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L' Univers musulman — Paris, 1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.62030#0012
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2e ANNÉE

N° 3

JUIN 1908


,DIRECTEUR ET REDACTEUR EN CHEF :
LE CHEIK J.SANUA ABOU NAODARA CHAER EL MOLK
SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION:
ABD-UL-HAMID, HELMI EFFENDIJ

Direction et Administration :
43, RXJK RIOHKI1, 43
PARIS

ABONNEMENTS

Un an.. 10 francs
Avec « l'Abou Naddura ». 20 —
Les 2 journaux avec leurs suppléments 25

SOMMAIRE

Beyrouth. — La Régénération ' de la Turquie. — A l'ambassade impériale ottomane dè Paris. — Chambre de commerce ottomane s Paris.
— Aux Négociants et Industriels de la Turquie. — La situation géographique de l'Empire Ottomane — L'Islamisme en Chine. — Lettre de
Turquie.— L'Eloge de la Science. ^ La Mendicité. — Le Marchand de Chirvan.


VUE DE BEYROUTH


Cette gracieuse ville, dont nous présentons ci-dessus la belle
vue, est aujourd'hui un des ports les plus importants de la Syrie.
Elle est située à l'embouchure d'une petite rivière qui porte
son nom, à 40 kilomètres Nord de Saïda et à 66 milles Sud de
Baalbek.
Tous ceux qui ont visité Beyrouth, ce jardin parfumé de la
Turquie. d'Asie, en1 sont enchantés et ne cessent de faire son élo-
'^ ge, Elle est aujourd'hui le berceau de la littérature arabe, ses'
éminents écrivains et ses poètes exquis sont très nombreux et
.%" ils ne se distinguent pas seulement dans leur langue maternelle,
;. mais en turc, en persan, en français, en anglais et en italien
aussi.
Plusieurs de ces littérateurs et de ces savants, de passage à
^^ Paris, m'ont honoré de leur visite et je n'oublierai jamais les
heureux instants que j'ai passés en leur charmante et intéres-
4 santé compagnie. Oui, intéressante, car, ils ne prenaient congé
de moi sans m'avoir appris des choses que j'ignorais. J'ose dire

que la langue arabe a dans ces étudiants syriens, musulmans et
chrétiens, des facteurs sérieux pour son développement. D'ail-
leurs, ils n'enrichissant pas seulement la Syrie de leurs œuvres
littéraires arabes, mais le nord de l'Afrique aussi ; car nous les
voyons à la direction et à la rédaction des plus grands journaux
arabes. Même en Amérique, au Nord et au Sud, depuis un demi-
siècle, ils font faire aux lettres et à la presse arabe de rapides
progrès. Ils sont dramaturges aussi et grâce à eux, le théâtre
arabe que j'ai eu la chance de fonder en Egypte; il y a 40 ans,
peut être comparé, aujourd'hui, aux théâtres les plus en vogue
d'Europe.
Mon cçeur me dit que, quoique très avancé en âge, je ne quit-
terai pas ce monde avant de voir Beyrouth et son poétique Lb
ban, après lequel je soupire en lisant la magnifique prose et lés
vers délicieux de leurs enfants érudits, auxquels je souhaite la.
réalisation des désirs les plus ardents de leur cœur:
AboœNaddara.
 
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