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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0064

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$6 Histoire des Turcs,
—--Scendericy estoit le plus fort homme de toute l'Asic, St le plus adroit aux armes, qui en
ï 5 8 2. vigueur Se disposition démembres, en hardiesse, & expérience au fait de la guerre, ne
èc smuans ce^a ^ aucun autre de son temps : tellement qu'ayant esté par plusieurs fois assailly des
Asîiriens, il fit tout plein de belles choses sur eux : Se quelque petite troupe de gens qu'il
eustauecques soy , il mit neantmoins tousiours en route ses ennemis. Mais finalement sa
femme propre pour quelque mauuaismesnage quisuruint entr'eux, luy dressades em~
busehes, Se le mit à mortauec vn sienfils, retenant en ses mains le gouuernement du
Royaume. Contre ce grand Se valeureux Capitaine, Bajazet mena son armée, Se prit de
force lavjlle d'Ertzica, ensemble ce»sien fils desfusdit, qu'il emmena prisonnier. Cela
a Ancienne- ^c ' Pa^aoutue * ia conqueste des Tzapnides, qui tiennent toute la région de la Colcide
mentsefimus iusquës à la ville a d'Amastre. Puis s'en alla contre Carailuc Se Leucamna Seigneur de
•ville de lapa- b Samachie, qui le vint brauementrencontrer : mais il fut deftait, Se perdit la bataille, ou
Çysgt'dè la ily eut vne dure rencontre. Bajazet estant puis après allé mettre le siege deuantlaville
MeJie en u desfusdite, il y demeura quelques iours sans pouuoir rien faire : parquoy il deslogea Se s'en
ThlzàhL retourna chez soy, où il ne sejourna gueres qu'il ne reuint faire la guerre aux autres Sei-
Hyade gneurs de l'Alie , à sçauoir a ./Etin, Sarchan, M end é si as, Te c o s 5c Mctines, ausquels il
faaMxfatins. Q^ toutes les terres Se pays qu'ils poiTedoient, &se mit dedans : tellement qu'ils furent
contraints, se voyansainsichaiTezhors de leurdroi&&:légitime héritage, de recourir à
Ba'azetdc- l'&rrpereur Ternir: mais comme ils arriuesent tous deuers luy, horsmis le Caraman
podeiîe ks surnommé Alosuri, Se Turghet Seigneur de la Phrigie, cela se dira cy-apres : car ces deux
SlKS?^ P^11005 ^ rangèrent du parcy de Bajazec3 tous les autres qui auoient par luy esté depos-
CitédePersc sedez deleurs biens se retirèrent à Semarchant, où estoitlaeour & demeure Royale de
en la prouin- Ternir. C'cst bien chose seure,que Sarchan,qui j oùilsoit des pays bas de l'Ionie Je long de
thâ'u 3Sa" la mer, &Mendesias, tous deux neveux de Calamis ; ensemble Tecos Seigneur de Ma-
dian, cstoientdes defeendans de ces sept Capitaines de l'Othoman, lesque 1s après auoit
réduit leurs forces en vn, conquirent de compagnie l'Empire deTAiîe, ayansaupara-
vant esté à la suite d'Aladin. Mais ie n'ay point encore bien pu sçauoir à la vérité, le
moyen par lequel JEt'm Se Metin vindrent à estre si grands Seigneurs. Car on dit qu'^tin
* tenoitluv toutseulcequi estde pays depuis la ville de * Colophoniusques à la Prouince
de Carie. Quant a moyie sçay pour certain, que tous ceux qui viuentsous l'obeislance
Viaoircs& des Turgaturiens, du Caraman, de Metin, Se d'^Etin, sont Turcs naturels, &: pour tels
conquestes. tenus Se cstimez d'vn chacun. Mais pour retourner à Bajazet, après qu'il eut subjugéà
cnrAsîc!" force d'armes tout cet endroit delà Cappadoce, qui obeïisoità Caraisuph, &la contrée
encore que tenoient les enfans d'Homur ; Se se fust d'abondant emparé de la meilleure Se
plus grande partie de la Phrigie, il mena son armée contre la dessusdite ville d'Ertzica, Se
contre Scender,qui pour lors dominoit vne fort grande estenduë de pays en ces quartiers-
là, iusques à la riuiere d'Euphrate : à quoy il auoit encore annexé vn bon cschantillon de
îaColchide. Bazajet fit encore tout plein d'autres belles choses, cependant qu'il s'arresta
en Asie^lailsant de tous costez de fort amples &: magnifiques marques de ses vi&oires&:
conquestes.
IV. Mais après qu'il fut pasTé en Europe, ayant lasché comme d'vne laisse plusieurs ar-
mées tout à vn coup sur Macédoine, Se le territoire des Albanois qui habitent au long
©egasts& je lamerlonie. il fit par tous ces quartiers-là de très-grandes desolations & ruines. Et si
sumes des
Turcs eu Eu- prit de force quelques-vnes de leurs places: Puis palTa outre contre les liliriens; le pays
C0PC- desquels il courut Se gasta d'vn bout à autre, Se enleua tous les biens Se richesses qui y
estoient: cela fait, dresfa son équipage pour aller au Peloponese: toutesfois il faisoit
courir le bruit que c'estoit pour donner sur la Phocide, Se se saisir de la Theslalie, afin d'a-
uoir ce pays- là à propos pour ses autres entrepiïses Se conquestes. Car l'Euesque des Pho-
* 6u*n*y- cent^ens mesmes estoit celuy qui l'y attiroit, luy mettant en auantla beauté du pays, le
mottextre- plus commode de tous autres pour le déduit de la chasse * Se de la volerie -, où il y auoit
mément. force grandes & spacieufés prairies, couuertes ordinairement d'vne infinité de gibier : &c
dauantage des plaines Se campagnes rases, toutes à propos pour joiiir à son aise de saca-
ualerie ; ce qui faisoit aucunement soupçonner que ce fut le but où il visoit; neantmoins
son dessein à la vérité estoit sur la Thestalie , pour aller prendre au despourueu les Princes
Cerne ens,qui.pour lors y dominoient: &lavefve deDom Louys Daualos Prince de Del-
phes, nommée Trudelude. Parquoy il fitsemblant de s'aller ietterdans le Peloponese:
mais y ayant laissé pour son Lieutenant gênerai le Seigneur Théodore fils de lean, lequel
s'acquitta fort bien de cette charge, il tourna court vers la Thessalie, Se d'arriuée prit la
ville

CoursedeBa
j.azet en la
Thessalie.
 
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