Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Lantier, Étienne François de [Transl.]
Voyages d'Antenor en Grèce et en Asie, aves des notions sur l'Égypte: manuscrit grec trouvé a Herculanum (Band 3) — Paris, 1797

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.1080#0084
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
9w Grèce et en Asie. 7g

par des contes et des fables. Il leur conta,
entr'autres , celle de Prométhée, qu'on lui
lit répéter souvent, parce qu'il fesoit accroire
aux vieux nochers qu'ils reviendroient à la
fleur de leurs ans , si l'on retrouvoit la drogue
qui s'est perdue , voici comment.

« Prométhée ayant fait une statue de boue,
y mêla du levain, du fiel, de l'aspic et de l'é-
cume de bon. Voilà , mes amis, l'origine de
l'homme ; vous voyez qu'il n'y a pas de quoi
être glorieux. Mais cette figure n'étoit encore
qu'une masse insensible : Prométhée déroba
le feu du soleil, et l'homme fut animé. A peine
il respira, qu'il se plaignit aux dieux de ce don
fatal ; la douleur le saisit àson berceau/Jupiter,
pour le consoler et adoucir ses peines , lui
donna une drogue dont la vertu rendoit la
Jeunesse. L'homme, enchanté de ce présent,
le mit sur un âne. La bète, pressée en chemin
d'une soif ardente, s'arrêta au bord d'une fon-
taine que gardoit un serpent. Ce méchant rep-
tile ne lui permit de boire qu'à condition qu'il
lui laisserait prendre la drogue. L'âne y con-
sentit. Depuis , le serpent rajeunit ; et nous,
pauvres humains, nous vieillissons sans retour».
Les matelots, sur-tout les vieillards, pestoient
beaucoup contre la bêtise de l'âne et la subti-
lité du serpent. Comme la mer étoit calme ;
 
Annotationen