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Musée Royal; Laurent, Henri [Editor]
Le musée royal ou recueil de gravures: d'après les plus beaux tableaux, statues et bas-reliefs de la collection royale avec description des sujets, notices littéraires et discours sur les arts : dédié au Roi (tome 2nd) — Paris: de l'imprimerie de F. Didot, 1818

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https://doi.org/10.11588/diglit.53413#0185
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LA RENCONTRE

DU PROPHÈTE ÉLIE ET D ABDIAS,
PAR ELZHEIMER.

« En ce temps-là, un des Tisebites qui étoient domiciliés à Galaad dit à
« Achab : l’Éternel, le Dieu d’Israël, en présence duquel je me tiens,
« estvivant.il n’y aura, pendant ces armées-ci, ni rosée ni pluie, si ce
« n’est quand l’ordre en sortira de ma bouche. » — Après cette prédic-
tion, Elie fut obligé de se cacher, et trois années de sécheresse ame-
nèrent la plus affreuse famine. « Dans la troisième année de la famine ,
l’Eternel parla ainsi à Elie : « Va, présente-toi à Achab, et j’enverrai
« de la pluie sur le pays. » — Elie s’étant mis en chemin, rencontra Ab-
dias, intendant de la maison d’Achab, que celui-ci avoit envoyé par-
courir le pays d’un côté, pendant que lui-même le parcouroit de l’autre,
afin de recueillir pour la nourriture des bestiaux ce qui se trouvoit
d’herbe sur le bord des torrens et des fontaines. Abdias étoit un homme
craignant Dieu; il avoit même sauvé cent prophètes de la fureur de
Jézabel, qui les faisoit tous massacrer. « Elie vint au-devant de lui; Ab-
« dias l’ayant reconnu, se prosterna le visage contre terre et lui dit :
« N’êtes-vous pas Élie, mon Seigneur ? —Il lui répondit : Je le suis. Allez :
« dites à votre maître qu’Elie est ici. »
Le moment où ils s’abordent est celui qu’a choisi le peintre; mais,
dans son tableau, au lieu de se prosterner, Abdias s’est jeté dans les bras
d’Élie, mouvement moins conforme aux mœurs des Hébreux et au sen-
timent de terreur religieuse empreint dans toutes les actions et toutes les
pensées de ce peuple, sans cesse en présence du Dieu jaloux. L’artiste
s’est montré plus exact à représenter le sol âpre et montagneux de la
Judée, adouci seulement par la fertilité de quelques vallées. La scène se
passe dans une de ces vallées, où naturellement devoit se rendre Abdias
pour exécuter les ordres de son maître; derrière lui descendent, par un
chemin pierreux, sa femme et son fils, montés sur un âne que conduit
un jeune serviteur; au-dessus du chemin et sur un plateau sablonneux
 
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