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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif / Supplément — 1.1903-1904 (Nr. 1 - 28)

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https://doi.org/10.11588/diglit.17195#0408
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403

2° Des élévations de chaque façade, la princi-
pale à l'échelle de 0.02, les autres à celle de 0.01 ;

3° Des coupes longitudinales et transversales à
l'échelle de 0.01 ;

4° Le détail d'une partie de la façade principale
à l'échelle de 0.05 ;

5° Un devis sommaire descriptif et estimatif
établi d'après la prise de la série de la ville de
Nancy, édition 1904-1913.

Les pièces du projet ne seront pas signées, mais
porteront une épitaphe ou une devise, et devront
être adressées à M. le président de la Chambre cle
commerce de Nancy (construction d'un liùteli.

La date de clôture du concours est fixée au
15 janvier 1905.

Les projets jugés par le jury dignes d'être exé-
cutés seront, jusqu'à concurrence de quatre au
maximum, primés de 1,000 francs chacun.

Etude sur le sciage

des marbres et des pierres(1)

par François JOUNIAUX

(Suite et fin)

IV. — De l'alimentation

Nous savons que c'est le sable qui produit lo
sciage, que ce sable est écrasé par les lames à
chacune des oscillations, du châssis et que, par
conséquent, il y a lieu de le remplacer par du
sable nouveau pour l'oscillation suivante, et ainsi
de suite. C'est cette opération qui constitue l'ar-
rosage des lames.

Le travail se faisait autrefois à la main, à
l'aide d'une grande louche ; cette façon d'opérer
laissait souvent à désirer et le travail souffrait de
l'intermittence de l'arrosage et de la négligence
des ouvriers1. Or, l'opération a une importance
très considérable et si elle est mal conduite elle
peut même avoir des conséquences inattendues,
comme en témoigne l'anecdote suivante qui nous
est personnelle.

En 1845, nous étions chargé par la maison
Beaugrand et Joset, de Bousignies (Nord.), d'aller
lui acheter des blocs de marbre noir à Golzinnes.
Nous remplîmes notre mission et, ayant trouvé
des conditions assez favorables, nous avions même
acheté un lot important.

Les premiers blocs arrivés à Bousignies furent
placés aussitôt dans les armures. Les tranches qui
en sortirent étaient toutes mauvaises. M. Beau-
grand nous fit appeler pour nous montrer com-
bien nous nous étions fait illusion sur la solidité
des blocs achetés ; les tranches, en effet, étaient

(1) Voir nos numéros 6, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 24.

tellement fissurées qu'on ne pouvait y trouver
intact un carré de 50 centimètres de côté. Nous
étions navré de cette constatation lorsque nous
nous aperçûmes tout à coup que les fissures ne
correspondaient pas d'une tranche à la tranche
voisine et qu'elles n'existaient donc pas dans le
bloc, mais avaient dû se produire pendant ou
après le sciage. M. Beaugrand comprit parfaite-
ment nos observations et nous demanda com-
ment pareil (fait pouvait se produire. Nous lui
expliquâmes que l'accident ne pouvait provenir
que de la négligence de ses ouvrière scieurs, qui
n'avaient pas arrosé les lames en temps voulu.
Les lames et les tranches s'étaient alors échauf-
fées par le frottement, et dès qu'on recommençait
à y verser de l'eau froide avec le sable, les tran-
ches se fissuraient dans tous les sens.

M. Beaugrand fit intervenir son personnel, et, •
après une sévère remontrance, l'arrosage ayant
été fait convenablement, les tranches de tous les
autres blocs furent trouvées bonnes.

On voit par ce fait l'importance d'un arrosage
régulier et continu. Les châssisi d'aujourd'hui
contenant plus de lames qu'autrefois, la néces-
sité d'un bon arrosage est plus grande encore, et
comme la difficulté de bien faire le travail à la
main était de plus en plus grande, on dut avoir
recours aux moyens mécaniques.

Beaucoup dje systèmes furent (employés! et
beaucoup furent abandonnés. Au moment où
nous écrivons ces lignes, nous n'en connaissons
encore aucun qui donne un résultat absolument
satisfaisant.

En effet, certains arrosent à trop longs inter-
valles et, par suite, une partie des lames regorge
de sable pendant que d'autres en manquent.
D'autres systèmes répartissent mal le sable, c'est-
à-dire que certaines parties des lames en reçoi-
vent une trop grande quantité et d'autres en re-
çoivent trop peu ; enfin certains systèmes distri-
buent le sable d'une façon trop variable-, ce qui
crée des intermittences dans le travail-

Nous devons faire observer que nombre de
personnes croient qu'on peut verser dans les
traits un excès de sable. C'est une grande erreur,
car d'abord une trop grande quantité de sable a
pour effet d'étouffer les lames, d'empêcher leurts
vibrations, de faire élargir les traits et de deman-
der beaucoup plus de force motrice ; ensuite, elle
diminue la quantité de sciage.

En effet, le grain de sable pour s'écraser
sous les lames doit supporter un effort ; suppo-
sons qu'un grain s'écrase sous 250 grammes, ce
qui est inférieur à la réalité. Supposons un châs-
sis de 2000 kilogr., ce qui est beaucoup, et 50
lames sciant un bloc de 3 mètres de longueur.
Lns 2000 kilogr. du châssis peuvent écraser 8000
grains de sable,- lesquels, répartis sur les 150 mè-
tres courants de traits mettent un grain tous les
19 millimètres. S'il en vient davantage, non
seulement le châssis ne peut pas les écraser, mais
ils l'empêchent d'écraser les premiers en répartis-
sant le poids sur trop de grains. De plus, nous
avons supposé 250 grammes pour écraser un
 
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