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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0150

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m Histoire des Turcs,
"sort mignardemënt fait accôustrer cette fille, afin qu'elle parust encore plus belle à l'en*
nemy, & que par ce moyen ce qu'ils auoient projetté &basty sur la concupiscence d'ice-
luy fust exécuté plus promptement. Quoy que ce soit, la chose aduint en la sorte & ma-
nière que nous auons dit. Mais atant est-ce asfez parlé dVne chose, qui autrement n'en:
gueres de soy belle ny bonne.
rf£--" Apres le decez de Vladislaiis, sa femme fut fort molestée des Italiens pour raisoa
lt°puisC.eCy ^u Royaume ; & les Seigneurs du païs lu y firent quant & quant beaucoup d'algarades: Au
1414. moyen dequoy elle se remaria àRenéComtedeProuence,cousin germain du Roy des
& *■ François,&rluy mit la Couronne entre-les mains.Cette P ri ncessc estoit fille du Duc cTOr-
X11. trante & de la Poulhe,de laMaison des Vrsins, riche & puissant Seigneur en ces marches-
aduenuSub a" là: en ^a compagnie-de laquelle René gouucrna le Royaume par l'espace de douze ans : &:
Royaume de cependant Alphonse venu dusang des Ducs deMedine, qui estoit Roy d'Arragon, de
îe^Je-eï^u Sardaigne & de Valence, arma grand nombre de vai{seaux,qu'il emplit de matelots Sici-
Roy viadis- liens ,& auec cet équipage vogua droit en Sicile, qu'il conquit srangea sous son obeis-
Uiis. sance : Puis s'estant acheminé à Naples, asliegea fort estroitement la Ville de toutes parts;
faisant approcher grand nombre de pièces, tant pour battre la muraille que pour rompre
les defenses ,là où vn sien frère fut tué d'vncoup de canon. Mais incontinent après, la
Ta prise de place luy fut renduë; & si prit encore le fort de terre ferme par famine, & celuy de la mer
RoyAip^o!^ Par composition,pource que les soldats qui estoient dedans n'eurent pas le coeur de se
se ^'Arragon desendre,ains se rendirent assez laschement. ïl y mit vne bonne garnison : tellement qu'il
ne restoit plus que le chasteau;alïisà l'emboucheure du port, 6c en l'vn des coins de la mu-
raille, qui sevaestendre en forme d'aide iusques sur le bord de la mer. La Reine s'estoit
retirée àsauueté là dedans, attendant le secoursque son mary estoit allé qucrir en Pro-
vence, comme ildisoiti car auant que les ennemis arriuassent, il estoit monté secrete-
ment sur vne galiotte 1 mais elle se trouuant presfée, & presque redviite à l'extrémité, en-
Naples re- uoya aPPe^er Sforce Prince de la Marche, l'vn des plus excellens Capitaines de son
couuiée par temps,lequel contraignit Alphonse dese retirer, &recouura la ville. Le siege fut mis
sforee. depuis deuant le chasteau, qui est asiis au haut de la montagne, & ne pouuant estre pris de
force, fut finalement rendu par famine. Quelque temps après, comme iceluy Sforce se
Repiise par trouua bien embesongné enses guerres & affaires propres, Alphonse se jetta sur la Cab-
le Roy Ai- b re, laquelle il conquit tout entièrement. Cela fait, èc ayant mis sus vne gresse armée,
p n c. s^jj ana derechef deuant Naples, & la prit encore: tellement que la Reine fut contrainte
d'abandonner le chasteau, & s'enfuir à garent deners son fils, le Prince d'Ottrante & de
laPoulhe: Car après la mort d'Vbdislaiïs elle s'estoit remariée au Seigneur de cette
contrée la, dont elle auoit eu vn enfant. Alphonse après s'estre emparé de Naples, &: des
enuirons, s'en alla faire la guerre au Prince desfusdit, fils de cette Reine Marie : Et auoic
désia pris quelques places.sur luy, quand par le moyen des Ambassadeurs qui alloient
venoient d'vne part & d'autre, la paix fut arrestée entr'eux, &: par mesme moyen le ma-
riage de Ferdinand fils naturel d'Alphonse , auec la cousine germaine du Duc de la
Poulhe,fille du Marquis de Venouse, sous des proniessessolemnellesxle demeurer bons
amis, alliez &: confederez à l'aduenir : Puis s'en allèrent tous de compagnie à Naples ; là
ou le Duc prit opinion qu'on luy vouloit faire quelque mauuais tour, & entra en vne
frenesie,&desvoyementd'esprit: Au moyen dequoy les Royaumes de Sicile & de Na-
ples demeurèrent lors paisibles à Alphonse. Il eut puis après de fort grandes & longues
guerres, tantost contre les Vénitiens, tantost contre les Florentins, puis fit la paix finale-
LcfrctciA'l- ment auec eux. Le Roy René qui estoit allé quérir du sccours,ainsi que nous auons dit cy-
phole appel- 1 /p , -Vr 1 1 1 t • rC r-< ■ ■
îéauRoyau- ¥ell«s, arnua deuant Naples auec vn grand nombre devaiileaux Geneuois ; neantmoins
mcdeNauar- il ne gagna rien pour cela,&fut contraint de retourner arrière, voyant que son entreprise
rrto'yen*Vdu sen â^01t en fomée. Or Alphonse auoit quand il partit d'Arragon,bisfé le gouuerne-
wiariagc da ment du Royaume à son frère, auquel lesNauarrois s'estoient donnez après le decez de
Le^Snce de *CUL 5 ^ont ^ zuolt cfyou& ^ &ljc : car la plus grande partie des peuples du Ponant,
Nauane en encore qu'ils payent de gros deuoirs &:subsides, si est-ce qu'ils n'endureroient pas qu'on
l'aage de u. |cur donnait des Gouuerneurs outre leur £ré,nyaussi peu de sens de guerre pour les te-
ans aladmi L • J o r • < • / ?? » •» -V -n r 1 31
mstratioh de mr en onde & iujetion j ains créent eux-meimes leurs Magistrats, & le gardent de leurs
son Royau- propres forces sans y appellerdesestrangers: Et si ne seroit pas loisible à leurs Roys de
refont Xre ^es contraindre d'administrer leurs choses publiques,contre les anciens Statuts & Ordon-
eftranger est nances.Ainsi les Nauarrcis ayans appellél'Infant d'Arragon au mariage de leur Reine, Se
. i.lccotie! administration du Royaume,il ne tarda gueres à en auokvn fils, lequel n'eut pas plustost
. atteint

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