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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0904
880 Histoire des Turcs,
font des barrières que le Tout-yu 'tfiant a plantées en ces trois villes-là, pour vous dire que tout
atnjiqu'il a donné des bornes à la mer , dés l*inftant de fa création , qu'elle nofe tran [gresfer fans
fa perwifiiom que tout de me fine vofire Empire ne fiauroit maintenant s'accrotfire d'vn poulce de
terre de noflre cojlé, au delà de ce que ie viens de dire. Et sour vous faire voir aufii que £ origine
de vottre Monarchie ne prouient que de la grandeur de nos péchez , laquelle fe difipera tout é*
quant es fois que nom retournerons à luy. £lue voftre Uautefse doncques s'éueille de ce prosond fem-
me , auquel elle & les fiens ont efté détenus depuis fi long-temps : ceft le moyen d'entier l'accomplif-
fernent des chofcs que les voftre s & les nôtres ont prédites de fa décadence. Elle a tous les tours à)
fes portes des gens de siatncle vie & de grande doctrine , qui on l'vsige des langues, & qui font de
fort douce ejr agréable conuersation, qui luy peuuent faire voir clairement les saujfetcz de fa loy ,
& la vérité de la noftre : entrez dans ce defr d'inftruclion ,pourparuenïr à la connoissance de la v e-
ritc } c'cft le premier pas que vous ferez dans la porte du Ciel : ejr ce fera alors que le grand D i E V
siuortfmt toutes vos entreprifs 7 vous rendra aufii le vainqueur de tous vos ennemts , ejr fers
trembler Wniuers fous les armes de voftre Impériale Grandeur , de laquelle t'ay fommairement
eftrit les allions-, félon qu'elles font venues a ma connoifsance , iufiquau commencement de l'an
de grâce mil fix cens dix-fept, de l'Fgire mil vingt-trots , ejr félon les autres mil vingt-cinq >
feant au fd-\c~i Siège Paul cwquiefme , en l'Empire Maximilian , & régnant en France Leuys
XII h dstmm.
LIVRE
font des barrières que le Tout-yu 'tfiant a plantées en ces trois villes-là, pour vous dire que tout
atnjiqu'il a donné des bornes à la mer , dés l*inftant de fa création , qu'elle nofe tran [gresfer fans
fa perwifiiom que tout de me fine vofire Empire ne fiauroit maintenant s'accrotfire d'vn poulce de
terre de noflre cojlé, au delà de ce que ie viens de dire. Et sour vous faire voir aufii que £ origine
de vottre Monarchie ne prouient que de la grandeur de nos péchez , laquelle fe difipera tout é*
quant es fois que nom retournerons à luy. £lue voftre Uautefse doncques s'éueille de ce prosond fem-
me , auquel elle & les fiens ont efté détenus depuis fi long-temps : ceft le moyen d'entier l'accomplif-
fernent des chofcs que les voftre s & les nôtres ont prédites de fa décadence. Elle a tous les tours à)
fes portes des gens de siatncle vie & de grande doctrine , qui on l'vsige des langues, & qui font de
fort douce ejr agréable conuersation, qui luy peuuent faire voir clairement les saujfetcz de fa loy ,
& la vérité de la noftre : entrez dans ce defr d'inftruclion ,pourparuenïr à la connoissance de la v e-
ritc } c'cft le premier pas que vous ferez dans la porte du Ciel : ejr ce fera alors que le grand D i E V
siuortfmt toutes vos entreprifs 7 vous rendra aufii le vainqueur de tous vos ennemts , ejr fers
trembler Wniuers fous les armes de voftre Impériale Grandeur , de laquelle t'ay fommairement
eftrit les allions-, félon qu'elles font venues a ma connoifsance , iufiquau commencement de l'an
de grâce mil fix cens dix-fept, de l'Fgire mil vingt-trots , ejr félon les autres mil vingt-cinq >
feant au fd-\c~i Siège Paul cwquiefme , en l'Empire Maximilian , & régnant en France Leuys
XII h dstmm.
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