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al- Munṣif: ǧarīda siyāsīya adabīya tiǧārīya — Paris, 1901

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https://doi.org/10.11588/diglit.62021#0012
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TROISIEME ANNEE

FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef

OntonsFÎ b'Bbou ^bara

J. SANUA ABOU NADDARA
43, Rue Rieher, PARIS

Toute communication et demande d'abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal

y N° 3. — Novembre 1901
_
ABONNEMENTS :
Un An: ..isf »
Avec le Journal d'Abou
Naddara et L'Attawadod. 26 »

LA RENTRÉE DU PARLEMENT

LETTRE DE TURQUIE

Abou Naddara , hôte et ami de la France, a pour principe de se tenir
à l'écart de tout ce qui concerne les affaires intérieures et la politique
intime du pays; son affection s'étend à la nation française tout entière,
sans distinction de partis, ni de sectes.
C'est pour ce motif que Abou Naddara, sans froisser personne, tient
à souhaiter une bonne et fructueuse session au Parlement qui reprend ses
travaux. Puisse-t-il développer le bien-être et la prospérité du pays et
accroître les liens d'amitié qui unissent les peuples d'Orient et d'Occident.
Que Dieu exauce les vœux qu'il fait pour la grandeur et le succès
de la France, devenue, depuis cinq lustres, sa seconde patrie, une
patrie qui lui est aussi chère que sa terre natale.
Conférences et Discours du Cheikh Abou Naddara
(ljme DEPUIS JANVIER I90I).
| C'est au premier dîner de la saison de la Société de l'Athénée de France,
que le Cheikh a prononcé ce discours. Il y a rendu compte de son voyage
à Constantinople et parlé des vives sympathies des Ottomans pour les
Français. « L'incident Franco-Turc, a-t-il dit en terminant, marche vers
une prompte et satisfaisante solution, sans que les relations amicales
des deux nations aient été un seul instant troublées ».

Constantinople, le 28 octobre 1901.
Nous avons vu avec grand plaisir l'attitude conciliatrice du Journal
d'Abou Naddara en présence de l'incident Franco-Turc. Vous avez eu bien
raison de dire que cette divergence de vues sur des questions d'intérêts
financiers, n'a pu altérer les sentiments d'amitié et d'estime qui exis-
tent entre les deux nations.
Je ne vous surprendrai pas en ajoutant même que tout le monde
garde ici un excellent souvenir de S. E. M. Constans, et de la gracieuse
Mme Constans. On sait que l'illustre homme d'Etat avait conquis
l'amitié de Notre Auguste Souverain, et nous nous plaisons à croire
que <et éminent diplomate se rappelle avec satisfaction l'accueil excep-
tionnel qu'il a trouvé à Constantinople. Avec de tels sentiments, une
entente ne doit pas être bien difficile à rétablir puisque chaque partie
n'a qu'une pensée, celle de mettre fin le plus vite possible aux dissi-
dences qui ont pu la troubler momentanément
C'est à cette tâche que s'emploie avec beaucoup d'habileté et de
finesse S. E. Munir Bey. Depuis son arrivée à Constantinople, le
brillant diplomate consacre tout son temps à activer la solution des
problèmes financiers qui retardent seuls un accord désiré par tous.
M...D Bey Z...Y.


Le sang des Martyrs fait naître des Héros
Kitchener (à ses deux officiers). — Dick. Jack, ouvrez l'œil; (à Lothair)
Vous avez, sans doute, lu ma proclamation. Les prisonniers jeles fais . ..
Lothair. Vous les faites assassiner. Assassinez-moi donc, et vite,
car votre vue m'est odieuse. Vous avez en main un revolver; tirez.
Kitchener. — Non Je ne vous ferai pas fusiller. Je veux sauver votre
vie et même vous rendre votre liberté, mais à une condition.
Lothair. — Que je vous dise où se trouve le général Dewet. Non.
Non. Je ne trahirai jamais mon pays. Voyons! Exécutez-moi.
Kitchener." — Pourtant, beaucoup de vos compatriotes nous ont
donné les renseignements que nous leur avons demandés.
Lothair. — Vous mentez, Général. Le Boër préfère la mort à la tra-
hison Ce sont vos soldats, qui vous détestent parce que vous les forcez
à se battre pour une cause infâme, qui nous donnent des renseigne-
ments utiles sans que nous les leur demandions. Assassinez-moi,
Kitchener. Je meurs heureux, car le royaume des Cieux est ouvert aux
martyrs, tandis que les scélérats comme vous et vos généraux vont
tout droit à l'enfer.
Kitchener (furieux, le tue). — Meurs, chien de Boër! Meurs!
Lothair (tombe en chantant l'hymne national français) :
Amour sacré de la Patrie! Liberté! Liberté chérie!
Conduis, soutiens nos bras vengeurs. Combats avec tes défenseurs (Il expire).
Kitchener. — Quel bon débarras. Je respire. Vive l'Angleterre !
Krüger (apparaissant et levant les yeux au ciel ). — Seigneur ! accueille
lame pure et sainte de ce martyr dans Tes célestes parvis et fortifie les
bras des fils valeureux du Transvaal! Amen. (A Kitchener) : La guerre de
l'indépendance n'est pas encore finie. Avant qu'elle soit close, des
milliers d'Anglais auront mordu la poussière et des millions de livres
sterling auront été gaspillés. Vous ne nous exterminerez pas. Regardez!
Regardez! Les guerriers boërs sortent par centaines des entrailles de la
terre. Le sang des martyrs fait naître des héros! Abou Naddara.

