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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 123
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Le travail du marbre par les outils pneumatiques, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0186
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178

teau, et un amortissement total on

dix années.......fr.' 0.040

Amortissement des marteaux, en
admettant que chaque marteau doit
être amorti après deux mille cinq
cents heures de travail. Les prix
des marteaux varient entre 100 et
250 francs, suivant les fournisseurs. 0.080

Entretien,, graissage, préparation des
marteaux, à raison de fr. 0.20 par
jour et par marteau, pour cinq
heures de travail quotidien . . . 0.040

Prix, entretien et renouvellement des

raccords à la canalisation générale 0.004

Dépense en acier et en frais de for-
geage des outils d'acier .... 0.001

Main-d'œuvre........0.660

Total. . . fr. 0.960

On peut donc conclure qu'une heure de
travail par les outils pneumatiques coûte
60 p. c. plus cher que le travail à la, main. De
ces 60 p. c, il y a 50 p. c. occasionnés par la
dépense des marteaux et 10 p. c. qui consti-
tuent une prime aux ouvriers en raison des
principes économiques renseignés dans notre
n° 121.

Or, il résulte des expériences faites à Mar-
pent que l'ouvrier qui manœuvre les outils
pneumatiques produit deux ou trois fois plus
d'effet utile que l'ouvrier travaillant à, la main,
et qu'il se fatigue sensiblementmoins.L'avan-
tage est donc très considérable et nous
regrettons que la brièveté des expériences ne
nous ait pas permis de le traduire en chiffres
pour chaque application spéciale.

Nous savons, toutefois, que ce travail très
intéressant est fait en ce moment à Marpent,
pour toutes les phases du travail du marbre,
afin de déterminer exactement les cas où le
marteau pneumatique doit remplacer la main-
d'œuvre simple.

Nous ne terminerons pas l'exposé de ces
considérations générales sans signaler une
particularité des marteaux à travailler le
marbre. Ces marteaux sont avec ou sans poi-
gnée.

Les premiers sont saisis par l'ouvrier à la
façon d'un pistolet ou d'une petite scie à

main. 11 n'est pas douteux que ces outils
soient « mieux en main » que les autres et
qu'ils se prêtent mieux aux travaux pour
lesquels on a besoin d'un effort assez consi-
dérable, c'est-à. dire ceux où on doit enlever
la matière sur une profondeur appréciable.

Les marteaux sans poignée se manient
comme un ciseau de menuisierou un crayon.
Nous aurons bientôt l'occasion de revenir
sur cette question et de donner des photogra-
phies explicatives. La façon de tenir l'outil
diffère suivant l'effort qu'on lui demande et,
par conséquent, suivant le travail à effectuer.
Ces marteaux sont plus spécialement destinés
aux travaux légers, tels que l'achèvement des
sculptures.

Disons, toutefois, que nous avons entendu
des sculpteurs préférer les marteaux à poi-
gnées pour les ouvrages les plus délicats, et
des tailleurs de pierre préférer le marteau
sans poignée pour les lourds travaux exécu-
tés dans les pierres les plus dures. Il y a donc
là une question de préférence personnelle
et peut-être de caprice. Nous ne la tranche-
rons pas.

Les marteaux â poignée ont leur distribu-
tion dans la poignée même et le tiroir de
distribution se meut en travers du mouve-
ment du marteau.

Dans les marteaux sans poignée, au con-
traire, le tiroir circulaire de distribution est
dans le prolongement du marteau et reçoit
donc plus directement l'effet de son choc. Il
en résulte que les marteaux â poignée sont
plus robustes et plus durables que les autres.

Les maisons qui ont présenté des marteaux
capables de faire les travaux délicats du mar-
bre sont, par ordre alphabétique :

Glaenzer, Perreatd et Thojiine, â Paris;
Henry Hamelle, à Paris; Ixgersoll-Rand,
à Paris.

D'autres maisons, qui s'étaient inscrites,
n'ont pu participer aux essais, notamment :

Penwick frères, qui ont reconnu que leurs
marteaux, excellents pour le travail d'usine,
étaient trop lourds pour le travail des ate-
liers de marbrerie et trop légers pour le tra-
vail des carrières.

Bon villa in et Rongera y, dont les mar-
 
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