Stcsania Krzysztosowicz Kozakowska
Cracovie
L’ ART POPULAIRE COMME INSPIRATEUR ARTISTIQUE
DE L’AVANT - GARDE POLONAISE
Au toumant du XIX* et XX* siecles , Part, & ia quete de nouvelles sormes et de nouveaux sujets, s’est
adresse ä la creation des ’’primitiss” et ä celle qui recouvrait sous cette idee l’art de PAsrique Noire et
de TOrient, 1’art des amateurs, des ensants, des malades mentaux et Part populaire. La notion d’art
populaire employee ä Pepoque de ces changements n’etait pas adaptee aux criteres sociaux et au
temps que determinent cet art ä present.1
En France on qualisiait de ’’populaire” le primitivisme des calvaires breions du XVIII* siede et des
gravures de petites manusactures — qu ’ on appelait Timagerie populaire”. En Allemagne c'etait la
peinture sur verre et la peinture d’ex-voto. En Russie, ä cote de la sculpture sur bois et des broderies
populaires.il y avail la peinture des icönes provinciales, la gravure populaire appelee lubok et la
peinture des enseignes repandue dans de petits villages. Ensuite, en Pologne, on voyait Part populaire
s’attacher ä la creation artistique des habitants de la Campagne et adressee aux villageois — peinture,
sculpture, gravure.
Ce qui a sacility la dicouverte de Part populaire, c’est Patrnosphere propice des ar.nees 80 du XIX*
siede: la revolte contre Part bourgeois.— decadent et nuisible, Pexode des artistes hors des villes; la
quete d’un resuge en province, le retour ä la nature garantissant le primitivisme de la vie et suscitant
I’int£r6t pour Paccumulation des objets d’art populaire. En i 886 c’est Paul Gauguin qui, entoure d’un
cercle d’artistes se decide ä aller vivre en Bretagne. II cst sascine par le primitivisme de cette province
qui trouvait d£jä ses chantres dans la literature de Pepoque du Romantisme.
’’...J’aime la Bretagne, j’y trouve unc sauvagerie et un primitivisme (..) quand rnes sabots
fesonnent sur le sol de granit, j’entends ce ton sourd, sans eclat et vigeureux, que je cherche dans mes
toiles...”.2
* Les artistes d’ecole de ’’Pont Aven”, installes en Bretagne commencent ä collectionner !es
„imagerie populaires” — gravures de Chartres, Rennes, Quimper, Orleans, Nantes et surtout edles
d'Epinal; apprfciees avant par les Romantiques sran^ais, rernarquees ensuite par Remy de Gourmont
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Cracovie
L’ ART POPULAIRE COMME INSPIRATEUR ARTISTIQUE
DE L’AVANT - GARDE POLONAISE
Au toumant du XIX* et XX* siecles , Part, & ia quete de nouvelles sormes et de nouveaux sujets, s’est
adresse ä la creation des ’’primitiss” et ä celle qui recouvrait sous cette idee l’art de PAsrique Noire et
de TOrient, 1’art des amateurs, des ensants, des malades mentaux et Part populaire. La notion d’art
populaire employee ä Pepoque de ces changements n’etait pas adaptee aux criteres sociaux et au
temps que determinent cet art ä present.1
En France on qualisiait de ’’populaire” le primitivisme des calvaires breions du XVIII* siede et des
gravures de petites manusactures — qu ’ on appelait Timagerie populaire”. En Allemagne c'etait la
peinture sur verre et la peinture d’ex-voto. En Russie, ä cote de la sculpture sur bois et des broderies
populaires.il y avail la peinture des icönes provinciales, la gravure populaire appelee lubok et la
peinture des enseignes repandue dans de petits villages. Ensuite, en Pologne, on voyait Part populaire
s’attacher ä la creation artistique des habitants de la Campagne et adressee aux villageois — peinture,
sculpture, gravure.
Ce qui a sacility la dicouverte de Part populaire, c’est Patrnosphere propice des ar.nees 80 du XIX*
siede: la revolte contre Part bourgeois.— decadent et nuisible, Pexode des artistes hors des villes; la
quete d’un resuge en province, le retour ä la nature garantissant le primitivisme de la vie et suscitant
I’int£r6t pour Paccumulation des objets d’art populaire. En i 886 c’est Paul Gauguin qui, entoure d’un
cercle d’artistes se decide ä aller vivre en Bretagne. II cst sascine par le primitivisme de cette province
qui trouvait d£jä ses chantres dans la literature de Pepoque du Romantisme.
’’...J’aime la Bretagne, j’y trouve unc sauvagerie et un primitivisme (..) quand rnes sabots
fesonnent sur le sol de granit, j’entends ce ton sourd, sans eclat et vigeureux, que je cherche dans mes
toiles...”.2
* Les artistes d’ecole de ’’Pont Aven”, installes en Bretagne commencent ä collectionner !es
„imagerie populaires” — gravures de Chartres, Rennes, Quimper, Orleans, Nantes et surtout edles
d'Epinal; apprfciees avant par les Romantiques sran^ais, rernarquees ensuite par Remy de Gourmont
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