en temps froid, des batteries de chaudières
envoient partout de l'air chaud. Pour le
refroidir en temps chaud, des batteries frigo-
rifiques répandent l'air froid.
Suivant le caprice du propriétaire, primi-
tivement mineur dans les mines du Montana,
il peut dîner à n'importe lequel des quatre
étages. S'il désire un bain turc, il n'a qu'à se
placer dans un des ascenseurs qui conduisent
aux sous-sols où tout est constamment prêt.
A proximité, se trouve une luxueuse piscine
où il peut se plonger et nager, ceci indépen-
damment de quelque seize baignoires ordi-
naires réparties dans le bâtiment.
Cette habitation n'est pas seulement com-
posée, d'appartements pareils à ceux des
grandes maisons ordinaires : salons et salles
de réception, salle de musique, salle de bil-
lard, bibliothèque,conservatoire et galerie de
peinture; mais elle comporte d'autres pièces
absolument inusitées.
Un théâtre était construit à l'intérieur,
mais par une modification aux plans, il a été
transformé en une grande galerie d'art où se
trouve une niche d'orgue, dans laquelle un
instrument de grande valeur sera placé, de
façon à ce qu'un agencement spécial d'acous-
tique en renvoie le son partout.
Sous la tour se trouve un hall de sculpture
grandiose; de plus,une galerie destinée à con-
tenir la collection spéciale de fine poterie du
sénateur donne sur une des cours intérieures.
L'agencement du passage des voitures est
spécialement bien combiné. Elles entrent par
la porte principale, s'arrêtent à une rotonde
pour y laisser descendre les arrivants et par
un large corridor en forme de U, entourant
les communs, ressortent par un vestibule
monumental.
Nos lecteurs peuvent suivre ce trajet sur
le plan que nous reproduisons : entrée par la
métropole du Nouveau Monde; elle suscite
l'admiration des passants et fait l'objet des
discussions des critiques d'art et d'architec-
ture.
Ses murs massifs s'élevant majestueuse-
ment en sept assises superposées ne la font
ressembler en rien aux immeubles voisins.
C'est un contraste absolu avec le style neutre,
carré et sombre préféré des grands archi-
tectes new-yorkais, ou avec la grâce latine
de certains palais modernes.
LA GALERIE DES SCULPTURES
Prenant, en façade, 24 mètres sur la
5e Avenue et 61 mètres sur la 77e rue, ce
palais n'est pas le plus grand de la cité; la
résidence de Cornélius Vanderbilt et peut-
être deux ou trois autres occupent plus de
terrain. Mais si elle perd le premier rang
quant aux dimensions, elle le conserve quant
au prix, car on peut dire sans se tromper
que jamais on n'a mis autant d'argent sur un
espace relativement aussi réduit. Un philo-
sophe pourrait y puiser le sujet d'une disser-
tation sur l'amour croissant de l'ostentation
des Américains opulents, mais il devra égale-
ment admettre que c'est, ou promet d'être, un
exemple remarquable de l'ingéniosité et de
l'habileté des constructeurs américains, capa-
bles de produire non seulement le comble du
luxe, mais encore quelque chose de merveil-
leux au point de vue du confort. Tout ce que
les occupants peuvent imaginer de fantaisie
réalisable est, on le pense, prévu dans ce
moderne palais d'Aladin. Pour le réchauffer
en temps froid, des batteries de chaudières
envoient partout de l'air chaud. Pour le
refroidir en temps chaud, des batteries frigo-
rifiques répandent l'air froid.
Suivant le caprice du propriétaire, primi-
tivement mineur dans les mines du Montana,
il peut dîner à n'importe lequel des quatre
étages. S'il désire un bain turc, il n'a qu'à se
placer dans un des ascenseurs qui conduisent
aux sous-sols où tout est constamment prêt.
A proximité, se trouve une luxueuse piscine
où il peut se plonger et nager, ceci indépen-
damment de quelque seize baignoires ordi-
naires réparties dans le bâtiment.
Cette habitation n'est pas seulement com-
posée, d'appartements pareils à ceux des
grandes maisons ordinaires : salons et salles
de réception, salle de musique, salle de bil-
lard, bibliothèque,conservatoire et galerie de
peinture; mais elle comporte d'autres pièces
absolument inusitées.
Un théâtre était construit à l'intérieur,
mais par une modification aux plans, il a été
transformé en une grande galerie d'art où se
trouve une niche d'orgue, dans laquelle un
instrument de grande valeur sera placé, de
façon à ce qu'un agencement spécial d'acous-
tique en renvoie le son partout.
Sous la tour se trouve un hall de sculpture
grandiose; de plus,une galerie destinée à con-
tenir la collection spéciale de fine poterie du
sénateur donne sur une des cours intérieures.
L'agencement du passage des voitures est
spécialement bien combiné. Elles entrent par
la porte principale, s'arrêtent à une rotonde
pour y laisser descendre les arrivants et par
un large corridor en forme de U, entourant
les communs, ressortent par un vestibule
monumental.
Nos lecteurs peuvent suivre ce trajet sur
le plan que nous reproduisons : entrée par la