L'UNIVERS MUSULMAN
voir leurs invités. Un riche buffet était installé dans le salon du
fond qui fait suite aux salons de réception, et l'ambassadeur a
tenu à y conduire lui-même ses invitées.
Le troisième et dernier grand dîner de la saison, non suivi de
réception, aura lieu le 20 de ce mois.
-Ofrfe -:->
Chambre de Commerce ottomane à Paris
Nous sommes heureux d'informer hos chers lecteurs, de Tur-
quie, de Syrie et d'Egypte, qu'une chambre de commerce otto-
mane vient de se constituer sous le haut patronage de S. E.
Munir Pacha, dont tous les efforts ne tendent quà accroître la
prospérité du commerce entre la France et la Turquie.
Le comité élu assure la réussite de cette nouvelle constitution
franco-ottomane, dont S. E.. Chedid bey, notre sympathique
consul général, son président d'honneur, est l'âme.
Nomenclature des 12 membres élus qui forment le Conseil
d'Administration : M. Sabbag Ibrahim, président ; M. Azzi As-
saad, vice-président ; MM. Dumani Michel, Farah Raphaël,
Moukarzel Negib, Rahaïm Joseph, Hoss ^Simon, Hanna Pio,
Geora Joseph,.Jacir Moïse, Stamboulian Agof, Habil Louis.
Nous félicitons ces honorables Messieurs et leur souhaitons
le grand succès qu'ils méritent.
-_►_-
Aux Négociants et Industriels de la Turquie
Le Sabah adresse quelques conseils aux producteurs et aux
négociants du pays, IJ engage les uns à bien nettoyer leurs pro-
duits et aux autres à leur donner une belle apparence, une belle
forme pour attirer l'attention sur les marchés de consommation
et multiplier les offres d'achat. C'est ce qu'on fait dans les pays
étrangers. Le vendeur doit connaître le goût de l'acheteur pour
se créer une clientèle nombreuse et permanente. C'est en sui-
vant ces règles imposées par les exigences de la civilisation ac-
tuelle que les producteurs et vendeurs peuvent s'assurer des
bénéfices et contribuer ainsi à l'amélioration de la sitùation éco-
nomique de leur pays.
Les relations commerciales de la Turquie avec l'Europe se dé-
veloppent. L'importation surtout des articles d'ornement et de
luxe propres au goût raffiné est susceptible d'augmenter d'an-
née en année.
Notre confrère attire particulièrement l'attention des cultiva-
teurs sur ce fait qui doit les intéresser : Aujourd'hui oh envoie
des contrées chaudes aux pays du Nord, non seulement des
fleurs, mais des fruits de toutes espèces. Même du Midi de la
France on envoie à ces pays de grandes quantités de fruits
frais. L'expédition se fait dans des conditions admirables ; aussi
ni les fleurs ni les fruits ne se détériorent en route et conservent
leur fraîcheur. Il est absolument nécessaire de s'initier aux mé-
thodes que l'industrie emploie pour leur conserver la fraîcheur.
Le gouvernement impérial ne marchande pas, dit notre con-
frère, son appui lorsqu'il s'agit du développement du commer-
ce. Nos négociants ainsi mis en éveil devraient faire toute dili-
gence afin d'accroître par l'adoption des mesures qui convien-
nent les exportations à l'étranger de nos produits du sol.
La Situation Géographique de l'Empire Ottoman
Le Sabah fait ressortir l'importance de la situation géogra-
phique de l'Empire, qui s'étend sur trois continents, et les dons
naturels dont il est doué : climat modéré, sol fertile, mines abon-
dantes, voies navigables et flottables, etc.
L'empire possède, en un mot, tout ce qu'il lui faut pour créer
de nombreuses industries, développer son commerce et augmen-
ter ainsi, dans une très large mesure, ses ressources économi-
ques.
Un des principaux moyens de donner de l'impulsion au coin,
merce, c'est la création de voies de communication. Sous ce rap
port, il y a du progrès. Le chemin de fer du Hédjaz avance et
sur soh parcours, on voit naître déjà de nouvelles aggloméra-
tions. Celui de Hama est prolongé jusqu'à Alep et il sera rac-
cordé à la grande Jigne ferrée de Bagdad, dont les travaux de
.ffî^^l prolongement vers Adana commenceront êous peu. Le jour vien-
dra
donc où l'on pourra se rendre de la capitale, par voie fer-
directement en Syrie, au Hédjaz et en Mésopotamie.
