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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0491

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i

Soîymâii IL Latte qûâtoteiefeie. 463
grande Croix, auecques vne expcdariue de la première dignité vacante, &c cependant X 'H %,
douze cens e/cus de pen/ion,quiluy estoient donnez sur le thresor^auecques la charo-e de —:-~
la plu (part des gens de guerre, la surintendance sur les fortifications & réparations. Vn
certain Chreslien au'ssi natif de Bonisace, esclaueen l'armée Turque, quis'estoit marié
à Nisîe, échappa des mains de son maistre, se ietta en la mer, & s'en vint à nage par l'es-
pace de six milles, iusques au nuage de la tour sài n d N i c o las, fu t p r esen té a u grand Mai- Vn esckue
lire, & déclara qu'en l'armée il y auoit enuiron deux cens quatre-vingts voiles, la plus. donne aJ-
part mal armez, & où il y auoit beaucoup de Chresliens retenus par force, mesmement ïllîstrc'd»
des lanissaires qui estoient mal contens, pensans que l'armée deuil aller en Ponant ; que lestat de
la principale esperance des Turcs estoient les mines,8c que Mustapha estoit gênerai de !_il'médcles
l'armée de mer , & de celle de terre , & Curtogli Corsairc pilote gênerai 3 quel-
ques autres esclaues échappèrent encores qui dirent la mesme chose, toutesfois de
ciaintede surpnsesonn'yadioustapointdefoy, ôtiesmit-011 en vn quartier à part auec
des gardes.
L'a à m e'e Tusquesque cependant demeura treize iours sans tirer, ny faire autre ef-
fort , attendant que l'armée de terre, qui estoit par les riuieres de la Lycie, eust paile en
risse,& toutesfois il y auoit toujours quelques gens de cheual qui voltigeoient à l'entour
de la ville, pour en reconnoistre la forme & la îituation, qui estoit fort agréable à voir,
citant de forme ronde, enrichie de clochers &: de superbes bastimens, qui recenoit dans
soy vn port (qui estoit ausfi de forme ronde) enuironné de belles maisons,desorte qu'el-
le representoit proprement vncroisîant. Mais comme elle estashTe en vne plaine, aussi
peut elle estre asîiegée de tous costez-.carle port regardant le Septentrion,est seulement
enclos dans la mer, & le reste de la ville tend au Ponant, enceinte au demeurant d'vne
triple muraille, & fortifiée deplusîeurs bouleuerts,le tout departy en quartiers,les Fran- a» ^Tie
çoistenans le canton depuis la tour Franque ou Françoise, iusques à la porte sàind Am- de Rhodes,
broise, par laquelle on pasTepour aller au mont Philerme 5 où Solyman auoit fait bastir
vnfort^au lieu où estoit la chapelle Nostre Dame, poursapersonne&: pour s'y recréer.
A cette trouppe commandoit, sous l'enseigne sèméede sleurs de Lf s, sélon quelques-
vns, Iean Aubin, & sélon les autres loachim desàincl Aubin, depuis la porte saind Am-
broise iusques à celle de saind George,on voyoitlespannonceaux semez d'Aigles,quar-
tier député pour la posted'Alemagne, sur laquelle commandoit Christophle Valdener.
Apres suiuoient ceux d'Auuergne, sur lesquels commandoit Raymond Riccard , auoy-
sinez de ceux d'Arragon Se de Castille,auecques leurs chefs Iean de Barbaran,&. Ernaud
Solier, tous lesquels estoientposez aux lieuxles plus dangereux, à cause que de leur co-
sté le fosTé n'estoit gueres profond, ny s'estendoit gueres en sa largeur. Au cinquiesme
lieu estoient les Anglois, commandez par Guillaume Ouaxon , parmy lesquels estoit le
Seigneur grand Maistre. Les Italiens estoient tous les derniers, qui desfcndoient le coste
quePyrrus Basla asîailloit : Thomas de Schefild Seneschal du grand Maistre, fut faic
Capitaine du massif de la porte saind Antoine, & de celuy du iardin du grand Maistre, 6c
du palais, où il y auoit grande quantité d'artillerie, &. le Cheualier de Bressolles Morte-
* ois son lieutenant.
En ce mesme temps la ville de Rhodespensa estre ruinée,non par îa proûeiTe des en^
nemis de dehors ,mais par la malice de ceux de dedans. Car vne Turque esclaue d'vn
citoyen des plus riches de la ville, ayant gagné quelques-vns à sa ligue, auoit délibéré de sira'hisd*
mettre le feu par tous les coings de la cité, tandis que ceux de dehors dresïeroient queL d*vnei^
que esearmouche : mais la chose estant découuerte, cette mal-heureuse femme, & ses cl,^c a
complices furent pris & gehennez,qui côfesîerent tous leur entreprise.non pas elle,à qui
ny les battures ny les géhennes, ny le despit mesme de ceux qui la gehennoient plus ai-
grement (afin qu'ilnefust dit qu'vne femme les eut surmontez) nepeurent tant gagner
sur elle qu'elle ne mesprisast, auecques vne grande consiance, la question, 6c qu'elle ne Punie d&
perseuerastenses dénégations, q ui luy seruirent toutesfois de peu :car les autres l'ayans ^ort& ses
r' M C b ■ . 1 ; a *n 1 1 < i complices*
acculee,ilsrurenttous punis de mort comme traistres. Estant doneques l'armée de rerre
des Turcs pasTée en Mlle de Rhodes,ils cômencerent à planter leurs pauillons,&asTjoir
leur camp en lieu couuert de l'artillerie de la ville,mettans à terre îa leur,pour la monter,
afTuster,faire leurs approches,& trauailler aux tranchées: mais tandis que toutes ces cho-
ses s'apprestoient, le BasTa pour ne laiHersessoldatsen oysiueté, plustost que pour espe-
rance qu'il eust de faire quelque grand dommage aux Chresliens, fit drester vn mantHet^
sous lequel ayant fait mettre quelques pièces, pour tirer aux defFencesdela poste d'An-
al lliï
 
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