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Leemans, Conrad [Editor]
Papyrus égyptiens démotiques ... du Musée d'Antiquités des Pays-Bas à Leide (Band 2): I. 384 — Leiden, 1856

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3604#0003
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MUSÉE D'ANTIQUITÉS DES PAYS-BAS A LEIDE.

(Publié dans la 17" Livraison, ou la 10e de la IIe Partie des Monumens Égyptiens du Musée
d'Antiquités des Pays-Bas à Leide, par le Dn. C. LEEMANS).

13 Planches, CGXV—CCXXVII et X feuille «le texte.

Papyrus. Majmtscrit Démotique. Le commencement et la fin manquent. Des 22 colonnes qui nous restent du texte, la
première ne nous offre que la fin des lignes, les autres 21 colonnes sont conservées plus ou moins intactes et formées chacune
de 30 â 35 lignes. Les commencemens des chapitres sont tracés en caractères rouges. M. Brugsch de Berlin, qui lors de
son séjour à Leide en 1851 a examiné le BIS., a constaté qu'il contient plusieurs parties liturgiques du Rituel funéraire,
et que le texte est du Copte pur, analogue à celui de la Pislis Sophia. Ce texte appartiendrait par conséquent à une date, qui,
approche beaucoup de la dernière époque de l'écriture démotique. Le dernier monument d'une date certaine, prouvant
l'existence de cette écriture, est une inscription copiée par M. de Saulcy en Egypte et appartenant au règne commun de Marc
Aurèle Antonin et de Vérus, donc à la seconde moitié du deuxième siècle de notre ère. Les monumens les plus anciens de
l'écriture Copte (les fragmens d'épitres de St. Antoine) nous conduisent vers la seconde moitié du troisième siècle. Rous
pourrions donc assigner à notre MS. une date placée entre ces deux termes, les années 150—250 de notre ère. S'il était beaucoup
plus ancien, il n'offrirait pas une concordance si complète avec le Copte; et s'il appartenait à une époque plus récente, ce ne
serait plus l'écriture demotique, mais l'écriture Copte, dont l'auteur ou l'écrivain se serait servi.

Les deux bouts du revers du Papyrus, v. Planches CCXXVI et CCXXVII, offrent encore des fragmens démoliques, analogues
à ce qu'il paraît, à celui du Papyrus démotique à transcriptions Grecques I. 383, que nous avons publié dans la première
Livraison des Monumens. Les quatre colonnes vers le bout gauche, (PI. CCXXTI) contiennent, de même que ce Papyrus S83,
une foule de mots démotiques munis de transcriptions Grecques. Ces mots représentent des noms ou des surnoms, sous lesquels
les dieux sont invoqués, ainsi que d'autres expressions qui se rattachent aux opérations et formules thaumaturgiques, et dont
quelques-unes sont entièrement étrangères à l'idiome Egyptien. La première colonne est ornée de deux vignettes . dont la
première représente le dieu Anubis embaumant une momie, qui est couchée sur le lit funéraire. Celte vignette est empruntée au
chapitre 151 c. du Rituel funéraire (Exemplaire de Turin, publié par M. Lepsius), et le texte démotique qui précède pourrait
bien n'être qu'ne transcription de celui qui se rapporte à cette partie du Rituel. Malheureusement il est trop tronqué pour
qu'une comparaison paraisse possible. Le texte Grec au-dessous de cette vignette, dont les premières lignes offrent encore des
noms propres ou des surnoms, empruntés aux langues Sémitiques, paraît contenir un exorcisme; au moins à la 11e ligne il y est
question de brûler ou détruire par le feu une telle, [i)x7mo5iocu trjv S(eiva). La deuxième vignette de cette même colonne repré-
sente une momie, peut-être celle d'Osiris, debout sur le signe de domination. Ces deux vignettes, ainsi que celle de la
quatrième colonne, offrant une ligure du dieu Typhon (?) à tête d'âne, ne nous autorisent pourtant pas à rapporter ce texte
aux litanies ou formides du Rituel funéraire; elles semblent plutôt employées ici, pour fortifier et augmenter l'efficacité des
invocations et formules magiques.

L'invocation Grecque de la troisième colonne se retrouve avec quelques variantes dans le texte Grec du même revers de notre
Papyrus, à la seizième Section intitulée Aiuy.okos, au formule de séparation, et nous en avons une troisième rédaction dans le
Papyrus Démotique à transcriptions Grecques, ï. 383, où elle est intercalée dans la XVIe colonne, au milieu du texte démo-
tique. Cette particularité sert à confirmer ce que nous avons dit sur les rapports entre les trois textes, et par conséquent entre
les deux papyrus I. 383 et 384.

Quant au texte de l'autre bout du revers, PI. CCXXVII, nous croyons qu'il se raporte également aux sujets qui sont traités
dans le Papyrus I. 383, dans le texte Grec du revers de 1. 384 et dans les autres quatre colonnes démotiques du revers de
notre Papyrus, quoiqu'il ne nous offre pas, comme ces dernières, les transcriptions Grecques au-dessus des mots démo tiques.
Dans la colonne 1* il y est question d'invocations ou d'adorations de plusieurs divinités Égyptiennes, et ce texte se dislingue
par le choix de signes qui approchent beaucoup de la forme do leurs prototypes hiératiques, ainsi que par un usage fréquent
de délerminatifs empruntés à l'écriture hiéroglyphique. La colonne II* offre à la 16e ligne deux mots en caractères Grecs,
intercalés dans le corps du texte démotique. S'il est permis de reconnaître dans le premier de ces mots le substantif cpiXiav, on
pourrait penser à une recelte pour la fabrication d'un amulette, ayant la vertu d'obtenir l'amour ou l'amitié de quelqu'un; et
cette section du texte démotique pourrait se rapporter aux sections du texte Grec, dans les quelles (colonnes VI et VIII) des
anneaux ayant celle vertu, sont décrits. Ce qui rend cette supposition assez probable, c'est que la Ie et la 2e ligne de la
section de notre texte démotique (les lignes 6 et 7 de la colonne II*) offrent les mots ua ksur, tm anneau (ce dernier mot exprimé
par le signe figuratif, anneau); que le préfixe de la seconde personne, masculin, singulier du subjonctif, enk, que tu, y
 
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