DOI Heft:
No. 67 (5 Aout 1906)
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de jolis reliefs, sont des chefs-d'œuvre de la
Renaissance italienne.
» On garde un strict silence au sujet des
trésors de livres que contiendra ce palais. Le
richissime Américain a rassemblé depuis
longtemps des manuscrits et des éditions
précieuses, qu'il fait admirablement relier.
Parmi ses recueils contenant des miniatures
se trouve un manuscrit qui lui a coûté
450,000 francs. La couverture est ornée de
pierres fines, de 110 perles et d'un chef-
d'œuvre de bijouterie ancienne. La collection
est surtout riche en éditions de la Bible.
quatre dalles de marbre coûtant chacune
300,000 francs est une de ces énormités qui
doivent faire hausser les épaules aux gens
les moins compétents.
Quatre dalles pour 1,200,000 francs! Admet-
tons même qu'elles proviennent de quatre
carrières très différentes, et que pour en
avoir quatre nouveaux échantillons identi-
ques, il faille ouvrir quatre carrières. Eh bien,
nous voulons bien entreprendre en principe
cette fourniture pour dix fois moins, dussions-
nous ouvrir quatre nouvelles carrières et
payer les redevances les plus élevées que
Le Printemps L'Eté L'Automne L'Hiver
N" 6004 6005 6006 6007
Hauteur 2 mètres
Deux bibliothécaires s'occupent de cataloguer
les collections. »
Nous avons souvent dévoilé les « bluffs »
américains, et le nommé Pierpont Morgan
semble avoir ici dépassé la mesure. Son
« bluff » passe de la charlatanerie à la bouf-
fonnerie et devient du « humbug ».
Qu'il ait, par mesure de préservation con-
tre le feu, garni sa bibliothèque d'un mur de
marbre de quatre pieds d'épaisseur, soit.
Mais annoncer qu'il a acheté en Europe
les exploitants soient habitués à connaître.
Pierpont Morgan nous semble se moquer
du public, et le besoin de mentir dans une
telle proportion pour faire croire à sa fortune,
nous fait venir des doutes sérieux sur sa
situation financière. Il est vrai qu'il pourrait
nous expliquer qu'il a été roulé dans les
grands prix par ses vendeurs, mais nous le
voyons mal en naïf ingénu, et il est certaine-
ment mieux taillé pour mettre les autres
dedans que pour jouer un rôle de poire.
de jolis reliefs, sont des chefs-d'œuvre de la
Renaissance italienne.
» On garde un strict silence au sujet des
trésors de livres que contiendra ce palais. Le
richissime Américain a rassemblé depuis
longtemps des manuscrits et des éditions
précieuses, qu'il fait admirablement relier.
Parmi ses recueils contenant des miniatures
se trouve un manuscrit qui lui a coûté
450,000 francs. La couverture est ornée de
pierres fines, de 110 perles et d'un chef-
d'œuvre de bijouterie ancienne. La collection
est surtout riche en éditions de la Bible.
quatre dalles de marbre coûtant chacune
300,000 francs est une de ces énormités qui
doivent faire hausser les épaules aux gens
les moins compétents.
Quatre dalles pour 1,200,000 francs! Admet-
tons même qu'elles proviennent de quatre
carrières très différentes, et que pour en
avoir quatre nouveaux échantillons identi-
ques, il faille ouvrir quatre carrières. Eh bien,
nous voulons bien entreprendre en principe
cette fourniture pour dix fois moins, dussions-
nous ouvrir quatre nouvelles carrières et
payer les redevances les plus élevées que
Le Printemps L'Eté L'Automne L'Hiver
N" 6004 6005 6006 6007
Hauteur 2 mètres
Deux bibliothécaires s'occupent de cataloguer
les collections. »
Nous avons souvent dévoilé les « bluffs »
américains, et le nommé Pierpont Morgan
semble avoir ici dépassé la mesure. Son
« bluff » passe de la charlatanerie à la bouf-
fonnerie et devient du « humbug ».
Qu'il ait, par mesure de préservation con-
tre le feu, garni sa bibliothèque d'un mur de
marbre de quatre pieds d'épaisseur, soit.
Mais annoncer qu'il a acheté en Europe
les exploitants soient habitués à connaître.
Pierpont Morgan nous semble se moquer
du public, et le besoin de mentir dans une
telle proportion pour faire croire à sa fortune,
nous fait venir des doutes sérieux sur sa
situation financière. Il est vrai qu'il pourrait
nous expliquer qu'il a été roulé dans les
grands prix par ses vendeurs, mais nous le
voyons mal en naïf ingénu, et il est certaine-
ment mieux taillé pour mettre les autres
dedans que pour jouer un rôle de poire.