DOI Heft:
No. 72 (20 Octobre 1906)
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Journal èc ia Marbrerie
et hc l'Art décoratif
Supplément au n° 72 du 20 octobre 1906 de la Revue Générale de la Construction
JLa mosaïque de marbre
Gerspach accorda le parrainage de son blent devoir les éterniser ; ils eurent recours
intéressante étude sur la mosaïque à la peu- aux matières naturelles, dont pouvaient d'ail-
sée de Domenico Ghirlandaio : Lavera pitlura leurs facilement s'accommoder les lignes
per Veternita esse?*re il mosaico, que l'affinité abruptes et naïves.de leur art. Assemblant les
des langues d'essence latine nous dispense de cubes de marbres de différentes couleurs, ils
traduire. les disposèrent de façon à former ces images
qui, avec les gravures sur pierre et les sta-
tues, constituent les seuls vestiges d'époques
lointaines et augmentent leur valeur artistique
d'une incontestable documentation historique
dans laquelle les savants analystes de toutes les
manifestations de l'intelligence humaine, de
ses progrès et de ses défaillances à travers
les âges, puisèrent à larges mains.
Il ne faut cependant pas confondre la
mosaïque avec les incrustations de pierres
et de métaux précieux dont furent ornés les
sarcophages égyptiens, et qui ne servaient
qu'à les enrichir, comme les enluminures des
livres du moyen âge, sans vouloir leur donner
une expression particulière ou caractéris-
tique.
La véritable mosaïque ne cherche sa
valeur qu'en elle-même, sans le concours
d'aucune autre métbode de décoration. Les
Pendule marbre et bronze cubes ou les plaquettes sont parfaitement
joints, raccordés sans solution de continuité
Les anciens ne possédaient pas, en effet, et l'on peut se demander ce qu'il y a de plus
les ressources dont nous dota la chimie, admirable, de l'artiste qui combine les teintes
même élémentaire, pour donner aux œuvres avec tant d'habileté qu'à distance elles sem-
picturales les qualités matérielles qui sem- blent se confondre, ou de la nature qui mit à
et hc l'Art décoratif
Supplément au n° 72 du 20 octobre 1906 de la Revue Générale de la Construction
JLa mosaïque de marbre
Gerspach accorda le parrainage de son blent devoir les éterniser ; ils eurent recours
intéressante étude sur la mosaïque à la peu- aux matières naturelles, dont pouvaient d'ail-
sée de Domenico Ghirlandaio : Lavera pitlura leurs facilement s'accommoder les lignes
per Veternita esse?*re il mosaico, que l'affinité abruptes et naïves.de leur art. Assemblant les
des langues d'essence latine nous dispense de cubes de marbres de différentes couleurs, ils
traduire. les disposèrent de façon à former ces images
qui, avec les gravures sur pierre et les sta-
tues, constituent les seuls vestiges d'époques
lointaines et augmentent leur valeur artistique
d'une incontestable documentation historique
dans laquelle les savants analystes de toutes les
manifestations de l'intelligence humaine, de
ses progrès et de ses défaillances à travers
les âges, puisèrent à larges mains.
Il ne faut cependant pas confondre la
mosaïque avec les incrustations de pierres
et de métaux précieux dont furent ornés les
sarcophages égyptiens, et qui ne servaient
qu'à les enrichir, comme les enluminures des
livres du moyen âge, sans vouloir leur donner
une expression particulière ou caractéris-
tique.
La véritable mosaïque ne cherche sa
valeur qu'en elle-même, sans le concours
d'aucune autre métbode de décoration. Les
Pendule marbre et bronze cubes ou les plaquettes sont parfaitement
joints, raccordés sans solution de continuité
Les anciens ne possédaient pas, en effet, et l'on peut se demander ce qu'il y a de plus
les ressources dont nous dota la chimie, admirable, de l'artiste qui combine les teintes
même élémentaire, pour donner aux œuvres avec tant d'habileté qu'à distance elles sem-
picturales les qualités matérielles qui sem- blent se confondre, ou de la nature qui mit à