DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.58917#0218
Des Enseignes Militaires.
Une botté de foin au bout d'un long bâtonj
Au soldat qu'il guidoit a donné le fur nom.
Ênsuite on quitta ces bottes d’herbes ou de foin
& on mit la figure d’une main au bout d’une lan-
ce : (peut-être par allusion au mot Latin Mani-
pulas qui signifie „ botte ou gerbe) Cette lance
étoit toute couverte de petits boucliers fort lé-
gers , où étoient peintes les Images des Dieux
& les portraits des Empereurs & d’autres person-
nes de grande autorité: Témoin ce qu’en dit
tone, vie de Caligula Cap. 14. ^Artaban Roi
des Partîtes adora les aigles j les En feignes Ro-
r/misKô j Çÿ Zcj Cefàrs. HerodlCU
en dit autant en racontant la mort de Maximin :
Après j dit-il, que les foldats eurent arrachez
ses portraits qui étoient aux lances des En-
feignes militaires ; comme il fort oit de sa tente
avec fon sils, pour leur parler 3 ils les majsa-
crerent, fans le vouloir entendre. Tacite ann. 1.
de Suetone vie de Tibere, nous apprennent que
les portraits de Drufus de de Sejan étoient aussi
placez parmi les autres aux lances des Enseignes
Romaines, lesquelles étoient en aussi grande vé-
nération que les Images ou les statues des Dieux ;
comme leur reproche Tertullien apolog. La Re-
ligion des Romains, dit-il, esi toute guerrier e, elle
adore les Enseignes. Ces Enseignes étoient ne-
toïées de frotées d’huile aux jours de fêtes de de
réjoilisîànces. T line Lib. 13. Cap. 3. dit ; les ai-
gles & les enfeignes poudreuses j pour avoir été
long-temps renfermées font repayées frotées
d'huile aux jours de fêtes. Le Poëte Claudian
ajoute, qu’on les paroît de fleurs de de verdure,
Les
Line Lib. 10. Cap.4. fait soi
qu’anciennement les Légions
Romaines eurent pour En-
seignes des ^Aigles 3 des
Loups j des tMinotaures j
des Chevaux de des San-
gliers dont on portait les
images à la tête de châque
Cohorte. On se contenta dans la suite de porter
l’aigle dans les combats & on laissà les autres En-
seignes dans le Camp ; jusqu’à ce que CMarius,
pendant son sécond Consulat, les abolit tout-à-
fait, ne reservant que la seule aigle dans les Lé-
gions Romaine». L/aigle CtOlL pvitCv pat v*xi vs
ficier qu’on appelloit du nom de son office Aqui-
liser j ou porte aigle ; de elle étoit l’Enseigne Co-
lonelle de châque Légion : Vegece, de qui j’ai
tiré ceci Lib. z. Cap. 13. en fait ce détail. La Lé-
gion eft de dix Cohortes; la cohorte de cinquan-
te Efcoùades 3 & l'efcoüade de vingt cinq hom-
mes. D'où il s'enfuit que châque Cohorte étoit
alors de iz^o. hommes la Légion de 115 w.
au lieu qu'elle riétoit auparavant que de 4000.
££ puis de 6 zoo. suivant la fupputation de Pom-
pée l'Hiftorien. Châque Cohorte avoir son En-
seigne particulière sous laquelle les soldats de ce
corps venoient se ranger, afin qu’ils marchaient
de combatissent sans confusion. Pour cet effet;
l’Enseigne de châque Cohorte étoit marquée de
certaines Lettres ou Carafteres, dit Eegece^ qui
la rendoientsi reconnoissable que le soldat ne pou-
voir s’y tromper. Du temps de la République
naissànte les Romains eurent pour toutes Ensei-
gnes militaires des bottes d’herbes attachées au
bout d’une perche : Témoin Ovide fait. 3.
Une botté de foin au bout d'un long bâtonj
Au soldat qu'il guidoit a donné le fur nom.
Ênsuite on quitta ces bottes d’herbes ou de foin
& on mit la figure d’une main au bout d’une lan-
ce : (peut-être par allusion au mot Latin Mani-
pulas qui signifie „ botte ou gerbe) Cette lance
étoit toute couverte de petits boucliers fort lé-
gers , où étoient peintes les Images des Dieux
& les portraits des Empereurs & d’autres person-
nes de grande autorité: Témoin ce qu’en dit
tone, vie de Caligula Cap. 14. ^Artaban Roi
des Partîtes adora les aigles j les En feignes Ro-
r/misKô j Çÿ Zcj Cefàrs. HerodlCU
en dit autant en racontant la mort de Maximin :
Après j dit-il, que les foldats eurent arrachez
ses portraits qui étoient aux lances des En-
feignes militaires ; comme il fort oit de sa tente
avec fon sils, pour leur parler 3 ils les majsa-
crerent, fans le vouloir entendre. Tacite ann. 1.
de Suetone vie de Tibere, nous apprennent que
les portraits de Drufus de de Sejan étoient aussi
placez parmi les autres aux lances des Enseignes
Romaines, lesquelles étoient en aussi grande vé-
nération que les Images ou les statues des Dieux ;
comme leur reproche Tertullien apolog. La Re-
ligion des Romains, dit-il, esi toute guerrier e, elle
adore les Enseignes. Ces Enseignes étoient ne-
toïées de frotées d’huile aux jours de fêtes de de
réjoilisîànces. T line Lib. 13. Cap. 3. dit ; les ai-
gles & les enfeignes poudreuses j pour avoir été
long-temps renfermées font repayées frotées
d'huile aux jours de fêtes. Le Poëte Claudian
ajoute, qu’on les paroît de fleurs de de verdure,
Les
Line Lib. 10. Cap.4. fait soi
qu’anciennement les Légions
Romaines eurent pour En-
seignes des ^Aigles 3 des
Loups j des tMinotaures j
des Chevaux de des San-
gliers dont on portait les
images à la tête de châque
Cohorte. On se contenta dans la suite de porter
l’aigle dans les combats & on laissà les autres En-
seignes dans le Camp ; jusqu’à ce que CMarius,
pendant son sécond Consulat, les abolit tout-à-
fait, ne reservant que la seule aigle dans les Lé-
gions Romaine». L/aigle CtOlL pvitCv pat v*xi vs
ficier qu’on appelloit du nom de son office Aqui-
liser j ou porte aigle ; de elle étoit l’Enseigne Co-
lonelle de châque Légion : Vegece, de qui j’ai
tiré ceci Lib. z. Cap. 13. en fait ce détail. La Lé-
gion eft de dix Cohortes; la cohorte de cinquan-
te Efcoùades 3 & l'efcoüade de vingt cinq hom-
mes. D'où il s'enfuit que châque Cohorte étoit
alors de iz^o. hommes la Légion de 115 w.
au lieu qu'elle riétoit auparavant que de 4000.
££ puis de 6 zoo. suivant la fupputation de Pom-
pée l'Hiftorien. Châque Cohorte avoir son En-
seigne particulière sous laquelle les soldats de ce
corps venoient se ranger, afin qu’ils marchaient
de combatissent sans confusion. Pour cet effet;
l’Enseigne de châque Cohorte étoit marquée de
certaines Lettres ou Carafteres, dit Eegece^ qui
la rendoientsi reconnoissable que le soldat ne pou-
voir s’y tromper. Du temps de la République
naissànte les Romains eurent pour toutes Ensei-
gnes militaires des bottes d’herbes attachées au
bout d’une perche : Témoin Ovide fait. 3.