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aux endroits des constructions par lesquels sant du sol en quelques mois de temps, elle
la communication du feu se fait le plus facile- était composée presque uniquement de bâti-
ment, afin d'enrayer cette communication et ments en bois tels que ceux dont Londres se
d'arrêter le fléau. D'où les escaliers en marbre. déshonore encore dans certains quartiers.
Enfin sa place est aussi toute désignée Ce que ces bâtiments firent il y a 34 ans,nos
comme revêtement de murs et en colonnes qui coquettes cheminées en marbre le font aujour-
resteront debout, dans les incendies les plus d'hui dans chaque place de nos habitations.
Et cependant, nous avons pu constater que
dans certaines contrées françaises, il y a une
tendance très marquée à l'emploi des chemi-
nées en bois.
Par quelle aberration certains architectes
perdent-ils de vue le réel danger qu'offre la
promiscuité du bois et du feu et comment est-
il possible que des propriétaires l'admettent,
risquant ainsi, par un petit caprice de déco-
ration, des intérêts matériels considérables?
On ne peut même prétendre que c'est par
esprit d'économie, car une cheminée quelque
peu sculptée, en bois, coûte au moins aussi
cher qu'une même cheminée en marbre et,
au point de vue décoratif, il est moins néces-
saire d'orner le marbre que le bois, le pre-
mier présentant déjà naturellement, grâce à
ses teintes variées, son veinage, un aspect
riche et décoratif que le bois, si chargé de
sculptures et d'ornements qu'il soit, ne peut
parvenir à atteindre.
Bien qu'ennemis irréductibles des règle-
ments administratifs qui limitent trop et
brisent même les initiatives, car dix pour cent
à peine de ces règlements sont basés sur la
logique, nous trouverions juste et nécessaire
que les autorités compétentes créent une
réglementation sévère pour le choix des ma-
tériaux constituant l'encadrement extérieur
des centres d'ignition, au même titre qu'elles
Piédestal grec n° 1011 réglementent la construction des tuyaux de.
Haut imi4 fumée, mais sur des bases plus pratiques que
celles généralement appliquées dans cette der-
violents, tandis que d'autres matériaux flam- nière partie du gros œuvre des constructions,
beront ou se tordront. Car — disons-le simplement en passant,
Nous disions, dans l'article précité, que lors avant de revenir au sujet de notre article —■
du fameux incendie de Boston, en 1872, ce rien n'est plus capricieusement ridicule que
furent les bâtiments en marbre, occupés par les ordonnances relatives à ces tuyaux de
la firme Macular, Williams and Parker, qui fumée.
arrêtèrent les progrès du feu. Boston présen- Passe encore en France, mais en Belgique,
tait à cette époque l'aspect de la plupart des par exemple, il y a presque autant de
villes américaines, c'est-à-dire que, surgis- mesures imposées à la saillie extérieure des
aux endroits des constructions par lesquels sant du sol en quelques mois de temps, elle
la communication du feu se fait le plus facile- était composée presque uniquement de bâti-
ment, afin d'enrayer cette communication et ments en bois tels que ceux dont Londres se
d'arrêter le fléau. D'où les escaliers en marbre. déshonore encore dans certains quartiers.
Enfin sa place est aussi toute désignée Ce que ces bâtiments firent il y a 34 ans,nos
comme revêtement de murs et en colonnes qui coquettes cheminées en marbre le font aujour-
resteront debout, dans les incendies les plus d'hui dans chaque place de nos habitations.
Et cependant, nous avons pu constater que
dans certaines contrées françaises, il y a une
tendance très marquée à l'emploi des chemi-
nées en bois.
Par quelle aberration certains architectes
perdent-ils de vue le réel danger qu'offre la
promiscuité du bois et du feu et comment est-
il possible que des propriétaires l'admettent,
risquant ainsi, par un petit caprice de déco-
ration, des intérêts matériels considérables?
On ne peut même prétendre que c'est par
esprit d'économie, car une cheminée quelque
peu sculptée, en bois, coûte au moins aussi
cher qu'une même cheminée en marbre et,
au point de vue décoratif, il est moins néces-
saire d'orner le marbre que le bois, le pre-
mier présentant déjà naturellement, grâce à
ses teintes variées, son veinage, un aspect
riche et décoratif que le bois, si chargé de
sculptures et d'ornements qu'il soit, ne peut
parvenir à atteindre.
Bien qu'ennemis irréductibles des règle-
ments administratifs qui limitent trop et
brisent même les initiatives, car dix pour cent
à peine de ces règlements sont basés sur la
logique, nous trouverions juste et nécessaire
que les autorités compétentes créent une
réglementation sévère pour le choix des ma-
tériaux constituant l'encadrement extérieur
des centres d'ignition, au même titre qu'elles
Piédestal grec n° 1011 réglementent la construction des tuyaux de.
Haut imi4 fumée, mais sur des bases plus pratiques que
celles généralement appliquées dans cette der-
violents, tandis que d'autres matériaux flam- nière partie du gros œuvre des constructions,
beront ou se tordront. Car — disons-le simplement en passant,
Nous disions, dans l'article précité, que lors avant de revenir au sujet de notre article —■
du fameux incendie de Boston, en 1872, ce rien n'est plus capricieusement ridicule que
furent les bâtiments en marbre, occupés par les ordonnances relatives à ces tuyaux de
la firme Macular, Williams and Parker, qui fumée.
arrêtèrent les progrès du feu. Boston présen- Passe encore en France, mais en Belgique,
tait à cette époque l'aspect de la plupart des par exemple, il y a presque autant de
villes américaines, c'est-à-dire que, surgis- mesures imposées à la saillie extérieure des