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XZ713 méthode pour rendre aux marbres

et pierres leurs couleurs naturelles

Il a été prouvé, par de nombreuses expé-
riences et observations, que certains marbres
eteertaines pierres employés dans les travaux
d'architecture exposés à l'air, perdent, prin-
cipalement dans les pays très humides, leur
coloration, par suite d'une carbonisation,
parfois, mais plus rarement, par oxydation.

Plusieurs essais ont été faits par des per-
sonnes expertes pour éviter cette détériora-
tion et également pour vivifier lestons éteints
par une action étrangère; on peut affirmer
que certains de ces essais ont produit les
meilleurs résultats.

Nous relatons ici ces expériences tout en dé-
clarant que nous ne les avons pas contrôlées.

Le but principal était, dans presque
toutes les expériences, de neutraliser l'action
des acides sur les éléments minéraux qui
produisent la couleur des marbres et pierres,
et éviter ainsi la transformation d'une combi-
naison chimique en une autre.

Dans la plupart des cas on a atteint ce
résultat en employant une composition
formée de sulfate de chaux et d'eau calcaire
et en traitant la pierre avec une solution des
sels métalliques qui produisent la couleur
caratéristique de la pierre ou du marbre.

D'autres méthodes, que nous allons décrire,
furent également employées.

En général, les premières observations
permirent d'établir qu'après les pluies vio-
lentes et continues la décoloration des pierres
est très apparente, particulièrement pour
les pierres peu calcaires. Si, cependant, une
quantité suffisante de calcaire existe dans la
pierre, celle-ci conserve beaucoup mieux ses
teintes.

Les expériences furent donc faites avec un
mélange d'eau et de calcaire dans différentes
proportions, suivant l'échelle suivante :

1° Eau potable ordinaire, contenant quinze
grammes de calcaire pour 4 litres 543 (gal-
lon anglais) ;

2° Eau de pluie additionnée d'un tiers de
son poids de chaux vive;

:i° Eau de rivière additionnée d'une quan-
tité de chaux vive égale à son poids;

4° Eau de pluie additionnée d'une quantité
de chaux égale à son poids;

5° Eau potable ordinaire additionnée d'une
quantité de chaux vive égale à son poids.

Ces différentes combinaisons d'eau de
chaux furent déversées dans des bassins
séparés et mélangées de sulfate de chaux.
Les pierres furent ensuite trempées dans ces
solutions jusqu'à saturation complète.

Quand elles en furent retirées, on remarqua
que toutes les pierres devant leur coloration
aux sels ferrugineux étaient aussi belles et
aussi vives de ton qu'au moment de leur
extraction de la carrière, et que celles de
colorations à bases d'autres sels métalliques
étaient également vivifiées.

On en conclut que ia chaux possède une
action préservatrice indéniable et que le
phénomène pouvait s'expliquer comme suit :
il ne peut y avoir en réalité aucune action
produite sur la pierre par l'eau seule sans
l'intervention d'un troisième corps et celui-ci
se présente sous la forme d'acide carbonique.
Lorsque ce gaz arrive en contact avec l'eau de
chaux, une combinaison se produit immédia-
tement, due à la grande affinité des deux
éléments, et il en résulte une neutralisation
des propriétés actives du gaz, prévenant la
détérioration de la pierre et de ses couleurs
et par conséquent lui conservant sa valeur
décorative et matérielle.

Mais les marbres et pierres, les premiers
principalement, étant pour la plupart ani-
més de différentes couleurs, il est utile d'étu-
dier de près la composition chimique des
veines et fleurages,pour établir quel produit
parviendra à leur rendre les teintes natu-
relles. La température la meilleure pour ces
expériences est le point d'ébullition.
 
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