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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Transl.]; Artus, Thomas [Transl.]; Mézeray, François Eudes de [Transl.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0075

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ajazet L hitire sécond. 47
ionrs vne fort douce, plaisante & gentille speculation, & vn passe-temps très-agréable à ' '
foiï ol oiiir, si nostreamese vient à recueillir & restraindie à vne certaine mesure & deu'é 1 392-
proportion de ce grand Vniucrs, comme Ci elle senroit en soy, & y apperceust les mouue- &""uiuaus'
mens d'icelu'y, & en voulait faire vn accord, le mésiant Se alliant les vns auec les autres.
De viray, quelle musique sepourroit-elle representer, qui plus luy amenait deplaisir&rde
deledlation? Dautant que de ce double & réciproque mouuement 5 elle en reçoit vn du La caiise de
toutsemblable, dont elle vient aussi àmôuuoir nostre corps en deux façons & manières,. lagcn«atibn
l'vne qui tend à croistre, & l'autre à diminuer* Car cependant que nostre ame suit &c sac- & conu^tlQ-
commode au mouuement de l'Vniuers,il faut par necessité que celuy qui est naturel cause
génération & accroiiscment : & le violent & contraint, corruption & destruclion de tous
les corps procréez de la nature. Cela sumTe pour cette heure, tant pour le regard de la
mer Oceane, que de ce qui dépend du double mouuement des choses qui ont vie, en
quelque sorte & manière finalement qu'elles viennent à se mouuoir. Mais il ri est pas ne- La mer jvié-
cessaïre que l'humeur de nostre Mer restreinte entre deux terres, garde & ensuiue le mes- direranée n'a
rhe mouuement de l'autre, qui est libre &spacieuse : dautant que cela ne se conduit icy îessux
sinon par la nature des vents, Se l'alliette & dispofîtion des lieux, qui se rencontrent pro- mcrdccaae,
près à telles agitations. Ce que nous auons bien iusques icy voulu diseourir &: déduire,
comme choses qui iingulierement appartiennent à la connoisîance du mouuement,tant
de la mer Oceane que des autres.
Povr donques retourner au propos que nous am'ôns abandonné,FEmpereur Emanuel XI.
cstant arriué en France, trouua le Roy grandement desuoyé de son sens. Ce qui fut cau-
se qu'il ne pût rien faire entiers pas vn des Princes & Seigneurs du Conseil, de toutes les E^Sreu*
choses pourlefquelles il auoit entrepris vn si lointain & pénible voyage: car ilsse remet- n'obnéc rien
toieht toùiloursàlaguerisondeleurMaistre, &luy conseilloient de l'attendre, comme il en Frrnee;»3
fit. Mais voyant que cette maladie alloit en longueur, & que de luy il nepouuoit plus disposition^
temporiser, il prit le chemin d'Allemagne, & de là trauersant la Hongrie, s'en retourna du R°y •
en sonpaïs,au mesme temps que Bajazet estoit encore deuant Constantinople, lequel
auoit enuoyé cependant Vne armée de cinquante mille hommes au Peloponese , sous la
charge & conduite de Iagup Bcglierbei de la Grèce , cependant que luy faisoit tout
son effort de prendre cette Cité, & censequemment s'emparer de tout l'Empire qui en
dépendoit. Or Iagup & Brenezes, lequel commençoit désia d'entrer en crédit pour ses Descentedes
mérites & beaux faits, car il auoit mis à fin tout plein de belles choses, entrèrent dans le ^rcs dans
Peloponese: Et quant à Brenezes, après auoir essayé en toutes sortes la conqueste de cet- sc. e °?om~
teProumce, il se mit finalement à courir &: piller le plat pais, ensemble les lieux pro-
chains de Coron,&:deModon: Iagup d'autrecosté mena son armée deuant la ville d'Ar- ^5°% dcla
gos,qu'il prit de force: Carie Duc de Sparthe Théodore, voyant les Grecs horsdetoute V1 8 rg°S
esperance de pouuoir plus défendre, ne Constantinople ne le Peloponese, & leurs asfaires La ville de
èstre réduits à vn extrême péril &danger,auoitlarsïe cette place voisîne de celle de Nau- sP.arte a^ie-
plium aux Vénitiens, pour bien peu de chose. Ecdàuantage, cstant venu à vn abouche- Mairtrl""*1
ment auec les Commandeurs de Rhodes, il leur auoit vendu la ville de Sparthe, moyen- Rhodes.mais
nant vne grosîe somme de deniers : dequoy tout ausîi-tost que les habitans eurent le vent, jj^j*co?^
&: qu'ils se virent silaschement abandonnez & trahis par leur propre Seigneur, lequel
pour lors estoit absentà Rhodes, ils s'assemblerent en la grand'place de la ville à la per-
suailon &:exhortement de l'Euesque qui auoit descouuert toute la menée là après
plusieurs choses debatùës d'vne part & d'autre, arrefterent finalement par commun ac-
cord , de ne point receuoit ceux de Rhodes, estans tous prests d'endurer plustost tout ce
qui pourroit aduenir, que d'obeïr iamaisàvne telle manière de gens. Et afin que Lé tout LeSGrecsap.
paisast plus solemnellement. &: auec plus grande authorité, esleurent sur le champ le jclUat tou-
rne sme Euesque pour leur Cheftellement qu'ayans entendu comme ces Nazaréens (ain- ^s0fnesC Na-
sî appelle-on ceux qui font vœu &;profession) s'estoient désia mis en chemin pourseve- zarcens,mais
nir emparer de leur ville,enuoyerent au deuantleur dénoncer qu'ils eussent à vuiderhors ^^"j^
de leurs limites, sinon qu'ils les tiendroient au lieu d'ennemis : les autres voyans leurs des- fcs s^éftiés'
ieins & pratiques rompues se mitét au retour daller trouuer Théodore, lequel après auoir ctazlcsiuifs
entendu que les choses estoientpassées tout autrement qu'il n'auoit projette en son es- ebofc-sam-
prit, dépescha deuers eux pour sonder leurs volontez, s'ils le voudroient accepter &re~ son, s iean
ceuoir de nouueau: à quoy s'estans consentis, il retourna à la ville, &t leur promit fous sa g*jj^c| *
foy &c serment de iamais ne les plus abandonner.En ce mesme temps,les Vénitiens ayans' ueiir t furcnî
remparé le chasteau d'Argos^mirent dedans vne bonne gresse garnison. Mais Iagup ame* Nazaréen*.
 
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