s'éteignent, les valeureux et héroïques Boërs diminuent; l'Angleterre
pourra librement pousser son cri de victoire sur ce sol arrosé de sang.
Dans un dessin superbe, tracé d'une main vengeresse et généreuse,
mon ami, le vaillant Cheik Abou Nadarra, défend la cause de la justice
et de la liberté !
Cela se passe dans un défilé du Transvaal: à gauche, quelques cen-
taines de femmes, d'enfants, de vieillards et de soldats vaincus.
Au milieu, Kitchener, dressant contre ce bétail humain une mitrail-
leuse prête à cracher la mort... et Chamberlain, dont l'histoire enre-
gistre les hauts faits, disant à ce général :
« Le temps, c'est de l'argent. Au lieu de perdre deux heures à faire
fusiller ce gibier, prends ta mitrailleuse et, par un seul coup, débar-
rasse-nous en. Cela fera réfléchir ces braves guerriers. D'ailleurs, nous
les avons prévenus que, s'ils ne font pas leur soumission, nous met-
trons à mort tous ceux qui tomberont dans nos mains, prisonniers ou
non ».
Et, comme l'œuvre de mort va s'accomplir, voilà qu'à droite une
pierre se soulève ; c'est une tombe qui s'ouvre, formidable, et c'est la
reine Victoria qui surgit :
« Les cris d'horreur et d'indignation que vos méfaits arrachent aux
peuples d'Orient et d'Occident, dit-elle à Kitchener et à Chamberlain,
sont arrivés jusqu'à.ma tombe, où, vous deux, m'avez fait descendre,
couverte de honte, accablée de malédictions des veuves et des orphe-
lins ».
Et les deux chefs sanguinaires résistent.
— Si nous n'exterminons pas les Boërs, s'écrie Chamberlain...
Nous ne serons jamais maîtres du Transvaal, peste Kitchener en
regardant avec amour sa belle mitrailleuse inactive.
Ét alors, le doux maître, l'incomparable humanitaire qu'est le vaillant
Abou Naddara, met dans la bouche de l'ex-reine Victoria, impératrice
des Indes, ces paroles superbes, humaines, rayonnantes :
— Maîtres du Transvaal ? « Il vaut mieux y renoncer que couvrir
d'ignominie le manteau royal de mon pauvre fils Edouard VII ».
Abou Naddara vient de crier bien haut ce que tant de consciences
disent tout bas.
Je le remercie et le félicite avec une émotion qu'il me serait impossible
de dissimuler. ~ Evariste Carrance.
En reproduisant dans son journal l'Indépendant un autre article du
Cheikh, sur la guerre Sud-Africaine, notre cher confrère et excellent
ami M. Evariste Carrance écrit ceci:
« Abou Naddara est un vaillant; c'est un ami de la France, dont la
sincérité ne saurait être effleurée d'un doute.
« Mais il aime aussi la grandeur et le courage, partout où ces deux vertus
sociales se rencontrent; il n'a pas été long à admirer les Boërs, si vail-
lants et si braves; il n'a pas été long à appeler sur le drame qui se dé-
roule au Transvaal, l'attention des hommes de cœur de son pays
« Malheureusennnt, le cœur est une monnaie qui n'a guère cours
dans les chancelleries humaines. Evariste Carrance.
Nous remercions sincèrement l'aimable et bienveillant Rédacteur en
chef de l'Indépendant de l'éloge qu'il fait de notre Directeur.
La Rédaction.
Banquet de la Presse Coloniale
L'abondance des matières nous empêche, à notre grand regret, de
rendre compte de cet imposant banquet de 200 couverts auquel nous
avons eu l'honneur d'assister. Il suffit de dire que la cordialité et la
parfaite harmonie régnaient pendant le repas, et l'admiration des con-
vives pour les discours éloquents de M. Decrais, l'éminent Ministre des
Colonies, de M. Vivien, président du Syndicat de la Presse coloniale,
et de M. J.-L. Brunet, secrétaire général de ce Syndicat, a rendu , les
applaudissements chaleureux.
