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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0243

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saîiômét 1 L Llôre néuhesme.
lire Se corroyer tousiours l'armée des Turcs, par les bois, Se pays çoùucrts, dont ils sça- -—
noienttres bien les addresses, sans toucesfois se bazarder à aucun combat, mais seule- 1462».
ment continuer à les trauaiiler, Se trouver ceux qui se debanderoient, là où ils verroienc
le jeu estreseur: &: luy auec le relie de ses forces s'en alla droit vers la ville de Kilie, que
l'autre auoit enueloppé, comme nous auons désia dit.
C £ s six mille cheuaux furent bien aises de n'auoir plus personne qui les contrerool- VI L
last Se retint de faire quelque braue action, comme ils sele promettoienr; Se s atten- six mille
dant que de pleine arriuée ils mettroient les ennemis en route, dequoy ils se pourroient fhcuaux Va*
- 1 • - - it r t - « • r>' laques atra-
acquérir vne gloire Se réputation immortelle, ne firent rien de ce qui leur auoit elte quent ré-
ordonne -, mais au contraire s'en allèrent la telle baillée attaquer les Turcs, tout ainsi ™ée dc Me-
que s'ils eulTent voulu combattre en bataille rengée -, li ousoudain les sentinelles donnè-
rent l'alarme" , & le camp se trouua incontinent prest, horsinis les Ianisiaires de la Porte
qui ne bougèrent: Aussi n'ont ils pas accoustumé de se rnouuoir légèrement, si ce n'en:
à vn grand besoin: toutesfois le Balsa Machmut enuoya losephe pour les reconnoillre,
&rtaschet de les attirer à l'escarmouche le plus auant qu'il pourrait, Se cependant il se ^
tinta chenal auec lé relie des forces qui eiloient sous son régiment. Quant à losephe, il e° Tlromtc
alla de vray attaquer les Valaques fort viuement, comme sia son arriuée il leur eust deu pariesVaia-
pasTer sur le ventre: mais cela ne dura gueres, & tourna tout incontinent le dos, fuyant est^~
luy Se les liens à bride abbatuë l quand Omar fils de Thuracan qui aucitellcenuoyé pour Omar,
le sou/tenir, luy eseria de loin ; Et où fuys tu ainsi vilainement laschc Se failly de cœur que
tues? De quel œil penses- tu que le Seigneur te verra ? n attends- tu pas d'élire beaucoup
plus cruellement traicté de luy que des ennemis propres, & qu'il ne te fasTe mourir hon-
Êeusèment, tout ausii-toll qu'il sçauraque tu te seras aihsi porté en sa presence ? Ces re-
proches Se autres que luy fit Omar le retindrent, Se incitèrent de retourner auecques
luy au combat, là où il se porta asfez mieux qu'il n'auoitfait à la première charge ; en sor-
te qu'ils mirent à leur tour les ennemis en route, dont sans prendre personne à mercy, De^ajte ,
ils en tuèrent bien deux mille, ausqucls ils coupperent les telles, Se les fichèrent au bout vaîaques.
de leurs lances, puis s'en retournèrent ainsi victorieux deuers Mechmet. ïl donna sur le * Autrement
champ le gounernement deThesîalieà Omar, combien que Mazal * fust encore en vie, Michel.
lequelelloit à la suite du camp, auec vne trouppe de braueshommes. Voila 1 isiua quçust
la séconde témérité &: outrecuidée hardiesle des Valaques: lesquels auec si peu de gens
auoientoséenuâhir vne autrefois, Se en plein iour encore, vne telle puiiîance. Parquoy
Mechmet eut lors plus de liberté de courir le pays à sonaise, &: le piller, fourrager, Se
prendre forces atries, moyennant sa caualerie qui s'espandoit au long Se au large sans plus MerucilUux
îroUuer de resistance, au moins qui fuPc à craindre : tellement que ses gens se firent ri- nombre de
ches : carie butin du bellaiî seulement atriuaàbien 100000. chess, que de bœufs, que de utni •, À c
cheuaux. Etainh chargez ae aeipouilles reprirent le chemin du Danube qu'ils repane- corrompu,
rent à grand' halle : combien qu'il n'y eust personne qui leur v donnai! empesehement. lc4ucl
Car les Valaques, quelque bonne mine qu'ils suient, se m on (Iran s cantosl d'vn collé, tan-
< iost d vn autre, ne les osoient plus toutesfois attaquer, ayans elle faits sages par les deux
autres rencontres. Aullique Mechmet auoit ordonné 3 Haly fils de Michel de demeu-
rer sur la queue, pour faire plus seurement sa retraite. Il lailîa parmesme moyen Dra-
cula frère d'Vladus au pays, pour faire des brigues & menées, Se taseher de s'en empa-
rer d vne façon ou d'vne autre: Afin au ssi que le Saniaque qui y demeuroit pour conti-
nuer la guerre, peull élire assilié &secouru de ses moyens: & après anoir ainsi disposé
toutes choses, is s'en retourna à Conslantinople. Cependant Dracula suiuant la charge
qui luy auoit ellé donnée, trouua manière de parler aux principaux 3 Se à ceux qu'il pen- ^ j
soitauoir quelque authorité & crédit, ausquelsil tint vntel langage : Que pensez-vous c^eDr.acir-
finalement deuenir ( Seigneurs Valaques) n'auez vous pas senty à bon eseient quelle aui princi-
er! la puilTancc du grand Seigneur? Ignorez-vous que vous ne l'ayez continuellement £*uu*efc Va^
sur les bras ? Car il vient d'autres forces toutes fraisehes, qui acheueront de ruiner ce pays,
&: piller tout ce qui y ell deumeuré de relie. A quel propos doneques refusez-vous son
amitié Se bien veillance? Cherchez (ie vous prie) de retourner en sa bonne grâce, Se en
cefaisant vous mettrez vne fin à vos maux Se caîamitez: &rne verrez point deuant vos
yeuxrenuerfer vostre pays de fonds en comble, pour élire désormais vne soliraire habi-
tation de belles sauuages tant seulement. Car vous sçauez bien que vous n'auez plus de ^
bestaii, ny de cheuaux, dont vous vous puisTiezayder : Se toutes ces désoîations vous les
auez sbufrertes pour l'amour de ce cruel Se inhumam tfyraâ|ie ne seay comment ie lè
 
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