Les routes et chaussées, qui sont le complément du réseau fer-
ré, ne sont pas négligées. D'après un nouveau programme, on
construira dans chaque province une étendue kilométrique dé-
terminée, proportionnée aux ressources prévues et arrêtées.
Mais autant les voies de communication terrestres augmentent,
autant le trafic qui se développe a besoin de débouchés sur la
mer. L'Empire ottoman possède un immense littoral avec de
nombreux ports naturels, mais il faut en faciliter l'accès aux
navires en leur procurant tous les moyens nécessaires pour le
prompt chargement venant de l'intérieur.
En raison de l'augmentation ou du déplacement du trafic, cer-
tains ports, comme celui de Beyrouth, construit il y a une quin-
zaine d'années, sont devenus insuffisants, d'autres villes qui
n'avaient aucune importance, comme celle de Caïffa, sont ve-
nues au premier plan.
Le port d'Alexàndrette que le trafic avait déserté reprendra
son importance par les travaux qu'on y a entrepris et par le
prolongement de la voie ferrée de Hama à Alep.
La ville de Mersine acquerra également de l'importance com-
me débouché du vilayet d'Adana dont le trafic se développera
par la jonction de son chemin de fer d'intérêt local avec la ligne
de Bagdad.
D'autres villes maritimes jusqu'ici oubliées sont devenues ou
deviendront des débouchés des produits de l'intérieur. La'né-
cessité s'impose donc de munir toutes ces villes de ports et de
quais. Ce devoir incombe, dit notre confrère, aux municipalités
locales. D'ailleurs l'entreprise n'est pas aussi difficile qu'il y a
vingt ans. Depuisïors la science a fait de grands progrès.
-.—^^<H>-
L'ISLAMISME EN CHINE
Le Terdjumani-Hakikat reproduit une lettre de Pékin où il
est question de la propagation de l'Islamisme en Chine. Il y a ac-
tuellement à Pékin 38 mosquées dont chacune est pourvue d'un
médressé. Dans tous ces établissements, le nom de S. M. I. le
Khalife est mentionné Le sermon se fait les vendredis, d'abord
en arabe puis en chinois.
On vient d'inagurer dans cette capitale un nouveau médressé
auquel on a donné lé nom de Hamidié. Le ministre de l'instruc-
tion de Chine avait promis d'assister à la cérémonie, mais il
fut empêché par une tourmente de neige. Au cours de l'inaugu-
ration, un discours a été lu en arabe et en chinois, discours
suivi d'une prière, dite également en ces deux langues, pour
S, M. I. le Khalife.
L'auteur de la lettre fait élever le nombre des Musulmans en
Chine à 7Q millions.
-;---^ty^-;-
Lettre de Turquie
Constantinople, 15 mai.
Mon Vénérable Cheikh,
Laissez-moi, avant tout, vous remercier du plaisir que vous
m'avez fait en publiant, dans lé dernier numéro de YAbou-Nad-
dara, ma modeste lettre sur les rapides progrès de la construc-
tion du chemin de fer du Hédjaz. Vos nombreux abonnés et
amis qui l'ont lue, m'en ont complimenté ; cela m'encourage à
vous écrire de temps à autre pour vous donner les nouvelles de
l'empire ottoman et de son Auguste Souverain, qui nous sont
chers à tous deux,
La presse locale turque française, grecque et espagnole parle
sans cesse de ce chemin de fer du Hédjaz, destiné à rendre de
plus en plus heureux et prospères les vastes états de S. M. I. le
Sultan. Le Stamboul enregistre qu'un communiqué officiel éma
nant de la haute commission du chemin de fer Hajnidié du
Hédjaz, annonce que le tronçon de Médine, de la susdite ligne
ferrée, pourra être achevé à la fin du mois de juin et que l'inau-
guration de ce tronçon aura lieu le 1er septembre prochain, jour
anniversaire de l'avènement au Trône de l'Auguste Khaliphe de
l'Islam.
-En ce jour glorieux qui fait battre les cœurs des fidèles sujets
de S. M. I. le Sultan, des fêtes grandioses seront célébrées pour
magnifier l'œuvre splendide, l'entreprise gigantesque que la vo-
lonté du Padichah a inspirée, dirigée et menée seule à bonne
fin.
Un ruban d'acier long de 1305 kilomètres, reliera alors à Da-
mas et à la Méditerranée, les Saints-Lieux, vénérés de tout l'Is-
lam. Grâce à S. M. I. le Sultan, les foules de pèlerins viendront
voir leurs invités. Un riche buffet était installé dans le salon du
fond qui fait suite aux salons de réception, et l'ambassadeur a
tenu à y conduire lui-même ses invitées.
