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pourquoi les projetsjanciens de comptoirs ont
échoué et voir si on peut éviter de se heurter
dans l'avenir aux mêmes inconvénients.

Qu'est-ce qu'un comptoir de vente, consi-
déré brutalement dans ses effets les plus
intéressants ? C'est une organisation qui s'in-
terpose entre les fabricants et les clients, de
taçon à imposer aux derniers un prix d'achat
déterminé et à assurer aux premiers une
répartition connue des commandes. Ces prix
et cette répartition sont fixés d'avance.

S'il est facile de se mettre d'accord sur la
question des prix, on n'arrive presque jamais
à le faire sur celle de la répartition des

fausser les répartitions, mais il a encore à
lutter contre des explosions de jalousie de
ceux qui étaient concurrents hier et qui ne
peuvent se faire à l'idée qu'ils seront associés
demain. Beaucoup, non lésés personnelle-
ment, aiment mieux renoncer aux avantages
qu'ils sentent devoir trouver très réellement
dans l'association, plutôt que d'admettre
qu'un collègue en retirera un peu plus que ce
qu'ils considèrent devoir être sa part.

Voilà un obstacle. Il serait supprimé si une
combinaison de comptoir permettait de ne
pas fixer d'une façon préalable et définitive
la répartition des commandes, mais si elle

commandes. Il semble, en effet, évident à,
chacun que l'augmentation des prix de vente
va correspondre à une réduction des quantités
fabriquées ; or, on trouve cruel de voir
son chiffre d'affaires s'abaisser en dessous des
moyens de production, au moment où les
ventes deviennent plus rémunératrices.

Il en résulte un effort presque réflexe de la
part de chacun pour obtenir une part plus
grande des commandes du comptoir; de telle
façon que le jour où le comptoir veut répartir
ces bienfaisantes commandes, il se heurte
non seulement à une lutte d'appétits violents
qui mettent en oeuvre tous les moyens de

laissait cette répartition se déterminer suivant
une règle naturelle analogue à celle qui régit
le commerce libre, où l'afflux de commandes
demeure accessible à chacun en vertu des
lois ordinaires de l'offre et de la demande.
Nous verrons plus tard si cela est réalisable
et comment.

Un autre inconvénient des systèmes
ordinaires des comptoirs consiste à placer
sur un même pied les bons et les mauvais
fabricants. Ils suppriment le jeu normal des
concurrences libres et les beureux effets
industriels que cette concurrence amène.
Les fabricants, assurés d'obtenir un mini-
 
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