A. N.
RÉCOMPENSES MÉRITÉES
Nous sommes heureux et lier d'annoncer à nos chers lecteurs deux
bonnes nouvelles qui leur prouveront la considération dont jouissent
nos humbles écrits auprès du Gouvernement Impérial Persan. Nos chers
confrères et excellents amis MM. J.-L Brunet et A. Buisson, qui ont
publié nos articles sur le voyage de l'Auguste Souverain d'Iran en
France, sur Ses grands hommes d'État et sur ses progrès de Ses popu-
lations, ont été décorés, le premier de la croix de commandeur, et le
second de celle d'officier du Soleil et du Lion.
En mettant sous presse, nous apprenons avec une vive satisfaction
que nos amis décorés sont en train de prouver leur reconnaissance de
l'insigne honneur que S. M. I. le Shaha daigné leur faire. M. J.-L. Brunet
prépare une intéressante étude sur les distinctions honorifiques per-
sanes, qu'il publiera dans une élégante brochure illustrée, et M Alfred
Buisson prépare une belle conférence sur l'entente cordiale franco-per-
sane et le voyage de Sa Majesté Impériale en France.
La rosée des bienfaits de l'Auguste Souverain d'Iran n'est donc pas
tombée sur une terre stérile; elle y fera fleurir des roses dignes de leur
reine, la Rose de Saadi, l'immortel poète persan. A. N.
FÉLICITATIONS
Paris, le 2 octobre 1901.
Vénérable Cheikh,
Même dans notre riche langue persane, je ne crois pas pouvoir
trouver des accents capables d'exprimer le plaisir que j'ai éprouvé en
lisant, dans les deux derniers numéros de votre journal, les odes su-
blimes par lesquelles vos confrères arabes vous ont félicité du titre
honorifique que, dans Sa haute sagesse et incomparable bonté, notre
Auguste Souverain a daigné vous accorder en récompense de votro
amour pour le peuple persan, de votre admiration pour ses poètes et
écrivains immortels et de votre dévouement pour Sa Majesté Impériale.
Quant à la joie que j'ai de vous appeler dorénavant « Chaër Al-Molk»,
elle est aussi grande que celle qu'éprouve le vainqueur le jour de son
triomphe.
Vous méritez vraiment ce titre de Poète de l'Empire que S. M. I. Mo-
zaffar-Eddine Chah vient de vous conférer. Qui, mieux que vous, a cé-
lébré par la plume et la parole les nobles fils d'Iran et glorifié leur
Empereur bien-aimé? Je me souviens encore des articles en prose et en
vers dans lesquels vous souhaitiez la bienvenue en France au Soleil
d'Orient, au Lion de la Perse, ainsi que vous appeliez notre Chah glo-
rieux. La modeste version que j'en ai faite fut publiée dans les journaux
de Téhéran, de Tauris, de Machhad et même dans nos journaux des
Indes et d'Egypte. Ce titre vous fait honneur et vous rend plus cher à vos
nombreux admirateurs persans qui vous réclament comme compatriote
et font des vœux, que Dieu clément et miséricordieux exaucera, pour
votre heureuse longévité. Oui, mon cher Chaër-Al-Molk, nous désirons
que vous viviez longtemps pour faire aimer, par vos écrits et vos dis-
cours notre Patrie et pour chanter les justes louanges du Grand,Mozaffar-
Eddine, qui travaille pour le bonheur et la prospérité de Ses Etats.
Veuillez agréer, cher et vénéré Maître, mes sincères félicitations ét mes
salutations cordiales.
A vous de cœur,
Cheikh Al-Molk
55, Rue Claude-Bernard. Mohammad Hassan Sirdjani.
Au nom du Cheikh Abou Naddara, Chaër-Al-Molk, nous remercions
tous ses amis d'Orient et d'Occident qui ont bien voulu , en cette heu-
reuse occasion, le féliciter de cet insigne honneur que S. M. 1. le Shah
de Perse a daigné lui faire.
