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https://doi.org/10.11588/diglit.10366#0586
5n MOEURS DES SAUVAGES
fe levant de deflTus fa Natte , 5c tout le monde lui"
répond par un cri gênerai d'approbation. A me-
fure qu'il pafle devant un feu, ceux qui font af~.
fis fur les Nattes des deux côtés , répondent en,
fuivant la cadence par un mouvement de la tête,
5c en tirant du fonds de leurs goziers &: de leurs*
poitrines , des hé 9.. hé, continuels , qu'ils redou-
blent en certains endroits, où la mefure le de-
mande, avec une ju fieffé fi grande , qu'ils ne s'y
trompent jamais, 5c une finefle d'oreilie fi parti-
culière, que les François les plus ftilés à leurs
ufages , n'ont jamais pu y atteindre. Quand il
pafle a un fécond feu , ceux du premier repren-
nent haleine ; ceux des feux éloignés fe repofent
auffi, mais la cadence en: toujours foûtenuë par
ceux devant qui il s'arrête. La, chanfon finit par
un hé ou un ehoiïê, de tout le Chœur, qui eii
comme un fécond cri d'approbation.
Les jeunes gens ont leurs chanfons plus vives5
Se les mouvemens plus forts % ce qui conviens
mieux a leur âge. Quand la danfe eft bien ani-
mée, ils fe mettent a danfer deux 5c trois enfem-
ble , chacun à fon feu, 5c ce mêlante ne caufe
point de confufion.
Ces danfes étant guerrières, ou de Religion 3
il feroit de l'ordre qu'ils euiTent la Tortue, 5c les
armes à la maii>, ainfi que les Satyres les Co-
rybantes avoient leurs Thyrfes 5c leurs Siftres,
Mais cela ne fe pratique qu'en certaines occafions*
Cela n'eft pas non plus néceffaire > 5c les Anciens
fe levant de deflTus fa Natte , 5c tout le monde lui"
répond par un cri gênerai d'approbation. A me-
fure qu'il pafle devant un feu, ceux qui font af~.
fis fur les Nattes des deux côtés , répondent en,
fuivant la cadence par un mouvement de la tête,
5c en tirant du fonds de leurs goziers &: de leurs*
poitrines , des hé 9.. hé, continuels , qu'ils redou-
blent en certains endroits, où la mefure le de-
mande, avec une ju fieffé fi grande , qu'ils ne s'y
trompent jamais, 5c une finefle d'oreilie fi parti-
culière, que les François les plus ftilés à leurs
ufages , n'ont jamais pu y atteindre. Quand il
pafle a un fécond feu , ceux du premier repren-
nent haleine ; ceux des feux éloignés fe repofent
auffi, mais la cadence en: toujours foûtenuë par
ceux devant qui il s'arrête. La, chanfon finit par
un hé ou un ehoiïê, de tout le Chœur, qui eii
comme un fécond cri d'approbation.
Les jeunes gens ont leurs chanfons plus vives5
Se les mouvemens plus forts % ce qui conviens
mieux a leur âge. Quand la danfe eft bien ani-
mée, ils fe mettent a danfer deux 5c trois enfem-
ble , chacun à fon feu, 5c ce mêlante ne caufe
point de confufion.
Ces danfes étant guerrières, ou de Religion 3
il feroit de l'ordre qu'ils euiTent la Tortue, 5c les
armes à la maii>, ainfi que les Satyres les Co-
rybantes avoient leurs Thyrfes 5c leurs Siftres,
Mais cela ne fe pratique qu'en certaines occafions*
Cela n'eft pas non plus néceffaire > 5c les Anciens