L'OBÉLISQUE
DE LUXOR.
PREMIÈRE PARTIE.
DÉPART. — TRAVERSÉE DE E'AEUÉGE LE LUIOH. — ABATTAGE DU MONUMENT.
CHAPITRE PREMIER.
Premières négociations au sujet de l'un des obélisques égyptiens. — Opinion de M. Champollion
jeune sur les obélisques de Luxor. — Mission de M. Taylor en Egypte. — Cession à la France
par le vice-roi de l'un des obélisques de Luxor. — Construction de l'allège le Luxor. — Prépa-
ratifs de départ.
On attribue à Napoléon la première idée de faire transporter en France un des
obélisques d'Alexandrie. Si le grand homme n'a pas mis ce projet à exécution, il
a dû le concevoir.
Après avoir porté dans la patrie des Pharaons nos armes victorieuses, le vain-
queur de l'Égypte, rappelé en France par des événements que sa présence et son
génie auraient su prévenir, devait en effet tenir à honneur de doter le pays d'un
semblable trophée, et de laisser après lui un irrécusable témoin de notre éton-
nante campagne de 1799.
Ce même sentiment avait déjà valu à Rome la possession des obélisques qui
décorent cette ancienne capitale du monde; monuments immortels de ses vic-
toires , et seuls restes de ses conquêtes.
A toute époque de magnificence monumentale on songea aux obélisques.
Les Pharaons , les Lagides, les Césars, les Papes ont tour à tour érigé à grands frais
ces signaux imposants de la civilisation égyptienne. Thèbes, Alexandrie, Bysance,
Rome, ont eu les leurs : Paris devait avoir le sien, c'est Thèbes qui le lui a donné.
DE LUXOR.
PREMIÈRE PARTIE.
DÉPART. — TRAVERSÉE DE E'AEUÉGE LE LUIOH. — ABATTAGE DU MONUMENT.
CHAPITRE PREMIER.
Premières négociations au sujet de l'un des obélisques égyptiens. — Opinion de M. Champollion
jeune sur les obélisques de Luxor. — Mission de M. Taylor en Egypte. — Cession à la France
par le vice-roi de l'un des obélisques de Luxor. — Construction de l'allège le Luxor. — Prépa-
ratifs de départ.
On attribue à Napoléon la première idée de faire transporter en France un des
obélisques d'Alexandrie. Si le grand homme n'a pas mis ce projet à exécution, il
a dû le concevoir.
Après avoir porté dans la patrie des Pharaons nos armes victorieuses, le vain-
queur de l'Égypte, rappelé en France par des événements que sa présence et son
génie auraient su prévenir, devait en effet tenir à honneur de doter le pays d'un
semblable trophée, et de laisser après lui un irrécusable témoin de notre éton-
nante campagne de 1799.
Ce même sentiment avait déjà valu à Rome la possession des obélisques qui
décorent cette ancienne capitale du monde; monuments immortels de ses vic-
toires , et seuls restes de ses conquêtes.
A toute époque de magnificence monumentale on songea aux obélisques.
Les Pharaons , les Lagides, les Césars, les Papes ont tour à tour érigé à grands frais
ces signaux imposants de la civilisation égyptienne. Thèbes, Alexandrie, Bysance,
Rome, ont eu les leurs : Paris devait avoir le sien, c'est Thèbes qui le lui a donné.