1()79. CRITIQUE DU LIVKE DE SPOX PAR GUILLET. 33
■o qui a aussi séjourné fort longtemps à Athènes,
i) et qui est gardien du couvent de Crespy. Tous
» vous dire mon sentiment, ayant esté assés long-temps à
» Athènes pour y considérer attentivement toutes choses.
» Mais j'y fis une plus particulière réflexion, lorsque j'y
» vis arriver messieurs de Monceaux et L'Aisne que les or-
» dres du roy avoient fait partir de France pour le Levant.
» Nous remarquâmes qu'autour de chacune des portes qui
» restent à Athènes on voit quelque petite partie de mu-
» railles, mais que tout le reste est ouvert, ce qui est cause
» qu'on peut entrer et sortir quand on veut: que s'il y paroist
,. quelque autre partie d'enceinte, ce n'est autre chose que le
» mur des maisons qui terminent la ville. Entre les cu-
» riosités que ces messieurs admirèrent, ils remarquèrent
» particulièrement le Phanari tou Dimoslhenis, qui est dans
» nostre hospice, et le Phanari tou Diogenis qui est dans une
» autre rue et qui n'est pas si entier ny si beau que le précé-
» dent. Mais le temple de Minerve, qui sert de mosquée dans
« le chasteau, après avoir servy d'Église chrestienne, nous
» attacha beaucoup plus. Nous vimes avec plaisir ses colom-
» nés et son architecture et lûmes par plusieurs fois sur le
» frontispice l'inscription Ayvcoçco @ew, que les chrestiens de la
» primitive Eglise y avoient fait mettre en mémoire des autels
» dédiés au Dieu inconnu, que saint Paul avoit vus dans le
» pays. Voilà, monsieur, ce que j'avais à vous dire. Je suis, etc.
w Père Barnabe. »
» Le 20 septembre 1678.
» Le révérend Père Simon, de Compiègne, auR. Père Bar-
» nabé.
» Mon très vénérable Père, je vous suis obligé de l'hon-
» neur de la vostre et vous diray pour réponse qu'il y a en-
» core quatre Portes à Athènes. La première, du costé du
H. 3
■o qui a aussi séjourné fort longtemps à Athènes,
i) et qui est gardien du couvent de Crespy. Tous
» vous dire mon sentiment, ayant esté assés long-temps à
» Athènes pour y considérer attentivement toutes choses.
» Mais j'y fis une plus particulière réflexion, lorsque j'y
» vis arriver messieurs de Monceaux et L'Aisne que les or-
» dres du roy avoient fait partir de France pour le Levant.
» Nous remarquâmes qu'autour de chacune des portes qui
» restent à Athènes on voit quelque petite partie de mu-
» railles, mais que tout le reste est ouvert, ce qui est cause
» qu'on peut entrer et sortir quand on veut: que s'il y paroist
,. quelque autre partie d'enceinte, ce n'est autre chose que le
» mur des maisons qui terminent la ville. Entre les cu-
» riosités que ces messieurs admirèrent, ils remarquèrent
» particulièrement le Phanari tou Dimoslhenis, qui est dans
» nostre hospice, et le Phanari tou Diogenis qui est dans une
» autre rue et qui n'est pas si entier ny si beau que le précé-
» dent. Mais le temple de Minerve, qui sert de mosquée dans
« le chasteau, après avoir servy d'Église chrestienne, nous
» attacha beaucoup plus. Nous vimes avec plaisir ses colom-
» nés et son architecture et lûmes par plusieurs fois sur le
» frontispice l'inscription Ayvcoçco @ew, que les chrestiens de la
» primitive Eglise y avoient fait mettre en mémoire des autels
» dédiés au Dieu inconnu, que saint Paul avoit vus dans le
» pays. Voilà, monsieur, ce que j'avais à vous dire. Je suis, etc.
w Père Barnabe. »
» Le 20 septembre 1678.
» Le révérend Père Simon, de Compiègne, auR. Père Bar-
» nabé.
» Mon très vénérable Père, je vous suis obligé de l'hon-
» neur de la vostre et vous diray pour réponse qu'il y a en-
» core quatre Portes à Athènes. La première, du costé du
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