Le troisième et dernier grand dîner de la saison, non suivi de
réception, aura lieu le 20 de ce mois.
-Ofrfe -:->
Chambre de Commerce ottomane à Paris
Nous sommes heureux d'informer hos chers lecteurs, de Tur-
quie, de Syrie et d'Egypte, qu'une chambre de commerce otto-
mane vient de se constituer sous le haut patronage de S. E.
Munir Pacha, dont tous les efforts ne tendent quà accroître la
prospérité du commerce entre la France et la Turquie.
Le comité élu assure la réussite de cette nouvelle constitution
franco-ottomane, dont S. E.. Chedid bey, notre sympathique
consul général, son président d'honneur, est l'âme.
Nomenclature des 12 membres élus qui forment le Conseil
d'Administration : M. Sabbag Ibrahim, président ; M. Azzi As-
saad, vice-président ; MM. Dumani Michel, Farah Raphaël,
Moukarzel Negib, Rahaïm Joseph, Hoss ^Simon, Hanna Pio,
Geora Joseph,.Jacir Moïse, Stamboulian Agof, Habil Louis.
Nous félicitons ces honorables Messieurs et leur souhaitons
le grand succès qu'ils méritent.
-_►_-
Aux Négociants et Industriels de la Turquie
Le Sabah adresse quelques conseils aux producteurs et aux
négociants du pays, IJ engage les uns à bien nettoyer leurs pro-
duits et aux autres à leur donner une belle apparence, une belle
forme pour attirer l'attention sur les marchés de consommation
et multiplier les offres d'achat. C'est ce qu'on fait dans les pays
étrangers. Le vendeur doit connaître le goût de l'acheteur pour
se créer une clientèle nombreuse et permanente. C'est en sui-
vant ces règles imposées par les exigences de la civilisation ac-
tuelle que les producteurs et vendeurs peuvent s'assurer des
bénéfices et contribuer ainsi à l'amélioration de la sitùation éco-
nomique de leur pays.
Les relations commerciales de la Turquie avec l'Europe se dé-
veloppent. L'importation surtout des articles d'ornement et de
luxe propres au goût raffiné est susceptible d'augmenter d'an-
née en année.
Notre confrère attire particulièrement l'attention des cultiva-
teurs sur ce fait qui doit les intéresser : Aujourd'hui oh envoie
des contrées chaudes aux pays du Nord, non seulement des
fleurs, mais des fruits de toutes espèces. Même du Midi de la
France on envoie à ces pays de grandes quantités de fruits
frais. L'expédition se fait dans des conditions admirables ; aussi
ni les fleurs ni les fruits ne se détériorent en route et conservent
leur fraîcheur. Il est absolument nécessaire de s'initier aux mé-
thodes que l'industrie emploie pour leur conserver la fraîcheur.
Le gouvernement impérial ne marchande pas, dit notre con-
frère, son appui lorsqu'il s'agit du développement du commer-
ce. Nos négociants ainsi mis en éveil devraient faire toute dili-
gence afin d'accroître par l'adoption des mesures qui convien-
nent les exportations à l'étranger de nos produits du sol.
La Situation Géographique de l'Empire Ottoman
Le Sabah fait ressortir l'importance de la situation géogra-
phique de l'Empire, qui s'étend sur trois continents, et les dons
naturels dont il est doué : climat modéré, sol fertile, mines abon-
dantes, voies navigables et flottables, etc.
L'empire possède, en un mot, tout ce qu'il lui faut pour créer
de nombreuses industries, développer son commerce et augmen-
ter ainsi, dans une très large mesure, ses ressources économi-
ques.
Un des principaux moyens de donner de l'impulsion au coin,
merce, c'est la création de voies de communication. Sous ce rap
port, il y a du progrès. Le chemin de fer du Hédjaz avance et
sur soh parcours, on voit naître déjà de nouvelles aggloméra-
tions. Celui de Hama est prolongé jusqu'à Alep et il sera rac-
cordé à la grande Jigne ferrée de Bagdad, dont les travaux de
.ffî^^l prolongement vers Adana commenceront êous peu. Le jour vien-
dra
donc où l'on pourra se rendre de la capitale, par voie fer-
directement en Syrie, au Hédjaz et en Mésopotamie.