LE MASSACRE CONTINUE DANS L'AFRIQUE DU SUD
Sous ce titre, notre cher et vénéré Maître, M. Evariste Carrance, l'intelli-
gent Rédacteur en chef de l'Indépendant d'Agen publie, dans sa feuille
accréditée, le remarquable article suivant que nous reproduisons avec fierté
en le remerciant de l'éloge qu'il y fait de notre cher Directeur, le Cheick Abou
Naddara. La Rédaction.
Il n'y a plus d'hommes en Angleterre; le Transvaal a tout dévoré,
sans doute, car des recruteurs belges, travaillant pour le Royaume-
Uni, parcourent, depuis quelques jours, le district minier de Thionville,
pour y racoler des volontaires!
Ces agents, disent nos correspondances, qui paraissent agir avec le
consentement tacite des autorités allemandes, offrent aux ouvriers
sans travail, en ce moment très nombreux, de les embaucher pour
PARIS.IMP. G. LEFEBVRE, 5 & 7, RUE CLAUDE VELLEFAUX.

The blood of Martyrs brings Heroes to life
Kitchener (to lus two officers). — Dick, Jack, look sharp. \To Lothair)
You hâve, no doubt, read my proclamation. I get all prisoners....
Lothair. — Murdered. I know that. Murder me then. Make haste,as
your sight is hateful to me. I see you holding your revolver. Fire.
Kitchener. — No. I will not get you shot. I wish to save your life and
give-you your liberty on condition ..
Lothair. — That I tell you where General Dewet is at present. No.
1'11 neveçbetray my country. Do excute me, Kitchener. Do.
Kitchener. — Ÿet many of your countrymen hâve given us the
informations we required.
Lothair. — You tell a lie, General. The Boer prefers death to treason.
Your soldiers who hate you because you compel them to fight for an
infamous cause, it is they who give us useful informations without our
asking them. And now do lire your revolver at me. I shall die happy
as the Kingdom of heavens is opened to martyrs, whereas the wiçked-
men as you and your colleagues go strait way to hell.
Kitchener (m a rage, kills him ). — Die, dog of a Boer; die.
Lothair (falls singing a couplet of the French national hymn\. — Sacred
love of fatherland, lead, support our revengeful arms. Liberty, O dear
Liberty, fight with thy defenders. (De ex.rires.)
Kitchener. — All right ! We got rid of him, Hail England! Hail!
Kruger (appearing and raising his eyes to heaven). — Lord! Open the
gates of the dwelling of the righteous to the pure and holy soul of this
noble martyr and strengthen the arms of the valourous sons of Trans-
vaal ! Amen! (To Kitchener) The war of independance is not yet over.
Before it ends, thousands of Englishmen shall have bitten the dust and
millions of pounds shall have been spent. You shall not exterminate us.
Behold and see the hundreds of Boer warriors coming forth out of the
bosom of the earth. The blood of martyrs brings heroes to life.
Abou Naddara.

faire campagne contre les Boërs, moyennant un salaire quotidien de
six shillings.
D'assez nombreux Italiens ont, paraît-il, accepté ces conditions et se
sont embarqués pour l'Angleterre.
C'est que la misère est une mauvaise conseillère et que la faim
possède une voix impérieuse.
Cette guerre inique, cette guerre d'argent, les pauvres bougres ' iront
la faire pour quelques sous... Qu'importe la mort qui guette au passage,j
ces misérables sans travail ; mourir ici ou là-bas, c'est presque la même :
chose...
On aura mangé, peut-être, pendant quelques jours... avant de
« claquer ».
Et la morale humaine?
Ça ne compte pas./
Les atrocités continuent au Transvaal, peu à peu les résistances
Le Gérant : G. Lefebvre. T. S. V. P.
 
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