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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0067

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-ajazet I. Liure sécond, -$p
propres qui habitoient au pied du montiEmus, Se qu'en ayans esté déchassez par les Sci---1—-
ihes, ils se (croient retirez en la contrée qu'ils tiennent de present ; les autres ont opinion 13 ? °*
que c'estoient Valaques : demoy ie n'en sçaurois que dire à la vérité. Mais puisqu'eux- & sumans«
mesmes se sont donnez le nom de Pannoniens, Se que les Latins les appellent ainsi, il me
semble qu'il ne me sierroit gueres bien de leur en vouloir mettre vn autre. Le siege capi- L'Empereur
tal esl a Bude, très-belle Se magnifique ville située sur le bord du Danube,d'où ils enuoye- ^sj^iS^
rent premièrement deuers Sigismond délia csleu Empereur, lequel pour lors sejournoit à Hongrie! e
Vienne, luy offrir le Royaume.
îl n'en fut pas plustost entré en possession, qu'il dépescha deuers le Pape, qui luy y I
estoit désia auparauant fort affectionné, Se allié aussi aucunement, pour faire ratifier son kan xxir.
élection Impériale, laquelle dignité les souuerains Pontifes de l'Êglise Romaine sou-
loient auparauant conférer aux Roy s de France, en cohsideration de leurs mérites & ïes Ro^s dë
bien-raits entiers le Sainct Siège: Se meimement pour auoir défait Se extermine les miers Empe-
Sarrazins qui estoient passez de l'Affrique en Espagne \ Se deliuré le pays entière- reurs d'Alîe-
lïient de leur seruitude Se oppresïion , ensemble de leurs courses, inuasions , Se sur- °
prises. Mais puis après,le droid d'eslire les Empereurs palTa de Rome aux Allemans;
& neantmoins, Sigismond après en auoir eu l'asseurance du Pape, Se que sa Sainteté
l'eust mandé là dessus , pour aller receuoir la couronne de sa main , il se mit en che-
min pour l'aller trouuer , prenant son addresle par les terres des Vénitiens : lesquels tes Vénitiens
i n n 1 ii "ii 'A* i i-i empelchent
nen eurent pas pluitoit les nouuelles, qu ils luy enuoyerent dire allez rudement, qu il ic partage par
eust à en sortir: Dequoy il ne tint compte, ne voyant rien encore (ce luy sembloit) kuis.stcrrjS
qui luy deuil: empeseher le passage. Mais les autres ayans en toute diligence assemblé s'aiiant faire
leur armée, vindrent audeuant de luy, en délibération de luy faire faire de force, ce couronner à
que de son bon gré il n'auoit voulu faire: Et luy de son costé voyant leur contenance Rome*
Se resolution, rangea ses gens en bataille, &leur vint presenter le combat,où il perdit
grand nombre d hommes , Se fut luy-mcsme contraint de prendre la faite honteuse-
ment,en grand danger encore d'estre pris. Voyant doneques qu'il n'y auoit plus d'or-
dre de paner parla, il rebroussa chemin vers les hautes Allemagnes, & de là s'en vint
arendre à Milan, soursuiuant puis après ses erres, il arriua finalement à Rome, ou il
fut couronné Empereur par le Pape ; auec lequel il eut le moyen de négocier tout
à loisir beaucoup de choses, touchant le secours de gens Se d'argent qu'il deman-
doit pour la guerre du Turc, car il l'auoit désia conceuë en son entendement:àquoy
le Pape presta fort volontiers l'oreille, Se dépescha là dessus au Roy de France, Se au ciiaiîcs VL
Duc de Bourgogne ; qui octroyent libéralement hui£t, mil hommes de guerre , sous
la charge Se conduite du frère dudit Duc. L'Empereur de fon costé fit ses apprests,
receiiant à sa solde tous les Allemans qui se voulurent enrooler ; Puis aussi-tost qu'il iean Comte
eut son cas en ordre, ayant pris les forces de Hongrie, &: les Valaques pour seruir de «eNeuers*
guides Se auaut-coureurs, tira droit au Danube, pour de là aller rencontrer Bajazet.
Et cependant, dépescha des Âmbassadeurs deuers les Princes Se Potentats de l'Italie Se
Espagne; pour solliciter aussi leur secours d'hommes Se de deniers , à cette sainte Se
louable entreprïse | le tout suiuant Faduis Se exhorteraient du Saincl: Pere, lequel de
sa part ne manqua en rien de tout ce qu'il auoit promis : Mais le Turc qui seeut in-
continent comme Sigismond s'en venoit à tout vne grosse puissance pour le combat-
tre, assembla soudain les forces de l'Aile Se de 1 Europe; &Td'vne diligence nompareil-
le,le vint deuancer iusques au Danube, plantant son camp à deux lieues Se demie du çe furent les
bord de l'eau. Surquoy les François (qui à la vérité sont bien vne tres-hardie Se belli- Hongres qui
quéuse nation, mais biensouuent aussi vnpeu plus boùillans Se hastifs, que par aduen- P?r c^Jy^js
ture ilneseroit besoin) sans autrement vouloir temporifer, coururent soudain aux ar- tout,
mes; nevoulans pas que les autres eussent part à leur vi&oire : Se allèrent attaquer fort
viuement les ennemis, comme si de cette première pointe ils eussent deu foudroyer tout,
Se passer de pleine arriuée sur le ventre à l'armée Turquesque. S'cltant là commencé vn
fort sanglant Se très-cruel combat, eu x-mesmes ne purent supporter îefaixde leurs ad -
uersaires,mais ployèrent assez-tost,&: se vindrent renuerser sur les autres qui lessouste-
noient, où fut encorebrauement combattu par vne bonne pièce : Tant qu'à la parfit! !a
foui le des Turcs qui de tous costez les vindrent enfoncer, fut si grosse Se impetueuse,
que cela les emporta du tout, Se acheua de les défaire. Il y eue à cette séconde re-
charge, vn fort grand meurtre Se tuerie des Chrestiens, tant sur le lieu du combat, que
puis après à la chasse. Et dauantage, ceux qui s'eshns sauuez de vistelse, se voulurent ad-
B ij
 
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