La Rédaction.
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pourra librement pousser son cri de victoire sur ce sol arrosé de sang.
Dans un dessin superbe, tracé d'une main vengeresse et généreuse,
mon ami, le vaillant Cheik Abou Nadarra, défend la cause de la justice
et de la liberté !
Cela se passe dans un défilé du Transvaal: à gauche, quelques cen-
taines de femmes, d'enfants, de vieillards et de soldats vaincus.
Au milieu, Kitchener, dressant contre ce bétail humain une mitrail-
leuse prête à cracher la mort... et Chamberlain, dont l'histoire enre-
gistre les hauts faits, disant à ce général :
« Le temps, c'est de l'argent. Au lieu de perdre deux heures à faire
fusiller ce gibier, prends ta mitrailleuse et, par un seul coup, débar-
rasse-nous en. Cela fera réfléchir ces braves guerriers. D'ailleurs, nous
les avons prévenus que, s'ils ne font pas leur soumission, nous met-
trons à mort tous ceux qui tomberont dans nos mains, prisonniers ou
non ».
Et, comme l'œuvre de mort va s'accomplir, voilà qu'à droite une
pierre se soulève ; c'est une tombe qui s'ouvre, formidable, et c'est la
reine Victoria qui surgit :
« Les cris d'horreur et d'indignation que vos méfaits arrachent aux
peuples d'Orient et d'Occident, dit-elle à Kitchener et à Chamberlain,
sont arrivés jusqu'à.ma tombe, où, vous deux, m'avez fait descendre,
couverte de honte, accablée de malédictions des veuves et des orphe-
lins ».
Et les deux chefs sanguinaires résistent.
— Si nous n'exterminons pas les Boërs, s'écrie Chamberlain...
Nous ne serons jamais maîtres du Transvaal, peste Kitchener en
regardant avec amour sa belle mitrailleuse inactive.
Ét alors, le doux maître, l'incomparable humanitaire qu'est le vaillant
Abou Naddara, met dans la bouche de l'ex-reine Victoria, impératrice
des Indes, ces paroles superbes, humaines, rayonnantes :
— Maîtres du Transvaal ? « Il vaut mieux y renoncer que couvrir
d'ignominie le manteau royal de mon pauvre fils Edouard VII ».
Abou Naddara vient de crier bien haut ce que tant de consciences
disent tout bas.
Je le remercie et le félicite avec une émotion qu'il me serait impossible
de dissimuler. ~ Evariste Carrance.
En reproduisant dans son journal l'Indépendant un autre article du
Cheikh, sur la guerre Sud-Africaine, notre cher confrère et excellent
ami M. Evariste Carrance écrit ceci:
« Abou Naddara est un vaillant; c'est un ami de la France, dont la
sincérité ne saurait être effleurée d'un doute.
« Mais il aime aussi la grandeur et le courage, partout où ces deux vertus
sociales se rencontrent; il n'a pas été long à admirer les Boërs, si vail-
lants et si braves; il n'a pas été long à appeler sur le drame qui se dé-
roule au Transvaal, l'attention des hommes de cœur de son pays
« Malheureusennnt, le cœur est une monnaie qui n'a guère cours
dans les chancelleries humaines. Evariste Carrance.
Nous remercions sincèrement l'aimable et bienveillant Rédacteur en
chef de l'Indépendant de l'éloge qu'il fait de notre Directeur.
La Rédaction.
Banquet de la Presse Coloniale
L'abondance des matières nous empêche, à notre grand regret, de
rendre compte de cet imposant banquet de 200 couverts auquel nous
avons eu l'honneur d'assister. Il suffit de dire que la cordialité et la
parfaite harmonie régnaient pendant le repas, et l'admiration des con-
vives pour les discours éloquents de M. Decrais, l'éminent Ministre des
Colonies, de M. Vivien, président du Syndicat de la Presse coloniale,
et de M. J.-L. Brunet, secrétaire général de ce Syndicat, a rendu , les
applaudissements chaleureux.
