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jotîma) ècia Marbrerie
et èc l'Art èécoratif
\à\ Supplément au n° 69 du 5 septembre 1906 de la Revue Générale de la Construction
Bruxelles » — Mais enfin, le Mont des Arts se fera-
„ .,, , 'ii < î-n * t-il ou ne se fera-t-il pas? Il v a six mois
Voila des années et des années que la ville .
, . , » vous nous disiez : « Les travaux vont com-
de Bruxelles et le gouvernement remuent les .
. , , « ,. , , ,,. . » mencer! »
projets de transformation et d embellissement
du quartier de la Place Royale. Il fallut une » ~ Aujourd'hui, je ne sais plus; des gens
lutte opiniâtre pour faire triompher le gran- » cilu se disent bien informés déclarent qu'il
diose projet de M. l'architecte Maquet, et » ne se fera Pas> mais sur C1U01 se basent-ils?
l'éminent artiste rencontra, dans la mise au » — Et la gare centrale?
point de son œuvre, les plus grandes diftt- » — Sans le Mont des Arts, elle ne tient
cultes pratiques, et parfois morales, qu'il » pas. L'un ne va pas sans l'autre, d'après
eût pu craindre. Mais ce n'est pas tout, et, de » la convention existante entre l'État et la
façon très humouristique, voici ce que » Ville. Comme l'aveugle et le paralytique, si
M. Maquet disait, il y a quelques jours, à » l'un tombe, l'autre ne peut plus avancer... »
un de nos confrères : Le gouvernement crut utile de calmer
« — Les plans du Mont des Arts semblent l'énervement amené par ces tergiversations
» dormir de nouveau au fond des cartons. et ces lenteurs, en faisant répondre, par la
» Curieuse histoire, si on l'écrit jamais, que voix officielle de M. le comte de Smet-de
» celle du Mont des Arts. De temps en temps Naeyer, chef du cabinet et ministre des tra-
» on la sort, on la relire des cartons; il vaux publics :
» faut des plans tout de suite, on hâte les « Le gouvernement n'attend que l'achève-
» sondages, les adjudications sont pressées, » ment complet et détaillé des plans pour
» tout le monde croit que l'on va, du jour au » dresser le cahier des charges et procéder
» lendemain, mettre la main à l'œuvre; puis, » à l'adjudication des travaux. Et j'espère
» sans raison, sondages, ajudications restent » que ce sera très prochainement. Ces plans
» en plan et on ne parle plus de rien, le » — dont le détail est considérable — ont
» Mont des Arts est mort, enterré, enfoui... » demandé un travail énorme. Il a fallu se
» Imaginez-vous que nous avons ici des » mettre d'accord avec une foule de services.
» kilomètres de plans, des kilomètres, vous » Maintenant, tout cela est prêt; et la ma-
» entendez bien et je n'exagère rien. Nous » quette, qui doit être en quelque sorte le
» avons dû louer un local à l'extérieur pour » couronnement des études et sera le fac-
» abriter nos peintres et nos dessinateurs, » similé exact de cet énorme monument, se
» ma maison ne suffit plus... » termine en ce moment même. »
jotîma) ècia Marbrerie
et èc l'Art èécoratif
\à\ Supplément au n° 69 du 5 septembre 1906 de la Revue Générale de la Construction
Bruxelles » — Mais enfin, le Mont des Arts se fera-
„ .,, , 'ii < î-n * t-il ou ne se fera-t-il pas? Il v a six mois
Voila des années et des années que la ville .
, . , » vous nous disiez : « Les travaux vont com-
de Bruxelles et le gouvernement remuent les .
. , , « ,. , , ,,. . » mencer! »
projets de transformation et d embellissement
du quartier de la Place Royale. Il fallut une » ~ Aujourd'hui, je ne sais plus; des gens
lutte opiniâtre pour faire triompher le gran- » cilu se disent bien informés déclarent qu'il
diose projet de M. l'architecte Maquet, et » ne se fera Pas> mais sur C1U01 se basent-ils?
l'éminent artiste rencontra, dans la mise au » — Et la gare centrale?
point de son œuvre, les plus grandes diftt- » — Sans le Mont des Arts, elle ne tient
cultes pratiques, et parfois morales, qu'il » pas. L'un ne va pas sans l'autre, d'après
eût pu craindre. Mais ce n'est pas tout, et, de » la convention existante entre l'État et la
façon très humouristique, voici ce que » Ville. Comme l'aveugle et le paralytique, si
M. Maquet disait, il y a quelques jours, à » l'un tombe, l'autre ne peut plus avancer... »
un de nos confrères : Le gouvernement crut utile de calmer
« — Les plans du Mont des Arts semblent l'énervement amené par ces tergiversations
» dormir de nouveau au fond des cartons. et ces lenteurs, en faisant répondre, par la
» Curieuse histoire, si on l'écrit jamais, que voix officielle de M. le comte de Smet-de
» celle du Mont des Arts. De temps en temps Naeyer, chef du cabinet et ministre des tra-
» on la sort, on la relire des cartons; il vaux publics :
» faut des plans tout de suite, on hâte les « Le gouvernement n'attend que l'achève-
» sondages, les adjudications sont pressées, » ment complet et détaillé des plans pour
» tout le monde croit que l'on va, du jour au » dresser le cahier des charges et procéder
» lendemain, mettre la main à l'œuvre; puis, » à l'adjudication des travaux. Et j'espère
» sans raison, sondages, ajudications restent » que ce sera très prochainement. Ces plans
» en plan et on ne parle plus de rien, le » — dont le détail est considérable — ont
» Mont des Arts est mort, enterré, enfoui... » demandé un travail énorme. Il a fallu se
» Imaginez-vous que nous avons ici des » mettre d'accord avec une foule de services.
» kilomètres de plans, des kilomètres, vous » Maintenant, tout cela est prêt; et la ma-
» entendez bien et je n'exagère rien. Nous » quette, qui doit être en quelque sorte le
» avons dû louer un local à l'extérieur pour » couronnement des études et sera le fac-
» abriter nos peintres et nos dessinateurs, » similé exact de cet énorme monument, se
» ma maison ne suffit plus... » termine en ce moment même. »