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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0965
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0.5
1 cm
I
Mahomet III- Linre dix-Septiesme, 8<5p
gcmentrque siMahomet contre la foy promise luyvouloir brader quelque mauuais party, i£o2*
il auroit toujours son refuge en la Chrestienté , qui luy estoit voisine , pltis*seure pour £a ~—
vie & pour sa fortune , que ne pouuoit pas estre la Perse: c'estoient peut-estre les conside-
râtions du Scriuan. Pour lors vnechose donna encore beaucoup d'ennuy &c d'estonne^
ment à Mahomet, ce fut la perte de Lepante , qui luy fut enleuée par les Cheualiers de
Malte,lesquels y mirent tout à feu & à sang;car il craignoit qu'ils ne fussent sécondez d'v-
ne plus grande force. Entre toutes les nations il redoutoit fort les François: c'est pour- Lajilled©
quoy il a souuent prié leur Roy denc leur permettre plus d'aller en Hongrie, & pour se'pa/jk*^
bliger à cette defFence, il accorda à sa Maiesté tout,& plus qu'elle neust seeu délirer, pour cheualiers
la réparation des iniures publiques , &c priuées, contre la liberté du commerce5& à la seu- de Malte*
reté de la nauigation du Leuant,troublée par les pirates d'Angleterre & de Barbarie. Mais
s'il a craint la nati on , il a fait entre tous les Rois &c Princes Chrestiens, vne fort grande Mahs^mrt
estime denostre Henry le Grand 5 lequel il tenoit pour seul Empereur en la Chrestienté, auVo^de
auiîi luy a-il accordé tout ce qu'il luy a demandé. Il luy enuoya au mois de Septembre,en FrâceHen-
l'année mil six cens deux,vn Chaouxauec des lettres fort fauorables,& d'vn stiletoutau- ryleGraut!'
tre que n'auoient accoustumé d'eserire les Seigneurs Othomansaux Princes estrangers ,
qui méritent bien d'estre insérées en cét endroit 3 afin qu'on voye l'estimeque ce puilTane
Prince a fait denostre Roy.
AV PLVS GLORIEVX, CM AGN ANIME, ET GT^AN D
Seigneur de la croyance ^Iesvs-Ch Ri s t 3 éleu entre les Prince de la nation du
iJMcfsie Jerminateurdes disfère'ends quifuruiennent entre les peuples s Chrestiens} Sei-
gneurde grandeur, maieslé 3& riche fies 3{0 clair guide des plus grands HENRY IIlL
Empereur de France } que la fin defesiours Joit tranquille.
E p v is l'arriuée de nofire Impériale marque, il fer a four aduk a vofire Maie- Auquel il
jîè , que par cy-deuant vofire i^Ambasfadeur qui rcjïde a nofire fouuerame Porte, s^"^ e^rÉ
nous fit entendre que Les t^Anglois , fom prétexte d'efire nos Confderez , <vïèn« faisables»
nent par les mers de noftre Empire , y prennent & depreàent vos fujets. Ceux
de la République de Venife, & autres marchands qui viennent fous vofire ban-
]niere s'efians aufi plaints que les Corfoires de nos pays de Barbarie font le fim-
blable , fans auoir égard a l'ancienne amitié qui fe conférue entre nos Mai fiez. Pour cette caufè
nous ejcriuifmes vne Lettre a la Reyne d'Angleterre, de laquelle nous vous fi sine s part : comme aufi
des commandemens que nous auions fait a nos efiiaues de Barbarie. Depuis efi arriué a nofire fu-
blime Porte vn des voftres auec vos Lettres, par le fi uc lie s nous auons connu que les nofire s ne vous
auoied Ê~~ " \ation des rauages des Cor/aire sk^Anglois & de Barbarie
fur v6 l'en fte du contenu , nous defirons que vous ne doutiez, nul-
lemem =~ 5^a^>Ï ue ceux qui dépendent de nofire obeyjfnce , molefient les
: ê"cm iecles pirates ijdnglois , pour participer a leurs butins é*
e nofire V ice- 7? ey de Thunes Mufiapha Bajja^ efioit de ceux
s l" auons prïuè de fon gouuernemcnt , auec commande-
rons a nofire grande Porte, & auons efiably en fon lieuvn
ent commande'd'empefiher ,qu'en aucune façon vos fuiets
ïentmeleftez, Nous en auons aufipriué Solyman Bafia noftre
qu'il a donnéà vofireMaieflé ,& commandé qu il att aufi À
^t mis en fon lieu vn autre Vice-Roy fort prattiqué,qui fiait
nitie de nos Maiefiez, nommé l'udlbaneis Monjy, duquel
fi ordonné que Cerdan Bajja, cy-deuant nofire Vice-Roy»
j pour s'en efireplaint ,ily a quelque temps , cy-deuant
wcjfement a l'amiral de nos mers}SinanBaJJa,de faire con-
des Anglois , // ne nous a pas ftmblé bon d'en efirire
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