Les routes et chaussées, qui sont le complément du réseau fer-
ré, ne sont pas négligées. D'après un nouveau programme, on
construira dans chaque province une étendue kilométrique dé-
terminée, proportionnée aux ressources prévues et arrêtées.
Mais autant les voies de communication terrestres augmentent,
autant le trafic qui se développe a besoin de débouchés sur la
mer. L'Empire ottoman possède un immense littoral avec de
nombreux ports naturels, mais il faut en faciliter l'accès aux
navires en leur procurant tous les moyens nécessaires pour le
prompt chargement venant de l'intérieur.
En raison de l'augmentation ou du déplacement du trafic, cer-
tains ports, comme celui de Beyrouth, construit il y a une quin-
zaine d'années, sont devenus insuffisants, d'autres villes qui
n'avaient aucune importance, comme celle de Caïffa, sont ve-
nues au premier plan.
Le port d'Alexàndrette que le trafic avait déserté reprendra
son importance par les travaux qu'on y a entrepris et par le
prolongement de la voie ferrée de Hama à Alep.
La ville de Mersine acquerra également de l'importance com-
me débouché du vilayet d'Adana dont le trafic se développera
par la jonction de son chemin de fer d'intérêt local avec la ligne
de Bagdad.
D'autres villes maritimes jusqu'ici oubliées sont devenues ou
deviendront des débouchés des produits de l'intérieur. La'né-
cessité s'impose donc de munir toutes ces villes de ports et de
quais. Ce devoir incombe, dit notre confrère, aux municipalités
locales. D'ailleurs l'entreprise n'est pas aussi difficile qu'il y a
vingt ans. Depuisïors la science a fait de grands progrès.
-.—^^<H>-
L'ISLAMISME EN CHINE
Le Terdjumani-Hakikat reproduit une lettre de Pékin où il
est question de la propagation de l'Islamisme en Chine. Il y a ac-
tuellement à Pékin 38 mosquées dont chacune est pourvue d'un
médressé. Dans tous ces établissements, le nom de S. M. I. le
Khalife est mentionné Le sermon se fait les vendredis, d'abord
en arabe puis en chinois.
On vient d'inagurer dans cette capitale un nouveau médressé
auquel on a donné lé nom de Hamidié. Le ministre de l'instruc-
tion de Chine avait promis d'assister à la cérémonie, mais il
fut empêché par une tourmente de neige. Au cours de l'inaugu-
ration, un discours a été lu en arabe et en chinois, discours
suivi d'une prière, dite également en ces deux langues, pour
S, M. I. le Khalife.
L'auteur de la lettre fait élever le nombre des Musulmans en
Chine à 7Q millions.
-;---^ty^-;-
Lettre de Turquie
Constantinople, 15 mai.
Mon Vénérable Cheikh,
Laissez-moi, avant tout, vous remercier du plaisir que vous
m'avez fait en publiant, dans lé dernier numéro de YAbou-Nad-
dara, ma modeste lettre sur les rapides progrès de la construc-
tion du chemin de fer du Hédjaz. Vos nombreux abonnés et
amis qui l'ont lue, m'en ont complimenté ; cela m'encourage à
vous écrire de temps à autre pour vous donner les nouvelles de
l'empire ottoman et de son Auguste Souverain, qui nous sont
chers à tous deux,
La presse locale turque française, grecque et espagnole parle
sans cesse de ce chemin de fer du Hédjaz, destiné à rendre de
plus en plus heureux et prospères les vastes états de S. M. I. le
Sultan. Le Stamboul enregistre qu'un communiqué officiel éma
nant de la haute commission du chemin de fer Hajnidié du
Hédjaz, annonce que le tronçon de Médine, de la susdite ligne
ferrée, pourra être achevé à la fin du mois de juin et que l'inau-
guration de ce tronçon aura lieu le 1er septembre prochain, jour
anniversaire de l'avènement au Trône de l'Auguste Khaliphe de
l'Islam.
-En ce jour glorieux qui fait battre les cœurs des fidèles sujets
de S. M. I. le Sultan, des fêtes grandioses seront célébrées pour
magnifier l'œuvre splendide, l'entreprise gigantesque que la vo-
lonté du Padichah a inspirée, dirigée et menée seule à bonne
fin.
Un ruban d'acier long de 1305 kilomètres, reliera alors à Da-
mas et à la Méditerranée, les Saints-Lieux, vénérés de tout l'Is-
lam. Grâce à S. M. I. le Sultan, les foules de pèlerins viendront