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lies marbres dans l'antiquité
En séance de la Société Archéologique, millimètres. Certains marbres dont les car-
Historique et Scientifique de Soissons, rières sont probablement inconnues ou épui-
M. Fernand Blanchard a lu un rapport fort sées n'existent plus dans le commerce,
intéressant sur les découvertes d'objets gai- » Près de l'extrémité du boulevard Pas-
romams. teur, vers le Mail, nous avons trouvé trois
Nos lecteurs liront avec intérêt ce qui fragments de marbre blanc de Carrare dont
concerne le marbre dans ces découvertes : 0n reconnaît facilement la provenance à sa
« Des fresques,nous passerons aux marbres cassure cristallisée. L'un de ces éclats est
qui participaient, avec les peintures, à la perforé d'un trou d'assemblage, où s'adaptait
décoration des édifices et des riches logis, une cheville de fer; un autre est arrondi et
Cheminée n" 289
soit qu'ils fussent employés en statues, en
bas-reliefs ou en revêtements de murs. Lès
Romains avaient une véritable passion pour
le marbre; on reste rêveur quand on songe
combien il fallait de peines pour amener à
travers toute l'Italie et toute la Gaule jus-
qu'ici, certains marbres des carrières de
Grèce. Nous avons recontré quelques marbres
non cités par M. de la Prairie. Plus de trente
sortes différentes ont été, en effet, employées
au Palais d'Albâtre et dans ses dépendances,
depuis les blocs épais de Paros et de Carrare
statutaire, jusqu'à la précieuse serpentine
verte, l'agate onyx, le rouge d'Egypte qu'on
rencontre en plaques épaisses à peine de trois
poli sur une partie de sa surface. C'est un
fragment de statue, mais il est impossible de
deviner à quelle portion du corps ou des
vêtements il pouvait appartir. Il semble
indiquer, en tout cas, que le sujet était de
grandes dimensions. Ces éclats ont, peut-
être, la même provenance que le bras et la
jambe de marbre trouvés en 1831. Ces débris
et les nôtres démontrent que le groupe du
Pédagogue et la Déesse, dite « de l'Evê-
ché », n'étaient pas les seules grandes statues
décorant les temples d'Augusta Suessionum
et qu'il en reste d'autres à découvrir encore.
Un de ces morcea,ux de marbre était enduit
de ciment romain, et avait été employé,
lies marbres dans l'antiquité
En séance de la Société Archéologique, millimètres. Certains marbres dont les car-
Historique et Scientifique de Soissons, rières sont probablement inconnues ou épui-
M. Fernand Blanchard a lu un rapport fort sées n'existent plus dans le commerce,
intéressant sur les découvertes d'objets gai- » Près de l'extrémité du boulevard Pas-
romams. teur, vers le Mail, nous avons trouvé trois
Nos lecteurs liront avec intérêt ce qui fragments de marbre blanc de Carrare dont
concerne le marbre dans ces découvertes : 0n reconnaît facilement la provenance à sa
« Des fresques,nous passerons aux marbres cassure cristallisée. L'un de ces éclats est
qui participaient, avec les peintures, à la perforé d'un trou d'assemblage, où s'adaptait
décoration des édifices et des riches logis, une cheville de fer; un autre est arrondi et
Cheminée n" 289
soit qu'ils fussent employés en statues, en
bas-reliefs ou en revêtements de murs. Lès
Romains avaient une véritable passion pour
le marbre; on reste rêveur quand on songe
combien il fallait de peines pour amener à
travers toute l'Italie et toute la Gaule jus-
qu'ici, certains marbres des carrières de
Grèce. Nous avons recontré quelques marbres
non cités par M. de la Prairie. Plus de trente
sortes différentes ont été, en effet, employées
au Palais d'Albâtre et dans ses dépendances,
depuis les blocs épais de Paros et de Carrare
statutaire, jusqu'à la précieuse serpentine
verte, l'agate onyx, le rouge d'Egypte qu'on
rencontre en plaques épaisses à peine de trois
poli sur une partie de sa surface. C'est un
fragment de statue, mais il est impossible de
deviner à quelle portion du corps ou des
vêtements il pouvait appartir. Il semble
indiquer, en tout cas, que le sujet était de
grandes dimensions. Ces éclats ont, peut-
être, la même provenance que le bras et la
jambe de marbre trouvés en 1831. Ces débris
et les nôtres démontrent que le groupe du
Pédagogue et la Déesse, dite « de l'Evê-
ché », n'étaient pas les seules grandes statues
décorant les temples d'Augusta Suessionum
et qu'il en reste d'autres à découvrir encore.
Un de ces morcea,ux de marbre était enduit
de ciment romain, et avait été employé,