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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0044

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i6 Histoire des Turcs,
^__paruindrent iusques aux Vénitiens. Les autres qui s'estoient demandez d'auec eux,dè-
15 jz. meurerent escartez de costéSe d'autre par l'Europe j toutefois, ils retiennent encore iu£
fcsumans. qu'aujourdliuy presque le mesme langage,les mesmes mœurs & façons de faire : telle-
ment que l'opinion deceuxn'est gueresvray-semblable, qui pensent ces Illyriens estre
les Albanois; Ny ausïî peu me puis-ie accorder auecles autres,qui veulentfaire accroire
Les îllyriens que les Albanois soient de la race des Illiriens : trop bien que les Albanois estans partis
11e sont pas j'Epidamne pour s'acheminer vers les riuao;es de la mer qui regardent à l'Orient, sub-
jes Albanais , L * . ,1 1 i 1 -» r 1
îuguerent POetohe &: Acarname, auec la plus grande part de la Macedome,& y ayent
Les Alba- fait leur demeure :~i'ay allez Connu tout cela, tant par beaucoup de conie&ures qui
toTcntenM*- mc ^e ^onc cr°ire ainsi, que par le rapport de plusieurs que i'ay ouys là deiTus. Mais
cedoinc, soit qu'ils partirent de la Fouille pour venir à Epidamne, ainsi que quelques-vns peu-
sent, Se que de là finalement ils arriuerent en la région que depuis il conquirent;; ou
bien qu'estans voisins des Illiriens qui habitoient en Epidamne ils se soient peu à peu
approchez de cet endroit du pays qui s'estend vers le Soleil leuant, 8c emparez d'ice^
luy, ie ne voy point de raifans asfez peremptoircs pour me le faire croire. Parquoy
Les deseen, nous viendrons à esclaircir Se demeller comme ces deux races de gens, les Triballiens
tes des Bui- & les Albanois, estans sortis des marches Se contrées qui touchent à la mer Ionie,ou
ï/bansis"3" Golphc Adriatique , ont parlé par les régions de l'Europe exposées au leuant, Se s'y
sont habituez; puis de là s'acheminans vers l'Occident, ayent adioustë à leur Empi-
re plusieurs terres Se prouinces iusques à attaindre le Danube Se la Thelsalie , voire
bien prés du pont Euxin: Toutes lesquelles choses aduindrent ainsi qu'il s'ensuit. Le
Prince & conducteur de ce peuple s'estant pourucu de fort bons Se vailians Capitai-
nes , tres-experts au fait de la guerre', partit de la ville des Scopiens auec vne gresse Se
puiilànte armée, Se rangea incontinent à son obeïssance tout le pays d'autour de Ca-
storic : puis sans s'arrester entra en Macédoine, qu'il conquit auili, excepté la ville de
te^ts'o/srl' Therme ouThessalonique: &:sipasTa encore outre iusques à la riuiere de * Saue. Fi-
uieredeHon- nalement, après plusieurs beaux &: mémorables exploits d'armes par luy heureusement
menez à fin en l'Irtrie , s'en fît paisible polscsscur; laissant en toutes les prouinces de
l'Europe par luy conquises, des personnages seurs &: fidclles, pour les gouucrner en
^_ r « „ son nom. Car non content de tout cela, il donna sur les Grecs en intention de défai-
Courle des J , i r i 1
Bulgares ïus- re &c mettre bas leur Empire. Ayant doneques enuoye vne grande force de gens de
ques auprès cncUal dans le territoire de Constantinople , ils v firent vne mcrueilieule desolation Se
àe Conitan- . . v i i. • i J
tinoplc. ruine, puis s en retournèrent atout leur butin : Et les pauures Grecs demeurans en vne
extrême crainte, pour se voir ainsi eseorner deuant les yeux vn si beau Se si puissant
Estat, le tout par la faute & nonchalance de leurs Princes, ne sçauoient quel party pren-
Lcs maux ^rc' *^ar *e v*e**Andronique s'estoit du tout asleruy à vne vie voluptueuse Se perdue,
qu'amènent sans plus se soucier d'aucune chose que de prendre ses plaisirs : Et son peuple à l'excm-
la tcUd'Iani" ^C ^m^tati°n de îuy5 perdant le cœur, ne se donnoit pas grand' peine de recourir
Prince. " aux armes> ny ne cherchoient autre moyen de se défendre, smonauec la force & ver-
tu de leurs murailles, où ils le tenoient enfermez, sans oser seulement mettre le nez
dehors; remettans là delïus toute l'esperance de leur salut. Cependant, le Bulgare
drelsant son chemin par le pays d'^£tolie , prit la ville loannine anciennement dicte
Cassiopé : &: finalement , départit ses Gouuerneurs Se Lieutenans généraux en telle
Le départe- sorte. Cette partie de Macédoine , qui confine à la riuiere d'Axie , il la commit à
ment des pro Marque , personnage qui auoit le plus grand crédit Se authorité auprès de luy : Et
quises parle *e ïc&c ^e ^a prouince, qui s'estend depuis la ville de Pherres iusques à la deslusdicte
Vaiuode riuiere, au Pogdan, le meilleur homme de guerre qu'il eust. Le pays depuis Pher-
Estieunc. rcs jusques au Danube, eurent les deux frères Chrates Se Vngleses; dont l'vn estoit
son -Eschanson, Se l'autre son Escuyer d'eseurie. Les terres adiacentes au Danube es-
cheurent à Bulque Eleazar, fils de Pranque: la ville de Trica, ensemble celle de Ca-
storie, à Nicolas Zupan : TiEtolie à Prialupas : la Lochride , Se la contrée de Prilé ,
dide Bara, à Pladicas, homme fort renommé. Et ainsi les prouinces Se pays de l'Eu-
rope furent distribuez, Se donnez en garde aux desïusdi&s par le Prince Estienne : après
^udenPas M1 morc duquel chacun d'eux en son endroic~t, se retint & appropria les gouuernemcns
Lis, & pour qu'il leur auoit commis durant sa vie : Et se donnèrent bien garde de se guerroyer
tionl^uT ^CS YnS ^CS autres 5 a*ns s e^ans liguez tous ensemble , employèrent leurs sorces
1°* nouuc " d'vn commun accord contre les Grecs. le trouue au reste , que Michel , Seigeur
de la Mysie , qui domina le pays d'alentour le Danube , Se establit son siege Royal
en.
 
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