su Grèce ît en Asik. Zg
ques jours, fatigué d'une existence solitaire et
triste, après avoir éloigné un ami qui le soi-
gnoit, il a retenu sa respiration ; et son ami,
à son retour, l'a trouvé délogé de ce monde.
Théramène est descendu chez Pluton par
une autre route. Il étoit malheureusement
complice d'Alcibiade, dans ce fameux souper,
où dix à douze libertins, chauds de vin et de
gaîté, allèrent mutiler les statues d'Hermès
(Mercure); quel scandale pour un peuple
superstitieux ! Il crie à l'impiété, à l'irréli-
gion , demande le châtiment des coupables.
Alcibiade se réfugia sur sa flotte, tous ses
complices prirent la fuite, ou se cachèrent.
Théramène disparut aussi ; mais, trop épris
de ses maîtresses, de son repos, des délices
d'Athènes, et croyant l'orage dissipé, il a osé
reparoître. On l'arrête aussi-tôt, on le met en
prison. Les prêtres, les sophistes ameutés,
persuadent au conseil des cinq-cens qu'il est
un impie, qu'il ne croit jii à Mercure, ni
aux autres dieux ; il est condamné à boire la
ciguë (a). Sa mort a été aussi tranquille, aussi
courageuse et plus gaie que celle de Socrate.
Il a commandé un grand souper, où il a ap-
(«) Oa méloit la ciguë avec de Topium.
C4
ques jours, fatigué d'une existence solitaire et
triste, après avoir éloigné un ami qui le soi-
gnoit, il a retenu sa respiration ; et son ami,
à son retour, l'a trouvé délogé de ce monde.
Théramène est descendu chez Pluton par
une autre route. Il étoit malheureusement
complice d'Alcibiade, dans ce fameux souper,
où dix à douze libertins, chauds de vin et de
gaîté, allèrent mutiler les statues d'Hermès
(Mercure); quel scandale pour un peuple
superstitieux ! Il crie à l'impiété, à l'irréli-
gion , demande le châtiment des coupables.
Alcibiade se réfugia sur sa flotte, tous ses
complices prirent la fuite, ou se cachèrent.
Théramène disparut aussi ; mais, trop épris
de ses maîtresses, de son repos, des délices
d'Athènes, et croyant l'orage dissipé, il a osé
reparoître. On l'arrête aussi-tôt, on le met en
prison. Les prêtres, les sophistes ameutés,
persuadent au conseil des cinq-cens qu'il est
un impie, qu'il ne croit jii à Mercure, ni
aux autres dieux ; il est condamné à boire la
ciguë (a). Sa mort a été aussi tranquille, aussi
courageuse et plus gaie que celle de Socrate.
Il a commandé un grand souper, où il a ap-
(«) Oa méloit la ciguë avec de Topium.
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