A. N.
RÉCOMPENSES MÉRITÉES
Nous sommes heureux et lier d'annoncer à nos chers lecteurs deux
bonnes nouvelles qui leur prouveront la considération dont jouissent
nos humbles écrits auprès du Gouvernement Impérial Persan. Nos chers
confrères et excellents amis MM. J.-L Brunet et A. Buisson, qui ont
publié nos articles sur le voyage de l'Auguste Souverain d'Iran en
France, sur Ses grands hommes d'État et sur ses progrès de Ses popu-
lations, ont été décorés, le premier de la croix de commandeur, et le
second de celle d'officier du Soleil et du Lion.
En mettant sous presse, nous apprenons avec une vive satisfaction
que nos amis décorés sont en train de prouver leur reconnaissance de
l'insigne honneur que S. M. I. le Shaha daigné leur faire. M. J.-L. Brunet
prépare une intéressante étude sur les distinctions honorifiques per-
sanes, qu'il publiera dans une élégante brochure illustrée, et M Alfred
Buisson prépare une belle conférence sur l'entente cordiale franco-per-
sane et le voyage de Sa Majesté Impériale en France.
La rosée des bienfaits de l'Auguste Souverain d'Iran n'est donc pas
tombée sur une terre stérile; elle y fera fleurir des roses dignes de leur
reine, la Rose de Saadi, l'immortel poète persan. A. N.
FÉLICITATIONS
Paris, le 2 octobre 1901.
Vénérable Cheikh,
Même dans notre riche langue persane, je ne crois pas pouvoir
trouver des accents capables d'exprimer le plaisir que j'ai éprouvé en
lisant, dans les deux derniers numéros de votre journal, les odes su-
blimes par lesquelles vos confrères arabes vous ont félicité du titre
honorifique que, dans Sa haute sagesse et incomparable bonté, notre
Auguste Souverain a daigné vous accorder en récompense de votro
amour pour le peuple persan, de votre admiration pour ses poètes et
écrivains immortels et de votre dévouement pour Sa Majesté Impériale.
Quant à la joie que j'ai de vous appeler dorénavant « Chaër Al-Molk»,
elle est aussi grande que celle qu'éprouve le vainqueur le jour de son
triomphe.
Vous méritez vraiment ce titre de Poète de l'Empire que S. M. I. Mo-
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Empereur bien-aimé? Je me souviens encore des articles en prose et en
vers dans lesquels vous souhaitiez la bienvenue en France au Soleil
d'Orient, au Lion de la Perse, ainsi que vous appeliez notre Chah glo-
rieux. La modeste version que j'en ai faite fut publiée dans les journaux
de Téhéran, de Tauris, de Machhad et même dans nos journaux des
Indes et d'Egypte. Ce titre vous fait honneur et vous rend plus cher à vos
nombreux admirateurs persans qui vous réclament comme compatriote
et font des vœux, que Dieu clément et miséricordieux exaucera, pour
votre heureuse longévité. Oui, mon cher Chaër-Al-Molk, nous désirons
que vous viviez longtemps pour faire aimer, par vos écrits et vos dis-
cours notre Patrie et pour chanter les justes louanges du Grand,Mozaffar-
Eddine, qui travaille pour le bonheur et la prospérité de Ses Etats.
Veuillez agréer, cher et vénéré Maître, mes sincères félicitations ét mes
salutations cordiales.
A vous de cœur,
Cheikh Al-Molk
55, Rue Claude-Bernard. Mohammad Hassan Sirdjani.
Au nom du Cheikh Abou Naddara, Chaër-Al-Molk, nous remercions
tous ses amis d'Orient et d'Occident qui ont bien voulu , en cette heu-
reuse occasion, le féliciter de cet insigne honneur que S. M. 1. le Shah
de Perse a daigné lui faire.
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