DOI Heft:
No. 68 (20 Aout 1906)
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ment supporter son entablement ; elle doit régie, M. Van Mechelen est un des archi-
doiïc, par elle-même, dégager une idée de tectes les plus occupés qui soient, et ceci
résistance e1 d'effort qui est pour quelque n'est pas pour nuire à la séculaire réputation
chose dans l'impression qu'elle doit produire artistique d'Anvers, au contraire,
et que l'on recherche. Donc, M. Van Mechelen est en train de
Nous sommes heureux d'apprendre à nos construire actuellement le nouveau Théâtre
lecteurs que ce problème de la résistance lyrique, pour lequel un crédit de plus de
réelle et pratiquement illimitée des grandes trois millions est déjà voté. Il avait besoin,
pour soutenir les balcons, vers la salle et
BBBHHBH|| vers le loyer, de douze colonnes. Amoureux
du beau, il avait décidé d'employer le mar-
bre, et son choix s'était porté sur des maté-
riaux essentiellement décoratifs : le Jaune de
Sienne pour la moitié des colonnes et le
Paonazzo pour l'autre moitié. Mais toutes ces
■jâfiktagrc colonnes n'avaient pas seulement pour but
de décorer le théâtre; elles avaient très
réellement à soutenir un poids considérable
et, circonstance aggravante, elles devaient
même supporter des spectateurs.
Or, le Jaune de Sienne et le Paonazzo sont
B___^_JB des marbres dont la résistance à la compres-
H\ v ■ sion, normale dans de petits échantillons, est
E % ^ou^ a aléatoire dans les grandes pièces.
S - c i*fl ^an Mechelen connaissait cette parti-
■ V^'.'H cularité, et sa science d'architecte lui mon-
trant d'une part la faiblesse des marbres que,
V Wj d'autre part, son tempérament d'artiste
M J'UjJfw^^k l'empêchait de proscrire, il dut trouver une
HÉ^nÉjÉlPÉfl solution à ce difficile problème et cette solu-
j. % H tion était tout simplement de creuser les
■V'fs***^! colonnes de part en part, pour y introduire
V yQs&X des colonnes en fonte largement assez fortes
Bflpg^PiB pour la charge à porter.
^^^^^^^^^H Mais indiquer la solution n'était pas tout;
BBMBMMBH il fallait aussi la réaliser.
On ne perce pas une colonne de près de
4 mètres aussi aisément qu'on fore un trou
dans un marbre de toilette ou dans un tableau
colonnes en marbre est effectivement résolu de distribution électrique. On avait déjà bien
aujourd'hui. foré des trous de 1 mètre et même un peu
L'honneur de cette solution revient tout plus, mais jamais de la longueur des colonnes
entier à un architecte anversois de grand du nouveau théâtre d'Anvers,
talent, M. Van Mechelen, qui, jeune encore, Le problème, ainsi posé à la Société Devil-
a pu, grâce à un mérite réellement transcen- 1ers et Cie, de Marpent, ne pouvait manquer
dant, arriver à la position très enviée d'ar- de tenter ses efforts. Il lui parut aussitôt que
chitecte de la ville d'Anvers. Et comme le seul outil pratique était la sonde au dia-
Anvers est une des villes du monde qui mant.
construisent le plus de monuments publics en On essaya une couronne en acier de 15 cen-
Jardinière n° 3708
Haut. Im30
ment supporter son entablement ; elle doit régie, M. Van Mechelen est un des archi-
doiïc, par elle-même, dégager une idée de tectes les plus occupés qui soient, et ceci
résistance e1 d'effort qui est pour quelque n'est pas pour nuire à la séculaire réputation
chose dans l'impression qu'elle doit produire artistique d'Anvers, au contraire,
et que l'on recherche. Donc, M. Van Mechelen est en train de
Nous sommes heureux d'apprendre à nos construire actuellement le nouveau Théâtre
lecteurs que ce problème de la résistance lyrique, pour lequel un crédit de plus de
réelle et pratiquement illimitée des grandes trois millions est déjà voté. Il avait besoin,
pour soutenir les balcons, vers la salle et
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du beau, il avait décidé d'employer le mar-
bre, et son choix s'était porté sur des maté-
riaux essentiellement décoratifs : le Jaune de
Sienne pour la moitié des colonnes et le
Paonazzo pour l'autre moitié. Mais toutes ces
■jâfiktagrc colonnes n'avaient pas seulement pour but
de décorer le théâtre; elles avaient très
réellement à soutenir un poids considérable
et, circonstance aggravante, elles devaient
même supporter des spectateurs.
Or, le Jaune de Sienne et le Paonazzo sont
B___^_JB des marbres dont la résistance à la compres-
H\ v ■ sion, normale dans de petits échantillons, est
E % ^ou^ a aléatoire dans les grandes pièces.
S - c i*fl ^an Mechelen connaissait cette parti-
■ V^'.'H cularité, et sa science d'architecte lui mon-
trant d'une part la faiblesse des marbres que,
V Wj d'autre part, son tempérament d'artiste
M J'UjJfw^^k l'empêchait de proscrire, il dut trouver une
HÉ^nÉjÉlPÉfl solution à ce difficile problème et cette solu-
j. % H tion était tout simplement de creuser les
■V'fs***^! colonnes de part en part, pour y introduire
V yQs&X des colonnes en fonte largement assez fortes
Bflpg^PiB pour la charge à porter.
^^^^^^^^^H Mais indiquer la solution n'était pas tout;
BBMBMMBH il fallait aussi la réaliser.
On ne perce pas une colonne de près de
4 mètres aussi aisément qu'on fore un trou
dans un marbre de toilette ou dans un tableau
colonnes en marbre est effectivement résolu de distribution électrique. On avait déjà bien
aujourd'hui. foré des trous de 1 mètre et même un peu
L'honneur de cette solution revient tout plus, mais jamais de la longueur des colonnes
entier à un architecte anversois de grand du nouveau théâtre d'Anvers,
talent, M. Van Mechelen, qui, jeune encore, Le problème, ainsi posé à la Société Devil-
a pu, grâce à un mérite réellement transcen- 1ers et Cie, de Marpent, ne pouvait manquer
dant, arriver à la position très enviée d'ar- de tenter ses efforts. Il lui parut aussitôt que
chitecte de la ville d'Anvers. Et comme le seul outil pratique était la sonde au dia-
Anvers est une des villes du monde qui mant.
construisent le plus de monuments publics en On essaya une couronne en acier de 15 cen-
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